Le Brésil Et Ses Politiques
Rapports de Stage : Le Brésil Et Ses Politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nella • 11 Mai 2014 • 1 138 Mots (5 Pages) • 772 Vues
Le Brésil
Politique intérieure
A l’issue de ses deux mandats, le Président Lula a quitté le pouvoir avec une popularité exceptionnelle, notamment parmi les classes populaires, fondée sur les deux piliers emblématiques de sa politique sociale : la « Bolsa Familia » (« bourses familiales » pour onze millions de foyers défavorisés) et le PAC (« programme d’accélération de la croissance » encourageant les investissements en matière de grandes infrastructures).
Sa dauphine, Mme Dilma Rousseff, a été élue le 31 octobre 2010, au second tour de l’élection présidentielle, avec 56,05% des voix, devant le candidat de l’opposition, José Serra (Parti de la Social-démocratie brésilienne). Elle est la première femme Présidente de la République du Brésil. Les élections des gouverneurs et du Congrès ont été également globalement favorables à la coalition gouvernementale : à l’issue du second tour, sur 27 Etats fédérés, la majorité dispose de 16 gouverneurs.
Dilma Rousseff a fait de la lutte contre la pauvreté la grande priorité de son mandat. Les programmes gouvernementaux (« Bolsa Familia », « Brésil sans misère ») ou l’augmentation du SMIC (+14% en 2012) doivent permettre de réduire la pauvreté de 60 millions de Brésiliens (sur 192 millions), de consolider la position de la classe moyenne et d’assurer une meilleure inclusion sociale. Cette politique s’inscrit dans un cadre plus large de développement du pays, fondé sur les infrastructures dans le cadre du Programme d’Accélération de la Croissance - PAC 2 (2011-2014 - près de 415 milliards d’euros d’investissements) qui doit permettre de remédier aux faiblesses structurelles du pays (construction massive de logements, accès aux services publics, aménagements en vue des grands évènements sportifs, infrastructures énergétiques et de transport), l’agro-négoce et une ambitieuse politique de formation des ressources humaines (Science sans frontières : 100.000 étudiants boursiers à l’étranger, dont 10.000 pour la France).
Une contestation sociale inédite, aujourd’hui en partie apaisée, a agité les grandes villes du Brésil depuis la mi-juin 2013. Les motivations des manifestants sont multiples : augmentation du coût de la vie, corruption des élites, excès des forces de police, perception négative du coût très élevé (plus de 10 milliards d’Euros) des infrastructures de la Coupe du Monde 2014 et des Jeux Olympiques de Rio 2016, médiocrité des services publics. Malgré ce climat de fronde sociale, la Présidente Dilma Rousseff reste la favorite pour les élections générales d’octobre 2014.
Situation économique
Le Brésil de Dilma Rousseff confirme son statut de grand émergent, doté d’indéniables atouts : des ressources naturelles abondantes (pétrole, gaz, minerais, potentiel hydro-électrique) associées à des secteurs industriels dynamiques (industrie agro-alimentaire, biocarburants, aéronautique, automobile), qui laissent augurer d’un avenir prometteur et nourrissent les ambitions régionales et globales du pays.
Première économie de l’Amérique latine et 7ème PIB mondial, le Brésil s’est donné comme priorité l’accélération de sa croissance et la réduction des inégalités dans le respect des équilibres économiques fondamentaux. Cette stratégie lui permet de jouir d’une image positive auprès de la communauté d’affaires internationale, et lui a conféré une bonne résilience aux chocs internes comme externes au cours de ces dernières années (impact modéré et différé de la crise économique mondiale).
Dilma Rousseff, déterminée à faire avancer les intérêts brésiliens, participe activement à la constitution de champions brésiliens dans des secteurs stratégiques comme le pétrole avec Petrobras (une des dix plus grosses sociétés mondiales par la capitalisation boursière), Vale dans le secteur minier (deuxième compagnie mondiale), Odebrecht en génie civil, ETH energia dans les agro-carburants ou Embraer dans l’aéronautique. Le Brésil
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