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Dm Histoire: Jean Moulin

Commentaires Composés : Dm Histoire: Jean Moulin. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2014  •  731 Mots (3 Pages)  •  1 871 Vues

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I/ Contexte historique

Pendant la guerre, JM a été le représentant de De Gaulle et grâce auquel la Résistance a pu s'unir dans le Conseil national de la Résistance, revient à l'Union des résistants de l'Hérault. Le projet est repris par Malraux alors ministre d'Etat aux Affaires culturelles. Le transfert se déroule après le vote d'amnistie des délits commis pendant la guerre d'Algérie et une semaine avant le vote de l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité : entre l'oubli des crimes d'Algérie et la réaffirmation que l'on n'oublie pas ceux de la Seconde Guerre mondiale, il s'agit d'opérer une sélection du passé propre à ressouder la cohésion nationale.

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II/ La France unie dans la résistance

A. Malraux rappelle le rôle déterminant joué par De Gaulle dans l’organisation de la Résistance qui dans les premiers temps n’était qu’un « désordre de courage ». Entre son appel solitaire du 18 juin 1940 et la constitution du CNR en mai 1943, De Gaulle cherche à imposer une autorité unique à la résistance et envoie Jean Moulin en France en janvier 1942. Selon Malraux, « le général de Gaulle seul pouvait appeler les mouvements de Résistance à l’union entre eux ». Jean Moulin mena à bien sa mission mais il est arrêté, torturé et meurt en juillet 1943 alors qu’il est transféré en Allemagne.

Le vocabulaire utilisé par Malraux fait du général de Gaulle non seulement l’homme providentiel de 1940 mais aussi la figure tutélaire de la Résistance unie sans laquelle elle n’aurait pu exister. Malraux, identifie De Gaulle à la résistance et celle-ci à la « France éternelle » évoquée par le général le 26 aout 1944 à Paris : « voir dans l’unité de la Résistance le moyen capital du combat pour l’unité de la nation », c’est le gaullisme. Ainsi, les résistants, quelque soit leur engagement politique, combattent pour un idéal qui dépasse les querelles politiques et c’est ce que Malraux nomme de gaullisme.

André Malraux emprunte un vocabulaire qui fait référence à une collectivité nombreuse : il évoque le « peuple de la nuit », « la France (qui) livrait un seul combat », « l’armée en haillons de la Résistance ». Alors qu’un peu plus de 200 000 Français ont bénéficié d’une carte de résistant en 1945, soit moins de 4% de la population. Cet hommage à Jean Moulin reprend les éléments du mythe. Tout d’abord une surévaluation du rôle de la résistance pour laquelle il utilise le terme d’armée. Ensuite il impose l’idée d’une unité de la nation face à l’occupant sans prendre en compte les divisions au sein des mouvements résistants mais surtout l’attentisme de nombreux Français fidèles au maréchal Pétain et la collaboration de Vichy. Enfin, c’est aussi le lieu choisi pour ce discours qui perpétue le mythe : le Panthéon est l'endroit le plus sacré de l’histoire de France. Ici, la mémoire de la guerre, c’est-à-dire son histoire selon Malraux, est celle de la résistance et non celle de Vichy qui n’est qu’une parenthèse.

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