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Crises sociales et guerres civiles à Rome

Fiche : Crises sociales et guerres civiles à Rome. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2018  •  Fiche  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  971 Vues

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CRISES SOCIALES ET GUERRES CIVILES A ROME, DES GRACQUES A AUGUSTE (IIe – Ier siècles av. JC)

Depuis 150 av. JC environ, Rome connaît une crise intérieure grave qui compromettra jusqu’à son existence. Cette période est marquée par une succession de luttes pour le pouvoir personnel.

I- Les Gracques

Les profits de la conquête allaient surtout à la vieille noblesse et aux chevaliers. Les petits paysans n’ont pas de terres à travailler et viennent grossir une plèbe urbaine, sur laquelle pensent pouvoir s’appuyer les agitateurs politiques.

Dans l’espoir de trouver une solution pacifique au problème posé par la pauvreté, Tibérius Gracchus, tribun de la plèbe, fait voter une loi agraire qui aurait partagé entre les pauvres les terres du domaine public (l’ager publicus, enlevé aux peuples vaincus). Mais il est assassiné en 133 av. JC.

Caïus Gracchus, son frère, fait appliquer cette loi agraire et voter une loi frumentaire (distribution de blé aux pauvres). Mais il est tué à son tour en 121 av. JC.

II- Marius et Sylla

En 107 avant JC, un homo novus, Marius, est élu au consulat grâce à l’appui des chevaliers et du parti populaire. Il se voit confier la direction de la guerre contre Jugurtha. Il réforme l’armée, en y introduisant les pauvres (proletarii), et triomphe de Jugurtha, après deux années, en 105. Marius installe en Numidie certains de ses vétérans. Avec lui, l’armée devient une armée de métier dévouée à son chef et non plus une armée de citoyens au service de la république. Fort de ses succès, Marius se fait à nouveau élire consul de 104 à 100 av. JC (ce qui est contraire à la loi). Il profite de l’absence Sylla, pour se faire élire une septième fois, en 86 av. JC, mais meurt au début de ce consulat.

En 90, avait éclaté une guerre sociale : les alliés de Rome (soccii) réclamant la totalité des droits des citoyens romains, refusés d’abord. Le roi du Pont (Asie Mineure), Mithridate, en profite pour se dresser contre les Romains. Le Sénat charge Sylla, un patricien, de mener la guerre contre Mithridate.

A son retour, en 83, Sylla chasse les partisans de Marius, et, muni de la dictature qu’il fait voter par le sénat, établit des listes de proscriptions. Plus de 60 sénateurs et 1600 chevaliers sont inscrits sur les listes. Cette chasse à l’homme anéantit le parti des populares. Sylla redonne au sénat les prérogatives que le parti de Marius lui avait enlevées, réorganise les magistratures et le sénat (qui passe de 300 à 600 membres), fait voter des lois en faveur des plus pauvres (distribution de nourriture, politique de grands travaux), et se retire en 79 av. JC. Après avoir tenté de rétablir un semblant de pouvoir monarchique durant les trois ans où il avait exercé le pouvoir, il eut droit à des funérailles nationales quand il mourut en 78 av. JC.

III- César et Pompée

En 70, un ancien lieutenant de Sylla, Pompée et Crassus sont élus consuls. Pompée a réduit le général Sertorius qui cherchait à soulever l’Espagne (-77), et Crassus a écrasé la révolte des esclaves menée par Spartacus (-71). Pompée obtient alors du sénat le commandement de la lutte contre les pirates qui infestent la Méditerranée, et de la guerre contre Mithridate, qui a repris les armes. Le Pont devient province romaine, la Syrie également (-64) ; la Palestine est pacifiée avec la prise de Jérusalem (-63). A son retour d’orient, couvert de gloire, il s’entend avec Crassus et César (représentant des populares) pour contrer la tendance conservatrice du sénat. Cette entente secrète est le premier triumvirat.

En 59, César est élu consul. Le sénat lui accorde le proconsulat dans les deux provinces gauloises (Cisalpine et Narbonnaise) pour cinq ans.  De -58 à -51 il se lance dans la conquête du reste de la Gaule. En -53, Crassus meurt dans la guerre contre les Parthes ; le triumvirat n’existe plus.

A Rome, la situation est révolutionnaire : populares (Clodius) et optimates (Milon) s’affrontent. Le sénat nomme Pompée consul unique en -52, et lui donne les pleins pouvoirs. Pompée est chargé par lui de réduire les ambitions de César, qui veut revenir à Rome pour briguer un second consulat. Ce dernier reçoit l’ordre de licencier son armée avant de franchir le Rubicon, ce qu’il refuse de faire : c’est à nouveau la guerre civile.

Pompée s’enfuit avec une partie des sénateurs en Grèce, où il compte sur le soutien des troupes qui lui sont fidèles. Mais César préfère d’abord se débarrasser des partisans de Pompée sur le sol italien et en Espagne. En -49, il se fait nommer dictateur par le sénat (du moins ce qu’il en reste) et obtient tous les pouvoirs. En -48, il rejoint Pompée en Thessalie, et le bat à Pharsale. Pompée s’enfuit en Egypte, à la cour du roi Ptolémée, où il est assassiné.

En octobre -47, à son retour à Rome, César est nommé à nouveau dictateur, cette fois pour dix ans. Il obtient un imperium sans limite d’espace (sur Rome, l’Italie, les provinces) ni de temps. Il :

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