Les mémoires De La Guerre D'Algérie
Rapports de Stage : Les mémoires De La Guerre D'Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Août 2014 • 1 059 Mots (5 Pages) • 697 Vues
La décolonisation de l’Afrique du Nord marque un tournant dans l’Histoire de France, plus particulièrement la Guerre d’Algérie à marquer les mémoires et l’Histoire. Dans cette guerre d’indépendance tous les camps se souviennent des évènements d’une manière différente. Mais comment d’un côté comme de l’autre et au cours du temps les événements marquant se sont ancrés dans les mémoires collectives comme autant de versions différentes de l’histoire. C’est ce que nous chercherons à identifier d’abord en expliquant la nécessité d’oubli qui s’est imposée après le conflit mais aussi le besoin de vérité et de mémoire des populations rapatriées qui est apparu par la suite.
Après les évènements qui ont marqués l’Algérie, l’Etat met en place une politique de silence vis-à-vis des évènements qui se sont déroulés, les méthodes employés par l’Armée Française pour combattre les indépendantistes sont passées sous silence en effet l’Etat Français cherche à sauvegarder son image tant sur la scène internationale que sur le plan intérieur, en effet la « nation des Lumières » ne saurait être responsable de pareilles atrocités.
Les crimes de Guerre, actes de tortures et massacres ne seront dénoncés que beaucoup plus tard, la dénomination Guerre d’Algérie n’apparait d’ailleurs que bien plus tard, en effet jusqu’en 1998 on parle d’opérations de maintien de l’ordre. Pourtant des milliers d’appelés du contingent ont été confrontés à cette « sale guerre », mais l’état ne leur concède pas le statut d’anciens combattants et ils sont largement dénigrés par l’opinion publique. C’est une génération entière qui gardera un souvenir vivace des atrocités perpétrés et subies mais qui gardera surtout en mémoire l’absurdité de cette « guerre sans nom ». La nécessité de reconnaissance apparaît ainsi pour l’Etat de moindre importance par rapport à la solidité des institutions.
Au-delà de l’enjeu de l’image de la France, c’est sur le plan politique que s’explique cette amnésie, en effet le contexte de l’indépendance de l’Algérie rappel les circonstances légalement discutables de la prise de fonction du général de Gaulles. L’instabilité ministérielle qui sévit alors dans le gouvernement rappelle à tous la prétendue faiblesse de l’Etat Français pendant ces événements majeurs. La nécessité de gommer les tensions qui ont été à l’origine du désaccord sur la question du devenir de l’Algérie Française a également motivée la réhabilitation de militants de l’OAS au motif de l’unité nationale, leur réintégration permet ainsi à l’Etat de faire face à la crise de mai 68. Les gouvernements suivants pérenniseront par d’autres réformes cette réhabilitation.
Il est à noter également que du côté des indépendantistes du FLN une occultation des événements analogue à celle de la France est instaurée après la proclamation de l’indépendance dans un but politique, l’objectif est la manipulation de l’opinion publique algérien pour conforter un gouvernement émergeant au détriment de la véracité de l’histoire. Les populations de « pieds noirs » et de harkis sont les premiers visés, leur rôle dans cette crise est ainsi occulté pour satisfaire aux aspirations et aux exigences politiques du nouvel Etat Algérien.
Les populations d’européens d’Algérie sont rapatriés en métropole après l’indépendance de l’Algérie ce « rapatriement » s’effectue non sans difficultés, ces populations ne sont pas considérées
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