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Les amphores durant l'Antiquité romaine

Cours : Les amphores durant l'Antiquité romaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2011  •  Cours  •  1 275 Mots (6 Pages)  •  2 589 Vues

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Les amphores, marqueur de la vie économique et sociale dans les provinces occidentales romaines

Vases en terre cuite destiné au transport de produits variés tels que le vin, l’huile, les céréales ou encore les poissons en saumures, les amphores ont été le centre de nombreuses recherches au cours de ces dernières années.

Important en tant que contenant (sa forme, sa taille et ses inscriptions renseigne sur son lieu de provenance et sa destination), la connaissance de son contenu permet de mettre en évidence les grands espaces de productions et les flux de marchandises qui se sont majoritairement développées dans l’Empire romain d’Occident entre le Ier siècle avant JC et le IIème siècle après JC.

Les amphores, véritable outil de l’archéologue et de l’historien, permettent donc de retracer les principales routes commerciales et d’analyser les circuits d’échanges entre les provinces occidentales et Rome. Toutefois, leur conception ne doit pas s’arrêter au domaine économique. En effet, il semble que les amphores aient également fait office de marqueur de la vie sociale.

Nous pouvons dès lors nous demander en quoi les amphores, objet de recherche original, permettent-elles de discuter les théories de la romanisation et principalement l’idée d’un centre dominant sa périphérie ?

Moyen de transport ayant connu une grande diffusion dans l’Antiquité de par sa capacité à transporter de grandes quantités de matières premières, les amphores sont extrêmement riches en informations. Parallèlement, elles semblent être une marque importante du rayonnement de Rome à travers l’espace et une preuve de sa domination impériale de par la multiplication des voies maritimes qui y convergent. Toutefois, cette prééminence romaine doit être relativisée : le centre du commerce s’est écarté de la capitale de l’Empire, trouvant parfois une justification religieuse à ce renversement de situation.

I. Les amphores, un moyen de transport riche en information…

A. Des vases multiformes et de tailles différentes…

• Des formes distinctes et de nombreuses inscriptions

Les différentes formes des amphores (trapue, fuselée, etc.), leur diamètre (de 30 à 90 cm pour les plus grandes) et leurs inscriptions faites dans l’argile encore fraîche informent sur le fabriquant, le propriétaire de l’atelier, la cité de provenance ou encore la destination.

• Qui permettent de connaître les différents espaces de production et de consommation

Les informations transmises renseignent alors sur les spécialisations agricoles des régions, leur niveau de production, les climats et les sols des espaces productifs, mais également sur les modes de consommations des provinces.

B. Qui disséminés à travers l’espace sont au cœur des relations entre negociatores…

• Des zones de productions multiples et variées entraînant une grande quantité d’amphores …

Face à la demande croissante des populations en matières premières, les régions se sont spécialisées, (La Gaule grande productrice de vin, La Bétique plus connue pour son huile) ce qui a entraîné une modification du paysage agraire et une multiplication des ateliers d’amphores disséminés à travers les régions même les plus reculées.

• Diffusées dans les provinces par des acteurs spécifiques

Des intermédiaires locaux aux marchands étrangers, en passant par les sociétés privées, ces agents de distribution sont présents à tous les niveaux. Toutefois, ils sont tous contrôlés par l’Etat romain qui se convertit en moteur économique de l’Empire.

C. Et permettent la mise en évidence du réseau commercial de l’époque

• Des échanges à l’échelle des provinces

Les amphores retrouvées ont permis de retracer les circuits d’échanges entre les provinces elles-mêmes, ainsi que les routes maritimes empruntées (notamment grâce à l’archéologie sous-marine et la découverte d’épaves). Les marchés provinciaux multiplient les profits, c’est le cas de l’huile de Bétique exportée jusqu’en Narbonnaise puis en Aquitaine, mais également en Bretagne et en Germanie.

• Mais limités par les besoins constants de Rome

Les profits des provinces pourraient être plus considérables, ils sont toutefois limités par Rome qui concentre les flux de marchandises les plus élevés.

II. Une marque de la prééminence romaine sur ses provinces tant au niveau commercial que social

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