La démocratie athénienne vue et discutée par les athéniens.
TD : La démocratie athénienne vue et discutée par les athéniens.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hhhp • 28 Janvier 2019 • TD • 1 346 Mots (6 Pages) • 1 902 Vues
La démocratie athénienne vue et discutée par les athéniens. 1 : présentez le document.
2 : qu’est ce que ce texte nous apprends sur l’assemblée d’Athènes
3 : que critique Praxagora sur la politique de la cité ?
4 : Après avoir rappelé la position des femmes dans la cité athénienne, expliquez les ressorts comiques de cetet scène.
5 : concluez en montrant l’intéret du texte pour illustrer la fonction civique du théâtre à Athènes.
1.
Le texte est extrait de la comédie greque antique “L'assemblée des femmes” écrite en 392 av JC par Aristophane, auteur comique athénien.
Aristophane est un auteur contemporain des faits énoncés, nous pouvons donc dire qu'il s'agit d'un document source.
La pièce est écrite alors que la démocratie athénienne est affaiblie et en crise, après la capitulation dans la guerre du Peloponese. Dans ce texte, Aristophane se moque des athéniens eux-mêmes en dénonçant les dérives de la démocratie.
2.
Dans ce texte, nous apprenons que l'assemblée était constituée exclusivement d'hommes : “Ô hommes ...”, et que chacun d'eux était considéré à part égale “ j'ai dans ce pays une part égale à celle que vous avez”.
La parole était distribuée et l'orateur devait ceindre son front d'une couronne : “ ceins toi donc de la couronne”. A l'assemblée était discutées les affaires de la cité et les décrets étaient pris : “ ainsi tous leurs
décrets ...”.
En effet, nous savons qu'Athènes était dirigée sur le principe d'une démocratie directe, et non d'une démocratie représentative.
Ainsi, l'assemblée, nommé l'Ecclesia, se réunissait sur la colline de la Pnyx, et pouvait rassembler les 40000 citoyens de la cité. Pour les décisions importantes, un chorum de 6000 citoyens était requis.
Pour être citoyen, il fallait être un homme libre âgé de plus de 20 ans, né d'un père citoyen et d'une mère athénienne mariés, être inscrit sur le registre de son dème et avoir fait ses deux ans d'éphebie ( une sorte de service militaire). Ainsi, la plus grande majorité des habitants d'Athènes étaient exclus de la citoyenneté : les femmes, les étrangers ( métèques) et les esclaves.
L'Ecclesia est une assemblée législative, qui vote les lois, le budget, la guerre, l'ostracisme ( l'exclusion de la cité et de la citoyenneté).
L'assemblée élit ou désigne des magistrats : les 10 stratéges qui administrent la cité et commandent l'armée( élus pour un an renouvelable), les 10 archontes, tirés au sort parmis les citoyens pour présider les fêtes religieuses .
L'écclesia désigne également par tirage au sort les 6000 héliastes ( juge du tribunal populaire) et les 500 bouleutes qui siégeront à la boulé ( la boulé est un conseil qui prépare le travail de l'Ecclésia).
3 . Alors que la “seconde femme” reproche aux hommes de prendre des décisions incohérentes, comme s'ils étaient en état d'ivresse : “ leur décrets ressemblent ( ...) à ceux des gens ivres, empreints de démence (..)” ; Praxagora reproche de façon précise aux athéniens de se doter de chefs incompétents : “ car je la vois toujours employer des chefs mauvais ; s'il en est un de bon pendant un jour, il devient mauvais pendant dix ( ....) et c'est vous, Ô peuple, qui êtes cause de tout cela”.
Elle précise que la cause de ces mauvais choix sont la démagogie et la recherche de l'intéret personnel : “ recevant en salaire l'argent public, vous n'avez en vue que votre intéret particulier, chacun
songeant à ce qu'il gagnera” au détriment du bien public et de l'intéret collectif : “ et l'état va cahin caha”.
On peut en effet supposer que la foule des citoyens est pour partie relativement ignorante et facilement manipulable. Profitant de leurs dons d’orateurs, les démagogues prennent le pouvoir pour satisfaire leurs intérêts personnels.
Nous remarquons que dans ce texte, Aristophane se moque des hommes politiques de son temps, mais il fait également une critique de ses concitoyens qui se laissent entourlouper.
C'est également la corruption qui est ici dénoncée, ainsi que l'attrait des dirigeants pour les “nouveautées”, au détriment des traditions
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