USA : Sociétés Et Religions
Rapports de Stage : USA : Sociétés Et Religions. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anthnergnx • 26 Mai 2013 • 1 619 Mots (7 Pages) • 878 Vues
Religion et société aux Etats-Unis depuis les années 1890.
1. Les Etats-Unis : une nation, des religions
a. Un pays de tradition protestante.
Venus majoritairement d’Angleterre au 17ème siècle, les premiers colons adhèrent à l’Eglise anglicane, mais leur religiosité est faible.
Le puritanisme, courant calviniste de « purification » de l’Eglise anglicane, marque durablement les colonies. A partir de 1620 (les Pilgrins Fathers du Mayflower), des communautés indépendantes s’organisent.
La cité de Dieu sur Terre. Ces communautés notamment en Nouvelle-Angleterre, imposent un ordre social et religieux strict sous le parrainage de Dieu et des Ecritures.
L’offre protestante est loin d’être unique. Nombreux sont les Eglises (Quakers de Pennsylvanie) et les cultes (ceux des colons Allemands)
La fragmentation du protestantisme américain. Aux 18ème et 19ème siècles, le besoin d’un rapport plus direct à Dieu et à l’Eglise se fait sentir : ce « Réveil » se caractérise par un grand mouvement de prédications à travers le pays. En 1776, on dénombre 17 familles confessionnelles et plus de 3000 communautés.
Le pluralisme protestant. Aujourd’hui, il en résulte une diversité des pratiques. Les baptistes représentent la communauté la plus importante (50 millions de personnes). L’évangélisme (environ un quart de la population) est très dynamique.
Le protestantisme impose sa marque sur l’ensemble de la société américaine ainsi que sur l’ensemble des religions qui lui empruntent ses attitudes (télévangélistes).
b. Une mosaïque religieuse
Au 19ème siècle, le catholicisme est conforté par l’immigration européenne, et Irlandaise en particulier (due à la Grande Famine). De 2,5 millions de personnes dans les années 1860, on en dénombre plus de 60 millions de nos jours. C’est la principale minorité.
D’autres minorités jouent un rôle dans la société américaine : la communauté juive (influence culturelle et politique forte), la communauté musulmane (2% de la population, 3ème confession du pays).
A partir des années 1960, l’origine géographique des migrants se diversifie. Venant d’Asie, d’Amérique latine, mais aussi des Caraïbes, d’Afrique du Nord ou des Balkans, cette immigration est motivée par des problèmes économiques ainsi que par la fuite des cerveaux. Ces nouveaux venus contribuent à transformer le paysage religieux des Etats-Unis en une véritable mosaïque.
c. La religion, un facteur d’intégration ?
Les vagues migratoires se sont organisés autour de filières animées notamment par les communautés religieuses. Celles-ci permettent l’accueil et l’insertion des nouveaux venus.
Mais la religion a aussi parfois été à l’origine de rejet. Dans les années 1890-1900, l’anti-papisme s’exprime de façon violente (Ku Klux Klan) ou plus politique (le mouvement nativiste). Les Juifs n’obtiennent les droits civiques qu’au fur et à mesure. L’antisémitisme n’est pas absent aux Etats-Unis.
La diversité est une constante de l’histoire des Etats-Unis. La concurrence entre les Eglises a grandement favorisé la vitalité religieuse. Ceci explique que la tolérance soit une des valeurs du modèle américain.
4 millions de personnes adhèrent à l’Islam, dont un million d’Africains-Américains. Dans les années 1950-1960, cette religion est associé au combat pour les droits civiques et politiques (Malcom X). Depuis le 11 septembre 2001, les musulmans sont souvent assimilés aux terroristes islamistes.
2. La séparation des Eglises et de l’Etat.
a. La laïcité à l’américaine.
La place du religieux est définie dès 1776. Dans son préambule, la Déclaration d’indépendance précise bien que si Dieu est la source de droits inaliénables (libertés d’expression, d’opinion), il revient aux hommes de mettre en place les institutions qui les garantissent.
Inspirée des Lumières, ce texte impose une conception de la souveraineté populaire qui s’oppose à la conception divine du pouvoir (les puritains).
La premier amendement stipule que « le congrès ne fera aucune loi qui touche à l’établissement ou interdise l’exercice d’une religion ». Aucune religion ne peut bénéficier d’un statut priviligié et la liberté de culte est totalement reconnue.
Les institutions fédérales garantissent en théorie une séparation nette entre religion et Etat. Elles délimitent bien, dans le respect de la liberté religieuse, ce qui relève de la sphère publique et de la sphère privée.
b. La consolidation du dispositif laïque.
Des années 1880 aux années 1930, le pays s’urbanise et s’industrialise. L’arrivée des migrants diversifie l’offre religieuse. De nombreux protestants craignent une décadence morale et spirituelle.
C’est le cas du fondamentalisme. Basé sur un retour aux sources de la foi, le rejet de la science, ce mouvement favorise un renouveau religieux (le pentecôtisme).
De nombreuses associations
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