Commentaire de grec sur la boulè et l'ecclésia
Commentaire de texte : Commentaire de grec sur la boulè et l'ecclésia. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar etudeenhistoire • 27 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 4 642 Mots (19 Pages) • 1 839 Vues
Ecclésia et boulè
D’après Aristote, « l’homme est un animal politique ». Cette phrase est avant tout une invitation à étudier les constitutions des différentes cités, voir quelles sont leur conditionnement historique, géographique, réfléchir à la mise en place d'un ordre politique convenable et durable. C’est ce que fait Aristote avec ses élèves du lycée dans son œuvre Constitution des Athéniens.
Le document est un texte extrait de l’œuvre Constitution des Athéniens d’Aristote.
Aristote est un philosophe, logicien et philosophe grec né en 384 avant Jésus Christ à Stagire en Macédoine et mort en 322 avant Jésus Christ à Chalcis. Il aurait écrit près de 200 ouvrages mais seulement 35 nous sont parvenus. Elève de Platon, Aristote était aussi le précepteur du futur Alexandre Le Grand de 343 à 335. Il fonde en 335, le Lycée à Athènes, où Aristote et ses disciples philosophent en marchant. A la mort d’Alexandre Le Grand en 323 il doit fuir Athènes car il est menacé par le parti anti-macédonien de Démosthène. Il part à Chalcis, la ville de sa mère, dans l'île d'Eubée où il meurt un an plus tard.
Son œuvre La Constitution des Athéniens décrit le régime politique de l’Athènes antique. Elle fut rédigée entre 329 et 324. L’œuvre est cosnstituée de deux parties : la première est la description de l’évolution de la constitution à Athènes et est donc plutôt historique. La deuxième partie est la description de ces institutions. Par exemple les conditions d’accès à la citoyenneté ou les tribunaux.
Aristote utilise de nombreuses sources comme Hérodote ou Thucydide qui sont parfois contradictoires (en faveur de la démocratie ou de l’oligarchie) et il concilie les deux visions. Cependant, ce traité n’échappe pas à la critique qui soupçonne certains anachronismes et des passages apocryphes, c’est-à-dire non authentiques.
Aristote écrit surement cette œuvre pour ses élèves du lycée mais il a aussi la volonté d’une recherche aussi scientifique que possible de l’évolution politique d’Athènes.
Dans une première partie, Aristote présente l’institution de la boulé (1 à 5). Puis il nous explique le rôle des prytanes (ligne 5 à 9). Ensuite, il analyse le rôle des assemblées (ligne 9 à 24). Enfin, il nous décrit le rôle de l’épistate ligne 24 à 33).
Nous verrons le rôle de la boulé et de l’ecclésia dans le fonctionnement de la démocratie athénienne au IV ème siècle ?
Dans une première partie, nous expliquerons le rôle de l’ecclésia et verrons que l’ecclésia est une assemblée souveraine des citoyens athéniens. Dans une seconde partie, nous analyserons le rôle de la boulé et nous verrons que la boulé est la représentation permanente des citoyens athéniens.
- L'Ecclésia est l'assemblée souveraine des citoyens athéniens
- Le rôle de l'Ecclésia
« L’Assemblée quatre fois par prytanie » L7
« les lois ordonnent que dans chacune dans elles on mette en délibération trois questions relatives aux chose sacrées, trois affaires de hérauts ou d’ambassadeurs, trois affaires profanes » l19-21
Normalement, il y avait 4 assemblées par prytanies, c’est-à-dire quarante assemblées par an. Elle ne se tenait pas à date fixe, car il fallait éviter les jours fériés.
➔Selon certains adversaires de la démocratie ils étaient nombreux.
Il n’y avait que deux séances précises : celle du 11 Hecatombaion qui ouvrait l’année civile et celle qui se tenait après les grandes Dionysies, le 21 Elaphébolien. Ces assemblées avaient généralement un ordre du jour précis.
L’assemblée était à l’initiative des lois. Arioste au IV écrivit l’assemblée légiférait surtt par décret et ne tenait plus aucun compte des lois
Le rôle de l’assemblée était surtout déterminant en matière de pltq extérieure d’une part, de législation intérieure de l’autre.
C’est l’assemblée qui décide de la paix et de la guerre, c’est elle qui conclut les alliances, elle reçoit les ambassadeurs étrangers, ratifie les traités. Quand la guerre était votée, c’était elle qui en organisait la préparation : vote d’une eisphora pour couvrir les frais de l’expédition, fixation du nombre de navires, désignation des triérarques et des stratèges chargés du commandement des opérations.
De ce fait, et la guerre étant la principale activité des cités grecques, l’ecclésia avait la haute main sur l’organisation des finances de l’état.
- Qui participe aux réunions ?
Les séances se tenaient sur la colline de la Pnyx où avait été aménagé un hémicycle. C’est là aussi que les orateurs s’adressaient aux spectateurs assis sur des gradins. C’est là aussi qui siégeaient les membres du bureau et le président de l’assemblée. Au V s’était l’épistate des prytanes c’est-à-dire le président désigné chaque jour par le sort, des cinquante bouleutes qui pendant un dixième de l’année constituaient la section permanente du conseil.
Mais à l’IVème, l’assemblée était présidée par l’épistate des proèdres, c’est-à-dire de neuf personnages désignés par le sort pour constituer le bureau de l’assemblée et du conseil et pris dans les tribus qui alors n’exerçaient pas la prytanie. Le président était assisté d’un héraut et d’un secrétaire.
C’était le président qui procédait au sacrifice par lequel s’ouvrait toute séance de l’assemblée. Ensuite lecture était faite du probouleuma c’est-à-dire le rapport de la boulé sur le projet mis à l’ordre du jour. Puis l’on votait pour savoir si le projet était adopté sans discussion ou soumis à discussion. Et dans ce dernier cas, le plus fréquent, commençait alors la délibération proprement dite, à laquelle chaque athénien avait le droit de prendre personnellement part à condition qu’il ne fut pas sous le coup d’une poursuite. Au IV, il pouvait arriver que la délibération fut ouverte sans un vote au préalable or au V il était impossible de mettre en délibération une question qui n’avait pas été d’abord rapportée par la boulé. Cela correspond sans doute à une diminution des pouvoirs de la boulé qui semble bien être caractéristique de l’évolution des institutions démocratiques.
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