L'Afrique Face Au Développement Et à La Mondialisation

Introduction

I) Développement ou mal développement ?

a. Une Afrique noire en panne

• Avec 1,100 milliards d’habitants, l’Afrique subsaharienne a gagné 700 millions d’individus entre 1950 et 2010. La natalité, quoique en baisse constante, atteint encore des niveaux élevés.

• Les pays d’Afrique noire restent ceux où la fécondité est la plus élevée, la population la plus jeune et la moins scolarisée (seulement 65% des enfants en âge d’aller à l’école). Malgré les campagnes menées par les Etats, la contraception reste peu pratiquée.

• De nombreux indicateurs permettent de repérer des signes de sous-développement. L’indice de pauvreté humaine (IPH) rassemble plusieurs critères : le risque de mourir avant 40 ans, le taux d’analphabétisme adultes, l’accès aux services de santé et à l’eau potable, la sous-nutrition chez les enfants de moins de 5 ans.

• Parmi les 40 pays avec le plus de pauvreté, une trentaine appartient à l’Afrique subsaharienne.

• La mortalité infantile en Afrique noire reste très au-dessus de la moyenne des pays du Sud. L’ampleur de l’épidémie de sida menace aujourd’hui la survie démographique et économique des pays les plus touchés (Botswana, Swaziland).

• La majorité des pays les moins avancés (PMA) se trouve en Afrique subsaharienne avec un grand décalage par rapport aux autres pays du Sud.

b. 50 ans de développement : quel bilan ?

• Les bénéfices tirés de la vente des cultures destinées à l’exportation et des produits miniers et énergétiques ont rarement été réinvestis dans des activités productives.

• À l’exception de l’Afrique du Sud, les pays africains ont mené des politiques d’industrialisation inadaptées en important des usines clés en main. Ceci a abouti à de gros endettements dont certains pays comme le Nigeria ou la Côte d’Ivoire ne parviennent pas à en sortir.

• En accroissant l’insécurité dans les campagnes, les guerres civiles ont entravé la production agricole.

• La politique d’aide des pays occidentaux a longtemps négligé le monde rural, or c’est en s’appuyant sur ce vaste marché intérieur que l’Afrique peut espérer s’engager sur la voie du développement.

• Riche en matières premières et en pétrole, l’Afrique redevient un enjeu stratégique, d’où la reprise de la coopération militaire et financière avec les grandes puissances.

• On voit émerger de nouvelles formes d’aides orchestrées par des ONG locales et internationales. Elles entendent lutter contre la pauvreté tout en sauvegardant l’environnement.

II) L’Afrique dans la mondialisation

a. Un continent ouvert sur l’économie mondiale

• L’Afrique subsaharienne, à l’exception de l’Afrique du Sud, pèse un peu dans la mondialisation. Elle ne capte que 2% des investissements internationaux et ne représente que 3% du commerce mondial.

• Ses ressources pétrolières et minières en font pourtant un continent convoité. L’Afrique noire assure 10% de la production

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