Egypte antique Pascal Vernus

Histoire de l’Egypte ancienne, fiche de lecture:

Pascal Vernus, né le 5 mai 1946 est un égyptologue français, docteur d’Etat et directeur en linguistique égyptienne et en philologie, agrégé des lettres classiques il est aussi ancien pensionnaire de l’institut français de l'archéologie orientale du Caire.

Il a notamment enseigné à Yale.

Notre fiche de lecture concerne l’extrait d’un de ses ouvrages:​ Affaire et scandales sous les Ramsès: La crise des valeurs dans l'Égypte du Nouvel Empire,​publié pour la première fois en 1993 aux éditions Pygmalion.

Et c’est le chapitre V de cet ouvrage que nous allons décortiquer de plus près, ce chapitre est découpé en ​sept parties bien distinctes​: 1.L’ombre de la censure. 2.Le papyrus judiciaire de Turin. 3.Les principaux conjurés et leurs châtiments. 4.L’organisation de la conjuration. 5.La sorcellerie au service des comploteurs. 6.Quand il faut dire l’indicible. 7.Des juges qui s’abandonnent au stupre et à la fornication.

L’auteur, Pascal Vernus aborde les thèmes de la conspiration et du complot. Il nous dépeint un univers royal fait de ruse et de malices, bien loin de l’idée que se construit l’imaginaire collectif autour de l’Egypte pharaonique qui fascine tant.

En effet, d'après certains documents tels que des papyrus, en -1156 avant J-C, la Reine Tiyi une des nombreuses femmes du pharaon Ramsès III, ​souhaite asseoir son fils Pentaour (parfois orthographié Pentaouret) ​au trône à la place du fils légitime de Ramsès III.​ Cette conspiration va mener à la tentative d’un coup d'État, qui sera sans doute à l’origine de la mort du pharaon Ramsès III.

=> Même si les égyptologues débattent encore sur ce sujet.

Si nous sommes au courant de ce complot, appelé plus couramment le “Complot du Harem”, c’est grâce aux traces écrites des papyrus, notamment du Papyrus de Turin et du Papyrus de Lee et Rollin, tous rédigés en hiératique.

Pascal Vernus pour appuyer ses écrits use principalement du Papyrus judiciaire de Turin. Cette conspiration met en exergue des problématiques bien marquées, le mythe du Pharaon/Dieu invincible, aimé de tous et non jalousé est brisé.

Pascal Vernus, détaille le jugement des conspirateurs, jugés pour crimes indicibles par les Egyptiens.

Les dernières années du règne de Ramsès III sont marquées par une atmosphère de rébellion de la part du peuple, avec notamment des grèves (dues à des problèmes de versement de salaire aux ouvriers égyptiens), l’empire est au bord de l’effondrement, et le peuple ne se nourrit plus faute de moyen.

L​a reine Tiyi, dans l’espoir de voir son fils Pentaour au trône, profite de ce climat hostile, et de la méfiance qui naît chez le peuple égyptien envers leur pharaon, pour comploter contre ce dernier. La crise est le contexte idéal pour la reine, le complot prend vie dans le harem du roi.

・P. Vernus commence son chapitre par nous “mettre en garde”, en effet ce jugement est à prendre avec des pincettes, non pas que l’authenticité et la véracité des propos des papyrus sont remis en cause, mais plus leur formulation. D’où le titre de cette partie “l’ombre de la censure”. Serait-ce commun pour des Egyptiens de l’antiquité de retranscrire des propos

réels tels que les événements se sont passés, sachant que cela mettra en évidence un laisser aller du gouvernement et une négligence ?

・Néanmoins, le papyrus de turin reste un document historique d’une grande valeur, c’est d’ailleurs le sujet de la seconde partie qui vient après la mise en garde de P.Vernus face à la “censure” des Egyptiens. Il nous introduit le papyrus, et ce qu’il comporte, et il ajoute “​le texte est moins le procès-verbal d’un jugement qu’un récapitulatif des coupables et des châtiments”​(page 142), puis il nous présente le préambule du papyrus.

・On arrive à la troisième partie, celle qui suit le préambule, l’énumération des conjurés en cinq catégories, des catégories d’après le niveau d’implication du jugé et de l’importance de son crime, et de leurs châtiments qui se résultent constament par la mort (1. éxécution, 2.suicide, 3.suicide mais dans un lieu différent, sûrement dans leur domicile). On obtient leurs noms et leur fonction

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