Lithographie, publiée dans Le Charivari en 1848
Commentaire d'oeuvre : Lithographie, publiée dans Le Charivari en 1848. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Février 2014 • Commentaire d'oeuvre • 589 Mots (3 Pages) • 783 Vues
Daumier est né à Marseille de Marc Louis Daumier et de Cécile Catherine Philippe. Son père était un vitrier que les aspirations littéraires ont amené à monter à Paris en 1814 pour tenter de faire publier ses poésies2. En 1816, le jeune Daumier et sa mère le suivent à Paris. Honoré Daumier montre une prédisposition pour la carrière artistique, vocation dont son père tente vainement de le détourner, en le plaçant d'abord chez un huissier. En 1822, il devient le protégé d’Alexandre Lenoir. L'année suivante, Daumier entre à l’Académie Suisse. Il fait ses premiers pas dans le domaine de la lithographie chez l'éditeur Belliard, puis produit des plaquettes pour les éditeurs de musique, ainsi que des illustrations pour des publicités. Il travaille dans l'anonymat pour les éditeurs, en imitant le style de Charlet
En 1829 il rencontre Charles Philipon pour qui il fait ses premiers dessins pour la revue La Silhouette3. En 1830 il commence une carrière de caricaturiste politique, en faisant des lithographies pour la revue satirique La Caricature où il connaît le succès pour ses portraits charge des politiciens de la monarchie de Juillet.En 1832 à cause de sa caricature de Louis-Philippe représenté en Gargantua, il est condamné à six mois de prison qu'il purge à Sainte-Pélagie.
Lithographie parue dans Le Charivari en 1848
Il continue son activité de caricaturiste politique jusqu'en 1835, date de la loi de sur la censure de la presse et de la cessation de parution de La Caricature. Il commence par se consacrer à la satire des mœurs bourgeoises qu'il poursuivra jusqu'en 1848. Il fait la connaissance la même année du marchand d'art Adolphe Beugniet4 qui vient d'ouvrir une galerie au 10, rue Laffitte et qui deviendra un ami intime. Ce dernier lui achètera nombre de dessins. Daumier lui dédicacera l'un de ses tableaux en remerciement.
Daumier expose une de ses premières peintures Le Meunier, son fils et l’âne au Salon de 1849. Suivront plusieurs tableaux dans un style proche du réalisme social de Gustave Courbet, il fait aussi plusieurs toiles sur le thème de Don Quichotte.
À partir de 1865 Daumier connaît des difficultés financières5, il quitte Paris pour vivre avec sa femme à Valmondois dans une maison au centre du village que Corot a mis à sa disposition en 1865, sur l’insistance d’un de ses amis, le sculpteur Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume. Il fait encore des caricatures politiques dans les années 1870, mais perd progressivement la vue. En 1877 il reçoit une pension de l'état.
Avant de perdre entièrement la vue, il compose sa dernière lithographie, les Châtiments. Ses peintures n'ont jamais été estimées de son vivant: un an avant sa mort elles sont regroupées (au nombre de 94) avec 200 dessins pour une exposition chez Durand-Ruel, que préside Victor Hugo. La Bourgeoisie et les classes moyennes n'appréciaient guère la façon dont Daumier les ridiculisait, elles l'ont persécuté et se sont toujours refusées à voir en lui autre chose qu'un caricaturiste. Pourtant, son universalité est incontestable: Daumier est le premier grand artiste contemporain à se pencher sur le sort des opprimés en dénonçant les raisons profondes de leur misère matérielle et morale6.
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