L’éveil des nationalismes africains
Rapports de Stage : L’éveil des nationalismes africains. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Janvier 2014 • 260 Mots (2 Pages) • 1 615 Vues
1. L’éveil des nationalismes africains
a. L’originalité des mouvements nationalistes africains
Hormis les possessions françaises d’Afrique noire, les colonies européennes d’Afrique – quoique celle-ci ait été dans la dépendance européenne plus précocement – ne découvrent les mouvements nationalistes qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à la différence de l’Asie. Mais surtout, ces mouvements nationalistes y revêtent des formes très diverses. Autant que les revendications politiques, ce sont les revendications culturelles qui animent ces mouvements nationalistes. On songe notamment à la revendication de la négritude comme identité culturelle, autour de Léopold Sédar Senghor, « inventeur » du concept. Les colonies africaines ont, par ailleurs, été relativement tenues à l’écart des métropoles : rares sont ceux qui ont pu – à l’instar de ce qui s’est passé avec certaines élites asiatiques – bénéficier d’une éducation européenne permettant aux élites africaines d’acquérir les modes de pensée européens afin de contester la situation coloniale. Sans doute la persistance de sociétés traditionnelles explique-t-elle cette rareté.
b. Le milieu des années 1950 : un véritable tournant
La révolution égyptienne, les événements d’Afrique du Nord (notamment l’émancipation de la Tunisie et du Maroc) donnent un souffle nouveau aux nationalismes africains. La conférence de Bandung, en avril 1955, tient une place majeure dans ce processus : plusieurs pays africains déjà émancipés de la tutelle coloniale y participent. C’est le cas, outre l’Egypte et la Libye, du Soudan, de l’Ethiopie mais aussi du Liberia et de la Gold Coast.
Les participants associent à chacune de leur résolution les domaines coloniaux asiatiques – qui viennent d’accéder à l’indépendance – et les domaines coloniaux africains
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