La Chrétienté médiévale

La chrétienté médiévale

I. Comment les cathédrales montrent la puissance de l’Eglise : l’exemple d’Albi ?

A. Ste Cécile : une cathédrale forteresse au cœur de la cité

La cathédrale est au cœur de la ville, près de la place de la Pile (l’édifice qui abritait les auges à mesurer les grains et les liquides), centre de la vie albigeoise avec son marché actif.

Elle est montée sur un promontoire rocheux pour se rapprocher de Dieu.

• Style gothique méridional (construite dans le contexte de l’hérésie cathare, elle affirme la puissance religieuse et temporelle du seigneur évêque)

• Hauteur : 35 puis 40m

• Longueur : 114m

• Clocher élevé à 78m

• Particularité : nef unique, pas de transept.

• Possession de gros empattements

Sa forteresse :

 Sa localisation : le centre de la cité et sa position élevée

 Epaisseur de la base, des murs, des contreforts comme des tourelles

 Sa hauteur

 Clocher tour

 Construite seulement et entièrement de brique qui ne permet pas l’effondrement de la structure

 Lieu de refuge et édifice qui impressionne

 Façade dépouillée comme celle des châteaux

 Dimensions pouvant accueillir jusqu’à 6000 pers. en cas de danger

 Fenêtres ressemblant à des meurtrières

B. Une cathédrale en réponse à la remise en cause de l’Eglise par les Cathares

La ville d’Albi est dirigée par un vassal du comte de Toulouse, la famille TRENCAVEL, proche des cathares, qui possède aussi Béziers et Carcassonne.

La doctrine Cathare :

Les rites cathares étaient d’une grande simplicité : des prières, des chants, des jeûnes prolongés et des sermons.

Un Dieu, Satan, a créé le monde réel disposé de deux principes.

o Le Bien : l’esprit et la lumière : ils croient en la réincarnation animale. Ils ne mangent pas de viande.

o Le Mal : les ténèbres et la matière : ils croient à la fin du monde.

Les Cathares remettent en cause le monothéiste chrétien (le dogme) mais aussi le sacrement du baptême des enfants.

L’hérésie cathare apparaît donc très dangereuse pour l’Eglise. Elle remet en cause son pouvoir sur la société. (Puissance)

Le catharisme ne reconnaît aucun rôle au clergé qui contrôlait les laïcs et la société en général

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