L'armée De La Conquête Aux Abbasides
Analyse sectorielle : L'armée De La Conquête Aux Abbasides. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimi7576 • 14 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 4 058 Mots (17 Pages) • 568 Vues
Afin d’introduire ce sujet portant sur l’armée au cours des débuts de l’islam, il sera intéressant de commenter l’image présenter ci-dessus. Ces trois cavaliers de l’Empire musulmans du XIIème siècle (tardive par rapport à l’époque qui nous intéresse), permettent de montrer aussi bien les héritages que les innovations des techniques militaires : Ce document iconographique permet de mettre en valeur deux thèmes qui reste ancrée au sein des armées des débuts de l’islam : les épées longues et le cheval qui tient une importance de plus en plus accrue.
L’armée des débuts de l’islam c’est-à-dire du VIIe au Xe siècle représente l’ensemble des forces militaires de l’Empire musulman qui dépend aussi bien de l’échelle que la période concernée. L’armée prend une forme tout à fait inédite et la définition de la nature de l’armée se transforme radicalement puisque le terme d’ « armée » en arabe peut s’exprimer de trois manières différentes tel que nous le montre l’Encyclopédie de l’islam : Djaysh, Djund, Askar. La signification des termes évolue dans l’historiographique tel que le terme de Djund qui désigne à l’origine une troupe armée obtient au fur et à mesure le sens de forces armées voir tends à obtenir une acceptation assez générale notamment dans l’Histoire universelle d’Al Tabari.
L’étude de l’évolution de l’armée entre le VIIe et le Xe siècle (c’est-à-dire de la prédication de Muhammad au délitement de l’Empire abbaside), permet de mettre en valeur les différents facteurs qui ont permis de donner à l’armée une place importante à ce groupe au sein de l’Empire. L’étude de l’armée nécessite un bornage géographique qui part de l’acquisition d’une position dominante du Prophète Muhammad en Arabie, aux temps des premiers califes marqués par des conquêtes territoriales Hors Arabie d’une ampleur et d’une rapidité surprenante (avec l’acquisition de l’Afrique du Nord, de l’Irak, Iran, Syrie…). En outre L’histoire de l’islam commence bien évidemment par de grandes conquêtes militaires dont la force militaire (armée) fut un appuie fondamental pour les califes puissants. Si les techniques militaires en Arabie à l’époque du prophète Muhammad restent méconnues, il est certain que les arabes ont été forcément influencés par leurs voisins plus avancés de l’Empire Byzantin, de la Perse sassanide et même de l’Inde. L’armée prend une forme et acquiert une organisation qui révolutionne l’organisation sociale et géographique de l’empire et de la société arabo-musulmane.
Au niveau du contexte historiographique, on note une divergence d’opinions entre les historiens concernant l’évolution de la composition et de l’organisation de l’armée voir des pratiques militaires. Nous pouvons prendre l’exemple de la divergence d’opinion entre l’historien anglais David Ayalon et l’historien français Etienne de la Vaissière qui divergent sur la date du début de l’introduction de l’élément turque dans l’armée.
L’étude de l’organisation et de la composition de l’armée arabo-musulmane nécessite une délimitation géographique qui suit l’expansion territoriale suivant la chronologie. De plus, nous allons utiliser un certain nombre d’échelles (quartier, ville, région, globale) afin de rendre notre étude et notre argumentation plus illustrative et intéressante. Les problématiques que nous avons choisies sont les suivantes :
- De quelle manière l’armée se transforme qualitativement et quantitativement au cours des débuts de l’islam ?
-En quoi l’armée des débuts de l’islam apparait aussi bien comme un appui fondamental qu’un groupe menaçant et dangereux pour le calife ?
Afin de répondre à cette problématique nous verrons dans une premières partie que les armées arabes tribales apparaissent comme un compromis entre l’héritage tribal et les nécessités nouvelles (622 à 750). Dans une deuxième partie nous verrons
Les armées arabes tribales apparaissent comme un compromis entre l’héritage tribal et les nécessités nouvelles.
L’appel du djihad apparait comme la base idéologique de l’armée de conquête, où à partir de l’Hégire en 622, Muhammad, apparait comme un grand chef militaire mais ne précise pas dans le coran le droit militaire. Le verset Précise que Muhammad fait combattre les ennemis de l’islam et que tous les hommes morts pour cette lutte, iraient au Paradis. Afin de rendre plus intéressant la question de l’armée dans les débuts de l’islam, il est important de de distinguer le contexte de l’appel au Djihad. Il est nécessaire de définir le sens de Djihad dans le contexte de l’apparition de l’islam. Le prophète Muhammad définit le Djihad comme un effort intérieur pour repousser le mal en faisant la volonté de Dieu, sans étendre à la notion de guerre. Le « petit Djihad » définit de manière informelle la guerre. En outre, la Sunna définit par les savants réglementa le djihad comme guerre sainte. En outre, Les pays non-musulmans devaient d’abord être invités pacifiquement à la conversion, mais si la résistance continuait, les Musulmans devaient alors employer la force, amenant l’adversaire à traiter avec les mêmes conditions que dans le cas d’une soumission sans combat. Les hadiths ont d’ailleurs bien souvent des connotations guerrières qui illustrer bien l’idéologie du djihad. Nous pouvons prendre l’exemple du hadith voué à la persuasion des troupes où Muhammad dit : « le Salut est à l’ombre des lances, le paradis à l’ombre des épées ». De plus, comme nous l’explique Serdon Provost Valérie, dans les pratiques et représentations dans le fait militaire au Moyen-Age « Le Djihad apparait était l’un des instruments majeurs pour renforcer, diffuser et garantir l’islam ». Il est vrai que les troupes armées et religieuses étaient animées par l’idéologie du Djihad, qui fut d’abord composées de troupes volontaires notamment les compagnons du Prophète Muhammad.
De l’Hégire à l’arrivée des omeyades (622 à 661), l’organisation de l’armée apparait avant tout basé sur un système tribale et l’armement reste rudimentaire. En outre, le recrutement se fait sur l’origine tribale, entreprenant un certain nombre de volontaires. La généalogie apparait comme un facteur essentiel au recrutement de l’armée. Les estimations pendant la période considérée se révèle toujours difficile. De ce fait, les sources ne permettent pas de rendre d’avantage solide les affirmations concernant leurs effectifs. Des
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