La christianisation de l'Empire romain par Constantin
Cours : La christianisation de l'Empire romain par Constantin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chachatata • 14 Novembre 2021 • Cours • 690 Mots (3 Pages) • 1 600 Vues
Comment le règne de Constantin marque-t-il une étape décisive dans la christianisation de l'Empire romain ?
Depuis 303 une grande persécution des chrétiens est lancée dans l’Empire : elle est justifiée par le retrait des chrétiens dans la société ou encore par une incompréhension de leurs pratiques. Constantin devient empereur d’Occident en 312 et se convertit au christianisme : cela met fin aux persécutions. De nombreuses autres mesures succèdent et on peut alors se demander comment le règne de Constantin marque-t-il une étape décisive dans la christianisation de l’Empire.
Nous répondrons à cette question à l’aide des documents suivant : une photo des catacombes de Commodille à Rome datant du IVème siècle où sont enterrés des chrétiens; un médaillon datant de 315 où Constantin est représenté avec des symboles romains et chrétiens; un texte sur l’autorisation du christianisme (Lactance, La mort des persécuteurs); une fresque montrant le concile de Nicée avec Constantin entouré des évêques du concile en 325 (fresque de l’église Saint-Nicolas-de-Myre en Turquie datant du XIème- XIIème siècle) et enfin un texte sur la christianisation de l’Empire avec l’exemple de Constantinople ( Socrate, Histoire ecclésiastique, IVème siècle).
Dans un première partie nous montrerons que les relations entre les chrétiens et l’Empire changent sous Constantin puis dans une deuxième partie nous verrons comment le christianisme s’organise dans l’Empire.
Le statut des chrétiens va progressivement changer dans l’Empire. Après des années de persécutions, l'édit de Milan est instauré en 313 : il assure le respect de toutes les croyances, le christianisme est donc pour la première fois autorisé dans l’Empire à côté du paganisme (document 3). En 324, Constantin devient empereur de tout l’Empire (Occidental et Oriental), il continue alors la christianisation de l’Empire en restaurant des églises dans diverses villes et en construisant à Constantinople (deuxième capitale après Rome) deux églises (document 5).
Dans un premier temps, les réformes religieuses de Constantin ne font qu’étendre au christianisme les privilèges dont jouissaient déjà les autres cultes. Le clergé chrétien est rémunéré par l’Etat, comme les prêtres païens l’étaient déjà auparavant.
Avec le temps cependant il prend des mesures qui favorisent plus directement les chrétiens, et dans tout l’Empire des symboles chrétiens apparaissent. Dans les lois : en 321 le dimanche est fixé comme jour de repos; dans la monnaie : Constantin est représenté sur un médaillon avec des symboles traditionnels romains et un symbole chrétien (document 2); dans les paysages : construction de nombreuses églises, catacombes (document 1).
On peut donc dire que le christianisme est largement favorisé par l’Empire durant cette période, quant à la religion païenne elle reste la religion officielle et majoritaire, Constantin conserve le titre de pontifex maximus, autorité suprême de la religion civile romaine et les traditions romaines païennes persistent. Cependant, elle est ouvertement rabaissée et défavorisée.
Constantin compte sur le christianisme pour créer une unité dans l’Empire, en effet il comprend le potentiel unificateur d’un culte monothéiste pour son Empire et lutte alors contre les divisions de l’Eglise.
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