Statuts De L'ordre Cistercien
Commentaires Composés : Statuts De L'ordre Cistercien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vicki0 • 29 Juillet 2013 • 2 858 Mots (12 Pages) • 4 585 Vues
INTRODUCTION
I- LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ORDRE DES CISTERCIENS
1- Le chapitre général annuel et la localisation des monastères (lignes 1-4 ; 7-8)
2- La spiritualité et l’unité de l’ordre cistercien (lignes 9-14 ; 26-28)
II- L’ORGANISATION QUOTIDIENNE DE LA VIE MONASTIQUE
1- Le travail manuel et l’autarcie (lignes 15-16 ; 22-25)
2- Les possessions et les interdictions liées au travail manuel et à la vie monastique (lignes 16-22 ; 29)
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le texte soumis à notre étude est un statut. Il est extrait des Recueils de textes d’histoire publiés sous la direction de Louis Gothier et Albert Troux, tome II, Le Moyen Age par Michel Mollat et René Van Santbergen, edition H. Dessain, Liège-Paris, 1961, pp. 143-144. Ce texte est destiné probablement à tous les monastères sous l’ordre cistercien. Il date surement de l’un des chapitres généraux des cisterciens. Il a été rédigé surement par un moine cistercien de l’époque des premiers cisterciens. Mais ce qu’il faut savoir c’est que la première Charte de Charité ou « Carta Caritatis » a été rédigé entre 1114 et 1118, puis soumis en 1119 lors du Chapitre général aux monastères sous l’ordre cistercien et approuvée à la même époque par le pape de l’époque. A cet effet il faut savoir que l’ordre cistercien, également connu sous le nom d’ordre de Cîteaux ou de saint ordre de Cîteaux, est un ordre monastique chrétien réformé dont l'origine remonte à la fondation de l'abbaye de Cîteaux par Robert de Molesme en 1098.
A l'époque de la fondation du Nouveau Monastère, le monde monastique était dominé par Cluny, une grande abbaye qui se nourrissait de tout un empire de monastères plus petits, demeurant tous sous son autorité directe. Des ressources importantes étaient retirées de toutes ces dépendances, et, par conséquent, Cluny s'enrichit beaucoup. Ainsi, comme les Fondateurs de Cîteaux étaient très stricts sur la pauvreté et la frugalité, il fallait trouver quelque système selon lequel les monastères pourraient être liés ensemble, pour maintenir l'intégrité de la discipline, sans pour autant concentrer ressources et pouvoir entre les mains de l'abbé d'un monastère central. La solution est proposée par l'Abbé Etienne Harding abbé du monastère de Cîteaux en 1118 à travers la Charte de Charité, le texte constitutionnel fondamental de l'Ordre des cisterciens. Ce texte fut approuvé par le pape Calixte II le 23 décembre 1119, lors de son passage à Saulieu. Ainsi, dans le texte de la Charte de Charité le chapitre général était l’organe suprême ou les cisterciens réunis en assemblée prenaient des décisions. Parmi ces décisions figurait ces statuts dont nous allons vous parler.
Afin de mieux cerner notre texte nous allons mettre d’abord en évidence l’importance du chapitre général annuel et de la localisation des monastères (lignes 1-4 ; 7-8), puis de l’unité et la spiritualité de l’ordre monastique (lignes 9-14 ; 26-28). Ensuite, nous évoquerons le travail manuel comme moyen pour se nourrir des moines (lignes 15-16 ; 22-25) et Les possessions et interdictions liées au travail manuel et à la vie monastique (lignes 16-22 ; 29) pour finir.
De cette analyse, découle un plan en deux parties. Dans un premier temps nous verrons les structures fondamentales de l’ordre selon le statut et l’organisation de la vie monastique selon le statut de l’ordre des cisterciens.
I- LES STRUCTURES FONDAMENTALES DE L’ORDRE DES CISTERCIENS SELON LE STATUT
Dans cette partie nous présenterons le chapitre général annuel et la localisation des monastères. Puis, l’unité et la spiritualité de l’ordre monastique.
1- Le chapitre général annuel et la localisation des monastères (1-4 ; 7-8)
Apres la fondation de Cîteaux, les abbayes créées par ce dernier ont besoin du lien qui va être la marque de leur appartenance à l’application stricte de la règle de Saint benoit et rendre les communautés monastique solidaire. C’est dans ce cadre qu’ait mis en place la Charte de Charité, qui regroupe les différentes règles à suivre par tous les cisterciens. Et parmi ces règles figure le Chapitre général annuel. C’est ainsi que l’auteur fait mention de cet organe dès les premières lignes du texte « dans la Charte de Charité … paix entre eux » (ligne 1-4). En effet, le Chapitre général a été institué au sommet de l’édifice cistercien comme organe suprême de contrôle. Il réunit chaque année sous la présidence de l’abbé de Cîteaux qui fixe le programme, tous les abbés de l’ordre qui doivent y assister en personne ou, exceptionnellement, se faire représenter. Ils ont rang égal hormis les abbés des branches maitresses. Cette réunion des abbés à la maison-mère « le lieu susdit » (ligne 4 », c'est-à-dire Cîteaux, de tous les autres monastère vise à entretenir l’esprit de famille en resserrant les liens de cordialité entre les supérieurs ; elle fournit l’occasion de redresser le zèle qui aurait pu fléchir chez quelques un d’entre eux, trop absorbé peut-être par les soucis matériel et moins attentifs à la pratique des vertus ; elle permet éventuellement de venir en aide à tel abbaye dont on aura signalé la pauvreté extrême.
Les décisions prises lors de ces assemblées sont rapportés dans des registres appelés Statua Instituta et Capitula.
A la suite du chapitre général, l’auteur met en évidence l’emplacement des monastères (ligne 7-8) « Aucun de nos monastères … des hommes ». En effet, les premiers cisterciens savaient que Saint Benoit de Nursie n’avait pas construit dans les cités ni dans les Châteaux ou dans les villages, mais dans des lieux éloignés des hommes. Ils se promirent donc de l’imiter. Ainsi, les cisterciens interprétaient,
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