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La Socièté D'ancien régime

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Par   •  18 Mars 2013  •  2 178 Mots (9 Pages)  •  892 Vues

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La société d’Ancien Régime et plus spécialement la société de la fin du XVIII° siècle, est issue de la société du Moyen-âge, du servage et de la noblesse combattante, le clergé formant un ordre à part. La chute du système féodal a abolit le servage et les corvées seigneuriales, désormais unifiée et placée sous l’autorité du roi de France, de même que les différents impôts et taxes. Mais la chute du système féodal, n’a pas abolit les clivages entre les différents ordres existants.

Première partie : Les blocages institutionnels et politiques et les blocages hérités de la société féodale :

Nous verrons chronologiquement les blocages de l’échelle sociale de la société d’Ancien Régime expliqués par la survivance d’une certaine forme de féodalité dans la France du XVIII° siècle, et ensuite l’institutionnalisation des blocages de l’échelle sociale de la société d’Ancien Régime.

A) Les blocages hérités de l’époque féodale :

A la chute de l’Empire en l’an 476, et jusqu’aux X° et XI° siècles, s’étend une période qualifiée de trouble par les écrivains de la Renaissance. Cette période est pré féodale, en effet, durant cette période la féodalité et les seigneuries n’étaient pas encore établies. Chacun, pouvait en fonction de ses moyens, devenir chevalier et se battre tout en continuant le travail de la terre, principale part de l’activité économique de l’époque. C’est le cas par exemple des paysans-chevaliers du lac de Palladru. Mais les X° et XI° siècles voient l’affaiblissement du pouvoir royal et le développement de la vassalité. Ainsi, au XI° siècle, la France est découpée en une multitude de seigneuries, plus ou moins grandes avec à leurs têtes des vassaux du roi de France, ayant tout pouvoirs sur leurs fiefs. La chevalerie est interdite aux non-nobles et on assiste ici, au développement de la noblesse d’armes. Les non-nobles, quant à eux, possèdent le plus souvent le statut de serfs et appartiennent au seigneur, qui peut à sa guise, en disposer. Les personnes libres, sont établies dans les villes, et occupent des emplois marchands ou d’artisanat. Sont libres aussi, les personnes rentrées dans les ordres, devenues moines ou moniales, rejoignant les monastères et abbayes (comme l’abbaye de Cluny fondée en 909 par le duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne Guillaume 1er) pour passer leurs vies au service de Dieu.

Le renforcement du pouvoir royal et l’affaiblissement de la noblesse provinciale à partir du XII° siècle va atteindre son apogée avec le règne de Louis XIV (1661-1715). Cette évolution, voit la mort du système féodal proprement dit. Le territoire n’est plus découpé en seigneuries diverses et éparses, mais en régions administratives contrôlées par Paris puis Versailles. Le sort des serfs s’améliore, ils sont désormais considérés comme des hommes libres à part entière, ils n’appartiennent plus aux propriétaires des terres sur lesquelles ils travaillent.

Mais ce n’est pour autant que la société est devenue plus égalitaire. Les paysans, marchands, bourgeois et artisans forment le tiers-états, ou tous sont libres, mais ou tous doivent rendre des comptes à la noblesse qui tient les villages et les différentes corporations. Le clergé, a vu ses effectifs réduire par un affaiblissement de la foi, mais il est toujours dirigé par des nobles rentrés dans les ordres, et qui sont devenus abbés, évêques ou cardinaux par la seule volonté du roi. La noblesse enfin, est installée à la cour et en province. Elle occupe tous les postes clefs de l’administration du royaume, de l’armée, de la magistrature, ou encore de la vie agricole (perception de rentes pour la mise en viager de leurs terres). Elle dispose ainsi que le clergé de privilèges en matières fiscale, judiciaire et foncière : ainsi les deux ordres ne paient aucun des impôts royaux et aucune taxe, ne peuvent être jugés que par leurs pairs et avec un droit spécifique, et tout comme l’Eglise, la noblesse est la plus grande propriétaire terrienne.

Ainsi, la société d’ordres qui s’est développée au Moyen-âge, c’est transformée sous influence de l’Eglise et des idées de la Renaissance, mais elle reste, surtout après l’établissement de la monarchie absolue de droit divin, protégée par le droit en vigueur.

B) Les blocages institutionnels et politiques de l’échelle sociale de l’Ancien Régime :

Au XVIII° siècle, la volonté de la population est de converger vers plus d’égalité et d’équité sociale. Ainsi, même certains nobles, tels que Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu - connu sous le nom de Montesquieu - commencent à penser qu’il faudrait instaurer plus d’égalité sociale et politique pour enterrer le clivage entre les différents ordres. Mais au début et au milieu du XVIII° siècle, ses idées ne sont pas prêtes à être entendues par le roi de France. En effet, les politiques menées par les différents gouvernements royaux, ont pour but de maintenir la société d’Ancien Régime et d’affirmer le pouvoir du roi.

Ainsi, les privilèges des nobles et du clergé sont maintenus, garantis, protégés par le droit en vigueur. Par exemple, si un membre du tiers-état laissait en gage un meuble, celui-ci pouvait être vendu sept jours après l’échéance du remboursement, alors qu’un noble, lui disposait de quarante jours avant la vente de son meuble. Les privilèges de la noblesse et du clergé couvraient plusieurs domaines. Ainsi, dans le domaine judiciaire, un noble ne pouvait être jugé que par ses pairs et recevait en moyenne une peine moins lourde qu’un paysan pour le même crime. De plus, ces conditions de détentions étaient plus souples et plus agréables que celles d’un roturier, et si un noble était condamné à la peine capitale, celui-ci serait décapité, alors qu’un roturier serait quant à lui pendu. Dans le domaine fiscal, les ecclésiastiques et les nobles étaient exemptés de tous les impôts et de toutes les taxes, alors que les membres du tiers-état étaient soumis aux impôts et taxes royales, et celles mises en place par la noblesse et l’Eglise sur leurs terres, afin de financer l’armée ou les travaux prévus par le roi. Le clergé dispose quant à lui de privilèges spéciaux, ainsi il peut prélever la dîme, un impôt en nature correspondant à 10% de la récolte de chaque paysan, ou encore agresser un ecclésiastique sera puni plus durement qu’une agression sur un membre du tiers-état et sera puni tant par l’Eglise que par les juridictions royales, car cet acte sera considéré

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