La Construction d’Abidjan
Mémoire : La Construction d’Abidjan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar toutsavoir • 3 Mars 2013 • 1 036 Mots (5 Pages) • 998 Vues
Histoire[modifier] d’Abidjan
Articles connexes : Histoire de la Côte d'Ivoire et Nangui Abrogoua.
Abidjan a connu en un demi-siècle, une croissance et un développement impressionnants qui se confondent avec l’histoire de l’expansion de la Côte d'Ivoire.
Selon la tradition orale Ebrié rapportée dans le Dictionnaire encyclopédique de la Côte d’Ivoire10, le nom d'Abidjan, Abijean11 à l'époque, serait né d'un quiproquo. La légende raconte qu'un vieil homme revenant de son champ, les bras chargés de branchages probablement destinés à la réfection du toit de sa case, rencontra sur son chemin un explorateur européen en perdition qui lui demanda le nom du village le plus proche. Le vieil homme ne parlant pas la langue de l’homme blanc crut comprendre que celui-ci demandait ce qu’il faisait en ces lieux. Terrorisé par cette rencontre inattendue, il s’enfuit en criant : « min tchan m’bidjan », ce qui signifie en langue ébrié : « je reviens de couper des feuilles ». L’homme blanc crut avoir eu la réponse à sa question et consigna consciencieusement sur son bloc-notes Abidjan.
Époque coloniale[modifier]
Abidjan est à l’origine un petit village de pêcheurs où vit le peuple Tchaman12.
En 1896, à la suite d'une série d'épidémies de fièvre jaune meurtrières, les colons français qui étaient installés à Bassam décidèrent de partir vers un endroit plus salubre à Abidjan Santé (« un village à l'écart d'Adjamé »). Leur déménagement fut suivi par celui du gouvernement colonial qui créa en 1899, à cet endroit13, le comptoir de Bingerville, capitale de la colonie française de 1900 à 193414.
La future Abidjan, toute proche, également située sur le bord de la lagune n'doupé (« la lagune à l'eau chaude », future « lagune ébrié »), offrait plus d'espace et de plus grandes possibilités d'expansion commerciale. Le wharf de Petit Bassam (l'actuel Port-Bouët), au sud de l'agglomération, fit rapidement concurrence au wharf de Grand-Bassam, jusqu'alors le principal accès économique de la colonie.
À partir de 1904, alors que Bingerville n'est pas encore achevée, Abidjan devient le principal pôle économique de la colonie de Côte d'Ivoire et un relais privilégié pour la diffusion des produits européens vers l'arrière-pays, notamment grâce à une communauté libanaisede plus en plus importante.
Henri Terrasson de Fougères devient gouverneur du Soudan français en 1924. Il le reste jusqu'à sa mort, en 1931. Une des principales avenues d'Abidjan porte toujours son nom.
En 1931, Le Plateau et ce qui deviendra Treichville sont reliés approximativement à la place du pont Houphouët Boigny par un pont flottant. Cette année-là, un premier adressage des rues d'Abidjan est mis en place. Il sera (provisoirement) définitif en 1964, sous l'impulsion du maire Konan Kanga, puis (mal) complété à l'américaine en 1993.
Abidjan devient la troisième capitale de la Côte d’Ivoire, après Grand-Bassam et Bingerville, par un décret du 10 août 1933. Plusieurs villages tchaman sont alors désertés. Il en reste notamment Adjamé, («la rencontre» ou «le centre» en tchaman), situé au nord du Plateau et où se trouve encore le chef de la communauté tchaman15.
Au sud du quartier du Plateau, actuel quartier central de l'agglomération abidjanaise, le village de Dugbeyo est déplacé de l'autre côté de la lagune, à Anoumabo, «la forêt des roussettes», qui deviendra
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