Le Proche et le Moyen-Orient
Cours : Le Proche et le Moyen-Orient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 29 Septembre 2013 • Cours • 1 902 Mots (8 Pages) • 867 Vues
LE PROCHE ET LE MOYEN-ORIENT
Proche Orient : en France, terme qui désigne les régions de l'Est du bassin méditerranéen allant de la Turquie à l'Egypte
Moyen Orient : expression qui s'est imposée dans le monde anglo-saxon en particulier suite à la seconde Guerre Mondiale. Elle désigne l'ensemble des pays d'Asie de l'Ouest et du Sud-Est allant de la Turquie à l'Iran (voire Afghanistan) et du Sud du Caucase à la péninsule Arabique (comprend également l'Egypte).
Foyer de conflits : ils sont très nombreux et se déroulent dans des contextes différents, avec souvent l'intervention de puissances extérieures. Espace qui possède un héritage culturel important ainsi que des ressources naturelles qui sont souvent la source de ces conflits. Les conséquences vont au-delà des limites géographiques.
Problématiques : Quels facteurs font de la région un foyer particulier de conflits et comment ceux-ci agissent-ils ? Pourquoi ces conflits ont une telle résonance mondiale ?
1) Le bouleversement de la région par les puissances européennes (1918-1948)
1.1) Une mosaïque ethnique et culturelle
a) Les différents peuples
Les trois principaux peuples sont les Arabes qui se trouvent dans la péninsule arabique jusqu'aux rives méditerranéennes ainsi qu'en Egypte, les Turc (territoire de la Turquie actuelle) et les Perses en Iran. De nombreux Kurdes sont également présents avec une multitude de petits peuples qui ne correspondent pas aux frontières des états. Chacun de ces peuples possède sa langue et ses traditions.
b) De nombreuses religions
L'espace est dominée par la religion musulmane mais les divisions religieuses restent nombreuses et parfois différentes de celle des peuples. La majorité des Arabes et des Turcs sont des sunnites alors que les Persans sont chiites. Néanmoins, une partie des Arabes relève aussi du chiisme (sud de l'Irak, golfe Persique, parfois au Liban) et certains Turcs sont alévis (branche du chiisme).
On trouve également des chrétiens, héritiers des cultures présentes avant l'arrivée des Arabes au VIIème siècle, ils sont minoritaires et également divisés en plusieurs Eglises : coptes en Egypte, chaldéens en Irak, syriaque en Syrie...
Le judaïsme est surtout présent depuis la fin du XIXème siècle-début du XXème siècle avec le développement du mouvement sioniste qui préconise le retour des juifs en Palestine.
Enfin, la région regroupe les lieux saints des trois grandes religions monothéistes, caractérisé par la situation particulière de Jérusalem où on trouve : le St Sépulcre chrétien, la mosquée Al-Aqsa musulmane, et le mur des lamentations juif. Dans cette région, on trouve également deux grands lieux saints de l'islam : La Mecque et Médine contrôlées par la dynastie saoudienne malgré les critiques de l'Iran.
c) Les enjeux stratégiques
Dès le XIXème siècle, les ressources en pétrole sont un enjeu majeur pour les puissances européennes. Bien que le premier puits d'extraction soit ouvert en 1908, les anglais ont assuré dès la fin du XIXème siècle des points d'appui (Koweït) et de contrôle (Canal de Suez) sur la région.
1.2) Un partage sur les ruines de l'Empire ottoman
Jusqu'à la fin de la première Guerre Mondial, le Moyen Orient est dominé par l'Empire Ottoman, un empire vaste et surtout multiculturel qui s'est constitué à la fin du XIIIème siècle. Il est dirigé par un sultan turc qui a également le titre de calife (commandant des croyants) puisque La Mecque est contrôlée par l'empire.
Pendant la guerre, l'empire Ottoman s'engage aux côtés de l'Allemagne mais doit faire face aux révoltes de populations soutenues par les anglais dès 1916 qui promettent le recouvrement de l'indépendance des peuples. En réalité, dès Mai 1916 et la signature des accords Sykes-Picot, France et Angleterre prévoient le partage de la région en cas de victoire. En 1920, le traité de Sèvres (équivalent du traité de Versailles) établi le partage des territoires, la France et l'Angleterre reçoivent des mandats (actes de procuration par lesquels les puissances détentrices peuvent agir au nom d'une autre) de la SDN : la France obtient des mandats sur la Syrie et le Liban, l'Angleterre sur l'Irak, la Jordanie et la Palestine. L'Arabie Saoudite reçoit également la région de La Mecque : son roi contrôle alors tous les lieux saints de l'Islam.
1.3) Vers les premières indépendances
Les frontières tracées par les européens ne respectent pas les répartitions ethniques ce qui entrainent la montée des revendications pour l'indépendance et même des révoltes : toutes deux sont réprimées durement.
Dès les années 1930, les anglais comprennent qu'ils doivent accorder une certaine autonomie aux territoires contrôlés : l'Egypte accède à l'indépendance en 1922 et l'Irak en 1932. Il faut attendre 1946 pour que la France accepte l'indépendance de la Syrie et du Liban.
Dès la fin du XIXème siècle, le mouvement sioniste de Theoffor Herzl se répand en Europe. Celui-ci préconise le retour en Palestine du peuple juif. En 1917, Lord Balfour (ministre des affaires étrangères britannique) accepte la constitution d'un « foyer national juif » en Palestine.
2) Les aléas du conflit israélo-arabe
2.1) Le contexte de la création de l'État d'Israël
Dès la fin de la seconde Guerre Mondiale, de très nombreux juifs (rescapés de la Shoah) souhaitent s'installer en Palestine, et les migrations s'intensifient. Rapidement le problème de l'indépendance du territoire est mis en avant puisqu'Arabes et Juifs cohabitent très difficilement.
En 1947, l'ONU propose un plan de partage de la Palestine et prévoit la création d'un Etat juif et d'un Etat arabe, similaires en superficie. Jérusalem, ville sainte des trois religions monothéistes, recevrait un statut international. Ce plan ne sera pourtant jamais appliqué : lors du retrait des anglais le 14 Mai 1948, les juifs proclament la création de l'Etat d'Israël. Le lendemain, les Etats Arabes voisins attaquent Israël. Ils sont vaincus et Israël occupe désormais 4/5 des territoires de la Palestine, le reste étant annexé par les états arabes voisins.
2.2)
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