L'édit de Milan
Commentaire de texte : L'édit de Milan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noah Tshiunza Mbiye • 8 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 1 429 Mots (6 Pages) • 2 069 Vues
INTRO
Phrase d'accroche :
Édit de milan = p
Présentation du texte et de l'auteur
Constantin Ier, 34e empereur romain proclamé en 306, et Licinius, Auguste de la l'Empire Occidentale proclamé en 308, conclussent un accord commun, l’Édit de Milan en 313, sous forme de lettre envoyé au gouverneur de Bithynie figurant comme un édit de tolérance religieuse renouvelant l'édit de Sardique de 311 pris par Galère, empereur romain du Bas-Empire.
Dès le début du IIIe l'Empire connaît des pressions d'invasions barbares amenant une fragilisation du pouvoir de l'empereur ce qui engendre une crise au sein de l'Empire romain. Un retour aux traditions romaine et un patriotisme romain se traduisent par une persécution des chrétiens qui remettent en question le principe divin du pouvoir de l'empereur, principe vital pour l'Empire. Cette remise en question est vu comme un acte de trahison et un acte menaçant les fondements de l'Empire. Ainsi en 303 la Grandes Persécutions prend place via l'application de quatre édits prit par Dioclétien, chacun bridant et persécutant la religion Chrétienne et ses adorateurs. Suite à la victoire lors de la bataille du Pont de Milvius en 312 opposant les deux Augutes Maxence et Constantin, (pendant laquelle ce dernier a une vision d'un chrisme, symbole qu'il appliquera sur les boucliers de ses soldats) l'empereur Constantin se partage l'Empire avec Lucinus. Cet accord entre les deux empereurs n'est pas une officialisation du culte chrétien mais plutôt un moyen de mettre à égalité tous les cultes, de stopper les persécutions, d'obtenir de la légitimité auprès des chrétiens et d'amener une cohésion, un consensus au sein de son Empire.
Cet extrait de texte nous invite à se demander quel est la porté d'un tel édit pour l'Empire ?
Nous verrons tout d'abord que cet édit implique une tolérance religieuse ayant pour effet une bienveillance divine (I) et qu'il est le symbole d'une mutation de l'Empire (II)
I.- Une tolérance religieuse
Cette tolérance religieuse s'obtient en instaurant une politique de consensus en matière de religion (A) qui se reflète par une bienveillance divine sur l'Empire (B).
A.- Une politique de consensus en matière de religion
Cet édit est avant tout un édit de tolérance accordant à chacun une liberté religieuse. « Donner aux Chrétiens, comme à tous, la liberté et la possibilité de suivre la religion de son choix » marque le fait que chaque individu a maintenant le droit de suivre la religion de son choix ce qui est un changement radical de paradigme. Avant cet édit, la religion était une affaire de communauté et d'identité ethnique mais aussi une vision ayant créée un véritable conflit qui a été à l'origine de persécutions des chrétiens dès 303. Cette liberté de croyance est synonyme de liberté religieuse pensé pour chaque individu et cette individualisation reconnaît alors la religion comme un droit de la personne « qu'il ait attaché son âme à la religion des Chrétiens ou à celle qu'il croit lui convenir le mieux ». Ainsi toutes les religions sont mise sur un pied d'égalité et plus particulièrement les chrétiens qui voient le Christianisme sortir de la clandestinité.
De plus Constantin Ier cherche à unifier les citoyens de l'Empire en procédant à une réconciliation par similitude en associant les différentes dieux de chaque religion en une seule et unique « divinité suprême, à qui nous rendons un hommage spontané ». L'édit de Milan est donc un édit de tolérance religieuse cherchant à trouver un consensus les différentes religions pratiqués au sein de l'Empire, ce qui est un moyen d'unir et chercher l'appui de toutes les religions, plus particulierement la religion Chrétienne.
Cette politique de consensus des religions et d'acceptation d'une seule divinité suprême aurait pour pour effet, selon l'Empereur Constantin Ier, la bienveillance divine de l'Empire.
B.- Une bienveillance divine
La divinité suprême est alors protecteur de l'Empire et de son bien être. C'est en s'occupant des religions ayant un Dieu suprême que les « problèmes relatifs à la sécurité et au bien public » devraient se régler selon l'Empereur. L'édit est en effet monothéiste et seul cette divinité suprême peut protéger l'Empire. Constantin Ier affirme que : « afin que tout ce qu'il y a de divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice, à nous-mêmes et à tout ceux qui se trouvent sous notre autorité », en d'autres mots cette conception traditionnelle de la religion montre qu'une piété envers Dieu assure en retour la paix, la stabilité et la prospérité de l'Empire. Cela montre aussi qu'il n'y a que les religions monothéistes, c'est-à-dire les religions ayant pour culte une divinité suprême qui peuvent amener cette prospérité divine. C'est le Dieu suprême et non pas les dieux de la religion traditionnelle qui protège l'Empire. Le bien public est donc en rapport direct avec la reilgion monothéiste pour l'Empereur, cette vision des choses peut être une allusion à la victoire de Constantin Ier lors de la bataille du Pont de Milvius.
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