L'affaire Dreyfus
Mémoire : L'affaire Dreyfus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimimatti • 13 Mars 2013 • 808 Mots (4 Pages) • 1 192 Vues
L’AFFAIRE DREYFUS
Une « banale » affaire d’espionnage qui déclenche la plus grave crise politique qu’ait connue la IIIe République en temps de paix.
I La France au temps de l’Affaire
1 la République opportuniste : après le rétablissement des libertés et les réformes de sécularisation et de laïcisation (cf. lois Jules Ferry), les républicains opportunistes, au pouvoir, recherchent une alliance avec le centre-droit catholique sous le signe du « ralliement » contre l’extrême gauche socialiste et anarchiste et la droite nationaliste et monarchiste
2 montée du socialisme : devant le refus de réformes sociales le mouvement ouvrier s’organise sur le plan syndical (la CGT créée en 1895) et entre sur la scène politique derrière Jules Guesde (POF) et Jean Jaurès – l’extrême gauche anarchiste a recours à la violence (cf. Ravachol, attentats, « reprise individuelle ») → « lois scélérates »
3 vigueur de la droite antirépublicaine et nationaliste : après l’échec du mouvement boulangiste, la lutte contre la « Gueuse » est relancée à la faveur du scandale de Panama ; hostilité à l’expansion coloniale (on a « les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges ») ; nationalisme exclusif (dirigé contre l’anti-France)
4 flambée de l’antisémitisme : le journaliste Édouard Drumont est à l’origine d’un antisémitisme qui se veut populaire (cf. le succès de son livre La France juive (1886) et de son quotidien La Libre Parole (1892)) – s’y ajoute le vieil antisémitisme catholique contre le peuple « déicide »
II L’affaire judiciaire
1894 : condamnation du capitaine Alfred Dreyfus (juif alsacien) pour espionnage en faveur de l’Allemagne sur le « bordereau » et un dossier secret (dont plusieurs pièces sont fausses), Dreyfus est déporté à l’île du Diable (Cayenne)
1895 : la famille Dreyfus (Lucie, la femme d’Alfred, et Mathieu, le frère de celui-ci) commence son combat pour la révision du procès en engageant le publiciste Bernard Lazare, qui va écrire Une erreur judiciaire
1896 : le colonel Picquart, chef du service de renseignement de l’armée, est convaincu de l’erreur judiciaire et désigne à ses supérieurs le commandant Esterhazy comme le vrai coupable (cf. le « petit bleu ») → mutation de Picquart ; révélation de l’existence du dossier secret par la presse
1897 : mise en cause publique du commandant Esterhazy → procès, Émile Zola s’engage dans l’affaire en faveur de Dreyfus (« La vérité est en marche »)
1898 : acquittement d’Esterhazy → Zola publie « J’accuse » dans L’Aurore (Clemenceau) → Zola, condamné deux fois, s’exile à Londres ; mise au jour du « faux Henry » → suicide ( ?) du commandant Henry
1899 : révision du procès contre Dreyfus → nouvelle condamnation de Dreyfus à Rennes (avec « circonstances atténuantes ») suivie de la grâce présidentielle
1902 : mort de Zola, probablement victime d’un attentat
1906 : réhabilitation de Dreyfus, promu colonel et décoré de la Légion d’honneur
1908 : Dreyfus est blessé par un journaliste nationaliste
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