L’Etranger de Camus
Cours : L’Etranger de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jessica Ingenito • 5 Mai 2019 • Cours • 1 775 Mots (8 Pages) • 543 Vues
L’Etranger de Camus
1) Une plaidoirie médiocre et inefficace.
Meursault se rend compte que son avocat est pas bon, ridicule (ligne 19) et il avait moins de talent que le procureur (ligne 22), il va signaler un oubli important dans sa défense, l’avocat ne parle pas de l’enterrement de sa mère. Or, l’accusation est très lourde, l’enterrement a été bcp débattu, tout le personnel a témoigné contre lui, il disait qu’il n’avait pas pleuré et qu’il n’avait pas vu sa mère. Meursault se rend compte que la défense est mauvaise.
Il va reprendre une phrase du procureur, c’est là où il est question de son âme (ligne 24). Il va dire qu’il y a trouvé qlq chose et qu’il a lu à livre ouvert dans son âme. L’avocat se montre assez prétentieux quand il dit qu’il a lu dans l’âme de Meursault sachant que Meursault est difficile à comprendre.
Le portait de Meursault : fils model, travailleur régulier et infatigable. Ce portait n’a rien d’origine, et il n’est pas juste, il n’y a pas de vérité et de finesse. Le but est de faire rentrer Meursault dans la normalité de la société, de la transformer en bon travailleur et bon fils. L’expression « pour lui » (ligne 31) montre que Meursault n’adhère pas à ces propos et ne se reconnaît pas dans ces propos.
La défense est mauvaise et Meursault en ai conscient, l’avocat n’a rien compris à la personnalité de son client et la défense est bcp moins bonne que l’accusation du procureur.
2) Meursault spectateur de son procès.
Ce procès est un peu comme du théâtre, certains comédiens sont bons (procureur), d’autres pas très bon (avocat), il y a les spectateurs (les jurés) mais lui aussi se sent spectateur et mis à l’écart. Parfois même il n’écoute plus. Tout d’abord on parle à sa place en disant « je » (ligne 10). C’est une pratique courante mais lui ça le choque. On l’écarte encore de l’affaire et il va commenter cette action (ligne 14/15/16) et a l’impression de plus avoir d’existence propre. Il n’a pas le droit à la parole et est spectateur de son procès, tout ça l’endort et il éprouve un ennui profond à ces longs discours, il y a trop de longues phrases et des discours interminables (ligne 44 à 49). Pour lui tout ça, est vide de sens, c’est une vaste mise en scène (ligne 5/6). On comprend qu’il n’écoute pas tous les longs discours de son avocat (ligne 6/7), son attention se réveil quand son avocat dit « je ». En bref, il n’écoute pas son procès et s’ennuie (ligne 17 et 44 jusqu’à 49). Insipide : sans saveur
Il se sent étranger à son propre procès et ne se sent pas concerné, mis à l’écart. Il s’enfuit lui-même par la pensée, tout cela n’a pas de sens pour lui et il n’écoute pas (ligne 50). Ce qui provoque aussi sa lassitude, sa fatigue et l’ennui c’est la chaleur insoutenable. On est en été, on a l’expression « l’air épais », il y a des ventilateurs mais ils ne font que brasser l’air lourd de la salle.
Le geste des jurés avec les éventailles qui montre qu’ils vont dans le même sens montre qu’ils ont tous la même opinion et qu’ils vont tous accuser Meursault. La chaleur et l’ennui font qu’il devient un spectateur qui s’endort et qui n’écoute plus.
3) Le refuge dans les souvenirs et le sommeil.
Ce qui va éveiller son attention est le bruit du glacier et il va être submergé par des souvenirs. On a une longue phrase qui montre qu’il est assailli de souvenirs heureux avec la répétition de les plus. On a une énumération de bonheur, de joie. Les odeurs sont les sensations olfactives, ce sont des odeurs d’été qu’il ressent. Il aimait son quartier et la beauté du ciel. Allitération en R (ligne 57 à 60 p161) qui fait résonner le rire de cette jeune femme. On a des sensations auditives agréables et visuelles avec les robes de Marie. A partir du moment où les souvenirs reviennent, il éprouve un malaise, une sorte de nausée (ligne 61/62) qui est dû à cet ennuie et ce vide. Et il ne veut plus que s’enfuir avec le sommeil. Le sommeil est son refuge pour fuir tous ces bruits et ces mots.
CONCLUSION : Cette page nous montre une critique de la justice, de l’avocat. Meursault est mal défendu et il en ai conscient, il se sent étranger, mis à l’écart et exclu de son propre procès. Lui-même s’éloigne par la pensée. Il éprouve un profond malaise. Son seul refuge sera le sommeil et la fuite dans les souvenirs. On sait que Meursault va être condamné à mort et il acceptera son sort, il sait qu’il est étranger à cette société et on le condamne pour ça.
Le juge d’instruction lui demande pourquoi il a tiré les autres coups : il ne sait pas et il dit qu’il n’a pas vraiment de regret véritable mais un certain ennui (p109). A ce moment-là, le juge ne va plus vraiment s’intéresser à Meursault. Il l’appelle de façon ironique l’Antéchrist.
Le juge d’instruction lui demande pourquoi il a tiré d’autres coups. A-t-il des regrets ? Il répond qu’il éprouvait un certain ennui. Le procureur veut la peine de mort car pour lui Meursault est un monstre (p147-149). Le procureur est très bon et convaincant.
Le tribunal serait un peu comme une scène, on peut rapprocher le tribunal d’une scène de théâtre, certains comédiens sont bons (procureur), d’autres pas très bon (avocat), il y a les spectateurs (les jurés) mais lui aussi se sent spectateur et mis à l’écart. Tous ces comédiens portent des robes et connaissent bien le langage de la justice surtout le procureur maîtrise l’art oratoire (ils ont le ton et des gestes qui impressionnent le public). Ils ont des phrases toutes faites qui permettent de convaincre et de persuader. En face il y a des gens qui ne maitrisent pas les codes du tribunal donc on va pouvoir manipuler leur témoignage. A l’époque, boire du café et fumer pendant la veillée ne se faisait pas. Ses amis et Marie témoignent, Marie témoigne en racontant leur rencontre. Tout ce qu’elle dit va se retourner contre lui. On écoute à peine les amis de Meursault car eux essayent de le défendre. Céleste et Salamanau auront à peine le temps de parler.
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