La chute des Mérovingiens
Commentaire de texte : La chute des Mérovingiens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eva.sy • 10 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 1 152 Mots (5 Pages) • 719 Vues
EGINHARD né en 770, est un homme de lettre, une personnalité intellectuelle, politique et artistique de l’époque carolingienne. Étant partisan du petit cercle d’érudits qui entoure Charlemagne, il en devient un proche. Il est le tout premier auteur à écrire en latin la biographie de Charlemagne ; intitulant son œuvre Vita Caroli qui signifie La vie de Charlemagne d’où est extrait notre texte. EGINHARD publie son livre vers 830 ou 840, où l’empire battit par Charlemagne connait une grave déchéance et se retrouve dans une situation instable. Le texte que nous allons commenter, énonce la chute de l’empire merovingien survenue au VIIIème siècle à la suite d’une période de gloire entrainant l’avènement des carolingiens au pouvoir (751). Quelles sont les causes de la déchéance de l’empire merovingien ? Et comment cela a contribué à la montée au pouvoir des carolingiens ? Nous verrons dans un premier temps l’affaiblissement de la puissance mérovingienne (I) conduisant à la prise de pouvoir des Pépinides précurseur des carolingiens (II).
I) L’affaiblissement de la puissance mérovingienne
Dans cette première partie nous verrons, le roi mérovingien n’étant que figurant du pouvoir royale (A) détenue par un maire du palais (B).
A) Le roi figurant du pouvoir royale
Dès le début du texte, EGINHARD souligne le fait que la royauté merovingienne a perdu toute sa puissance et que le pouvoir des rois est devenu faible “elle avait depuis longtemps déjà perdu toute vigueur et ne se distinguait plus que par ce vain titre de Roi” (l.3-4). Le couronnement de Childéric est selon l’auteur, qu’un moyen désespéré de repousser la fin de la dynastie. L’absence de richesse sous les derniers rois mérovingiens succédant à Dagobert Ier, dû à l’absence de victoires militaires, à la diminution des domaine fisc et à l’absence de budget car ils sont dans l’incapacité de faire rentrer les impots et les taxes entraine l’affaiblissement du pouvoir. L’auteur explique que le roi merovingien ne possède plus aucun pouvoir, que son seul privilège est celui “de siéger sur son trône” (l.6). Il n’est plus que la marionnette du maire du palais, qu'il utilise pour présider des réunions avec les “ambassadeurs des divers pays”. Le roi a perdu toute autorité, il ne contrôle plus son royaume. L'auteur dit que le titre royal est devenu inutile et décrit le roi comme un pauvre qui ne possède “en propre qu’un unique domaine, de très faible rapport, avec une maison et quelques serviteurs, en petit nombre, à sa disposition pour lui fournir le nécessaire”. De plus, EGINHARD évoque le fait que le roi merovingien se déplace en “voiture attelée de bœufs” (l.12) alors qu’il est censé monter à cheval accompagné d’une garde de cavalerie comme tout noble se respectant. Cela montre la déchéance du roi merovingien, qui n’est plus qu’un figurant.
B) Le pouvoir détenue par les maires du palais
Le roi n’étant plus qu’une marionnette, un figurant ; les maires du palais s’approprient la fortune et la puissance du royaume “La fortune et la puissance publique étaient aux mains des chefs de sa maison, qu'on appelât maîtres du palais et à qui appartenait le pouvoir suprême” (l.4-5). Durant cette période la fonction de maire connait un profond changement n’étant à l’origine qu’un entendant du palais, ils sont devenus au fur et fur les véritables possesseurs du pouvoir royale ne laissant au roi que l’apparence du pouvoir “avec sa longue chevelure et sa barbe pendante, d'y faire figure de souverain” (l.6-7). EGINHARD dit que la totalité
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