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Le Verlan (mon Exposé)

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Par   •  13 Février 2014  •  446 Mots (2 Pages)  •  1 295 Vues

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On dit souvent que les jeunes français parlent un langage non soigné, qu’ils déforment, voire qu’ils violent la langue. L’opinion commune est qu’on utilise ce sociolecte pour que les autres ne comprennent pas ce qu’on dit, pour être spécial. Mais aussi les adultes se servent du verlan.

Dans cet exposé, en posant la question 'Est-ce que le verlan représente-t-il qu'un langage que des jeunes français ?' on part de l’hypothèse que des créations argotiques comme le verlan (ré-) apparaissent dans les lieux où plusieurs cultures s’entrechoquent. Par conséquent, l’utilisation d’un sociolecte n’aurait pas à voir avec une certaine tranche d’âge, mais plutôt avec un contexte multiculturel dans lequel il faut s’adapter à la situation et à la langue.

Afin d’étayer le concept du verlan comme un sociolecte que n’est pas un langage que des jeunes français, on peut comparer des variations du verlan à travers le monde. Les francophones perçoivent le verlan comme une invention propre aux Français. Mais les mêmes permutations langagières utilisées pour le verlan peuvent être observées dans différentes langues: le back slang en Angleterre; le lunfardo et le vesre en Argentine et Uruguay; giria et teteca au Brésil; le shelta en Irlande; le šatrovački en ancienne Yougoslavie; le Mattenenglisch en Suisse (à Berne), etc Le lunfardo À l’origine, le mot lunfardo était utilisé par des bandits qui l’employaient pour se désigner eux-mêmes. Mais ce qu’on connaît aujourd’hui sous ce terme. D’abord, ce sociolecte était lié à la culture délictueuse des bas-fonds. La réalité actuelle de ce sociolecte, par contre, montre que quasiment tout Argentin parle lunfardo. En 1914, plus d’immigrants que de «vrais» Argentins habitaient Buenos Aires. Ces circonstances ont frayé le chemin non seulement au mélange culturel, mais aussi à la tolérance langagière. En d’autres termes, les habitants de la capitale devaient communiquer les uns avec les autres et donc ils incorporé le verlan avec des mots parfois d’une autre langue. Par exemple le mot cana (= agent de police), qui vient du français canne. Le mot vesre est une inversion syllabique de l’espagnol revés (al revés [= à l’envers] → al vesre). Les exemples plus courants sont gotan pour tango, telo pour hotel ou feca con chele pour café con leche [= café au lait]), remarquent que les inversions du vesre ressemblent à celles du verlan.

Le mattenenglisch En dialecte bernois, on l’appelle Matteänglisch, en Mattenenglisch, IttemeInglische. Ce sociolecte de la capitale suisse a vécu une transformation de langue occulte à langue culte. Presque plus personne ne le parle couramment. Ni rappeurs ni jeunes ne l’utilisent actuellement pour se détacher du reste de la population. Seul un club d’amateurs au quartier Matte continue à le parler.

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