La Marche De L'empeureur
Commentaire d'oeuvre : La Marche De L'empeureur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cocodissert • 2 Février 2015 • Commentaire d'oeuvre • 445 Mots (2 Pages) • 508 Vues
station ordinaire1 ; en troisième lieu Perviciarum, dont l’identité avec Perwez est douteuse. Plus loin était Tongres (Atuatuca ou civitas Tungrorum). Nous avons déjà fait remarquer qu’Ammien Marcellin, citant Cologne et Tongres comme les deux villes de la seconde Germanie, dit qu’elles étaient grandes et populeuses. On voit encore à Tongres de nombreux vestiges de l’enceinte romaine. On y a trouvé une grande quantité d’objets antiques et une colonne milliaire extrêmement remarquable, mais rien qui révèle l’existence de grands édifices. Tongres, qui devait son origine à un camp romain, était plutôt une place de guerre qu’une ville de luxe et de commerce2. A quelques lieues de Tongres, Maëstricht (Pons Mosœ ou Trajectum Mosœ) était aussi une place fortifiée, mais de moindre importance. Des fouilles récentes y ont fait découvrir les substructions d’un hypocauste et diverses autres antiquités3. Tels furent, pensons-nous, les principaux établissements de Romains en Belgique et sur les frontières de ce pays. Pour ne pas tirer de l’existence de ces établissements des conclusions erronées, il faut se rendre compte de la manière dont ils avaient été formés et de l’espèce d’habitants qui s’y était établie. Des camps et des postes militaires étaient leur origine commune. Il ne faut point se dissimuler que les Romains regardaient la Belgique comme un pays sauvage et ses habitants comme des barbares. Ils ont occupé ce pays par la force des armes, peu près de la même manière que les Anglais ont occupé dans le principe l’Indoustan. Ils y établirent de petites colonies, des camps retranchés, des postes fortifiés, qui sont devenus des villes ou des bourgs ; mais il dut y avoir, sous ce rapport, d’énormes différences entre les diverses parties du pays. Trèves, par exemple, fut la capitale romaine non seulement de la Belgique, mais encore des Gaules ; autour de Trèves on vit se former de nombreux établissements romains. Il y en eut beaucoup ainsi dans la partie méridionale de la Nervie, et puis quelques-uns le long de la Sambre et de la Meuse jusqu’à Tongres et Maëstricht ; mais dans l’intérieur du pays, on trouve à peine quelques vestiges insignifiants. Nul doute que les mœurs romaines ne se soient développées à Trèves, à Bavai, à Tournai, à Tongres, à Cologne. Les Roumains établis clans ces colonies ne sont pas demeurés sans relations avec les habitants indigènes. Il est vraisemblable, au contraire, que leurs relations furent assez fréquentes et de diverses natures, relations de commerce, de voisinage, de famille, etc. ; il dut même se contracter des mariages, et se former des alliances entre eux. Un mélange de races s’opéra, sans doute, entre les habitants romains et barbares des villes ; mais il est fort
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