L'Europe médiévale: sociétés et cultures (XIe-XIIIe)

L’EUROPE MEDIEVAL : SOCIETES ET CULTURES (XIe-XIIIe)[pic 1]

Chapitre 1 : un monde chrétien

Introduction : dossier Sainte Foy de Conques

1. La religion règle tous les moments de la vie quotidienne

La foi en Dieu cimente l’Occident chrétien. Le souci du Salut est une priorité et structure la vie quotidiene des fidèles. Tous cherchent à s’assurer le paradis par la prière, la messe dominicale, le pèlerinage (Saint Jacques de Compostelle) ou bien la croisade …  La vie quotidienne se fait sur le rythme des cloches de l’église (Angelus, comptage horaire)  qui annoncent aussi les évènements important (mort des paroissiens avec les glas, fêtes, incendies mais aussi guerres…)

La vie des fidèles est marquée par les sacrements tout au long de la vie :

Baptême – eucharistie – confirmation – mariage – ordination – confession – dernier sacrement

L’église est le centre de communauté villageoise ou de quartier dans les villes. Les assemblées villageoises se tiennent sur le paradis ou quelquefois dans les cimetières qui joutent l’église. Chacun veut être enterré à proximité de l’église.  

Le pire qui puisse arriver est d’être exclu de la communauté des chrétiens.  Les enfants non baptisés ne peuvent être enterrés dans le cimetière, ce qui explique la hâte des parents à demander le baptême. L’église peut exclure certains fidèles de la communauté par l’excommunication, voire frapper, tout un royaume d’interdit et donc le priver des sacrements de l’Eglise et de l’Eucharistie. C’est le cas pour le roi de France Louis ?, lui-même excommunié dont le royaume est frappé d’interdit pour le contraindre à céder dans le conflit qui l’oppose au pape pour des nominations d’évêques.

1. Le clergé est le ciment du monde chrétien

Les hommes d’Eglise sont les clercs (ou les ecclésiastiques) qui forment le clergé. Tous les autres sont des laïcs. Le clergé est divisé en deux :

• Le clergé séculier (même racine que le mot siècle) constitué  des clercs qui vivent au contact  des laïcs (dans leur époque, dans leur siècle) ; ils assument  les cérémonies religieuses et les sacrements.
• Le clergé régulier constitué des moines et de leurs abbés, qui obéissent à une règle dont la vie est rythmée par la prière.

La papauté cherche à s’affirmer faces aux Etats. Le pape  est le successeur de saint Pierre, et, à ce titre, entend être le chef de tous les chrétiens  d’Occident. Il affirme donc sa primauté sur les chefs politiques, notamment l’empereur du Saint Empire romain germanique

Le prestige du pape vient aussi de la réforme instaurée par Grégoire VII (réformes grégoriennes) qui entend donner une nouvelle moralité à l’Eglise en interdisant la simonie (vente des objets de culte ou de sacrements) et en prohibant le mariage des prêtres (nicolaïsme).

Le XIIe siècle en occident est une période de foi religieuse intense : le monarchisme se développe.

Au Xe siècle, le monastère de Cluny  a engagé une profonde réforme de la vie monastique en revenant à l’esprit de la règle de Saint Benoit qui met l’accent sur le travail et la pauvreté pour favoriser la prière. Cette réforme n’empêche pas Cluny de devenir très riche et s’éloigner de l’idéal  monastique originel.

Au XIIe siècle, la fondation de l’ordre des Citeaux (cisterciens) par Bernard Chlairvaux doit répondre à cet idéal de pauvreté et de retrait du monde. La simplicité des abbayes, l’installation au milieu des champs et le respect de la règle du silence doivent permettre au moine de partager leur temps entre le travail et la prière.  De leur côté, l’ordre des mendiants (ils vivent de l’aumône) choisissent eux l’installation en ville pour se consacrer à la charité.

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