La guerre pour l'uranium
Analyse sectorielle : La guerre pour l'uranium. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar froning • 10 Mars 2014 • Analyse sectorielle • 2 228 Mots (9 Pages) • 808 Vues
War for uranium
“Décidément, dès qu’il y a une guerre, vous y êtes !” Ça, c’est un collègue belge qui me vanne. Le Belge a au moins l’avantage sur le Français lambda de moins subir la propagande inouïe qui s’est abattue sur nous depuis ce week-end et le déclenchement soudain d’une guerre totalement inattendue au … Mali. Et donc de pouvoir s’étonner spontanément de ce zèle étrange à voler au secours des Maliens.(Voir la vidéo sur internet "Laurent Louis s'oppose à la guerre au Mali")
On pouvait penser François Hollande moins con que son prédécesseur, après tout il avait conclu à l’inutilité de la présence française en Afghanistan. Mais manifestement non.
Pourtant, la dernière opération dans le genre, en Libye, aurait dû imposer la prudence. Elle avait démarré de la même manière, sur la seule décision de Sarkozy et de son impayable conseiller en géopolitique d’opérette, BHL. La vérité sur les dessous de cette opération n’est d’ailleurs toujours pas connue, et le lien éventuel entre le sauvage assassinat de Kadhafi et le supposé financement de la campagne de Sarkozy en 2007 n’a pas été éclairci. On ne sait même pas s’il le sera un jour.
Une chose est sûre, ce sont des islamistes qui ont pris le pouvoir en Libye, pas sûr que ce fût le but de l’opération. Autre certitude, ce sont bien les armes et les pick-ups Libyens qui se retrouvent au Mali. Comme quoi la guerre est une chose bien trop sérieuse pour être confiée à des présidents de la république.
La France est exsangue, la France est en faillite, la France n’arrive plus à payer ses fonctionnaires ni ses prestations sociales, la France augmente ses impôts et invente des taxes abracadabrantesques. Mais la France trouve toujours le moyen d’envoyer une armada d’engins de mort dans les endroits les plus improbables.
Hollandreou s’en va-t-en guerre !
Et le plus sidérant, c’est que non seulement l’UMP ne lui vole pas dans les plumes, mais au contraire approuve l’opération. Tous comme les “centristes”, … Presque la même unanimité qu’à Notre Dame des Landes. C’est sûr, ça pose moins de questions que le mariage homo ! A se demander à quoi ça sert de voter, ils sont quasiment tous d’accord. Seuls quelques écolos et membres du Front de Gauche osent timidement émettre des doutes et poser des questions.
Ben oui, quoi, poser des questions. Quoi de plus normal alors que les médias ne déversent plus qu’un long ruban de sirop, que les chaînes d’info ont ressorti les logos façon “guerre du golfe”, scénarisant cette saloperie de guerre à coup d’euphémismes et de néologismes (les fameuses “frappes” plus convenables qu’un “bombardement”), un défilé d’experts péremptoires interrogés par des Pujadas ravis d’enfiler treillis et rangers qui racontent tous cette histoire hallucinante de la France généreuse qui envoie son armée lutter contre les vilains méchants terroristes islamistes et défendre nos amis maliens…
Une fable comme même La Fontaine n’aurait pas oser la raconter. Une histoire où tout sonne tellement faux qu’elle ne tromperait pas un gamin de 6 ans.
Rappelons qu’en France “nos amis Maliens” sont davantage des pestiférés.
Stigmatisés comme :"noirs, comme musulmans, comme pauvres Ils sont sans-papiers, SDF, putes, mal-logés, ou s’ils ont de la chance, femmes de ménage, éboueurs ou ouvriers du bâtiment. Les femmes sont excisées, et certaines perpétuent cette coutume pittoresque sur notre territoire. Ils font partie de ces zétrangers, de ces zassistés", qu’une part croissante de nos compatriotes renverrait volontiers dans leur pays. D’ailleurs chaque année, des charters les y ramènent contre leur gré par centaines. Et ça ne date pas d’hier…
Leur pays, le Mali, dont une grande partie est constituée de sable, était surtout connu au siècle dernier pour être le terrain de jeu des “petits Rommel®”, des “500 connards sur la ligne de départ”® du Paris-Dakar, avant justement que les islamistes ne sifflent la fin de la partie et les envoient jouer ailleurs.
Que notre président, et la quasi-totalité de la clique politique qui guigne sa place veuillent spontanément et de manière parfaitement désintéressée venir en aide aux Maliens menacés par de vilains islamistes, l’histoire sonne donc complètement faux. Et elle pose une nouvelle fois la question de la représentativité de cette classe politique totalement déconnectée : qui peut croire que 100% ou presque de nos concitoyens approuvent avec enthousiasme cette nouvelle et coûteuse aventure guerrière mystérieuse et rocambolesque ?
Et puis réfléchissez 5 minutes : la France, puissance déclinante, ne peut pas prendre en charge toute la misère du monde. Comme disait Coluche, “la misère du monde n’est pas de dimension humaine : y’en a trop de misère”. Je veux bien croire que par son passé glorieux, la France, pays des Droits de l’Homme, patrie des Lumières, ait davantage vocation que, disons l’Ouzbékistan, à voler au secours des peuples outragés. Mais par où commencer ? La misère, elle est partout ! Dès lors que l’on quitte les pays occidentaux, ce ne sont plus que guerres, dictatures, famines, viols, épidémies, esclavage… Dans certains pays africains, les morts se comptent par millions (pour donner un ordre de grandeur, le conflit quotidiennement médiatisé entre Israël et la Palestine n’a fait “que” 100 000 morts en plus de 60 ans… Au Rwanda, 800 000 en l’espace de quelques mois en 1994. En 6 ans, entre 1998 et 2004, 4 millions (4 000 000) de morts en République “Démocratique” du Congo. D’ailleurs, la guerre s’y poursuit (tapez voir “Kivu” sur votre moteur de recherche préféré) sans susciter plus que ça de mobilisation et les viols y sont quasi-généralisés. Hou hou, Hollande, on fait quoi pour tout ça ? Rien ?
Mieux, ou pire. Entre 10 et 15% de l’humanité souffre de la faim, et entre 15 et 20000 personnes, principalement des enfants, en meurent TOUS LES JOURS. Oui oui, TOUS LES JOURS. Autant de victimes en 5 jours qu’en 60 ans de conflit Israélo-Palestinien. Hou hou, Hollande, on fait quoi ? Rien ? Pourtant il n’y a même pas besoin d’avions Rafale ou d’hélicoptères Tigre : 30 milliards par an suffiraient. Oh, on ne les mettrait pas tous seuls (même si on en donne presque le double pour payer les prétendus intérêts des banksters), mais NOUS, LA FRANCE, grâce à notre diplomatie hors pair, on ne serait pas long à trouver des alliés dans ce noble combat. Au final, tous les pays riches donneraient quelques milliards, et le problème serait réglé.
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