Étude de document : la voiture Toyota

Debuc Chloé

Lefebvre Emma

Etude de document :

Acteurs, flux et territoires de la mondialisation

L’automobile, inventée à la fin du XIXème siècle dans les pays du Nord, s’est mondialement répandue : elle représente à la fois une nécessité et une fierté pour celui qui la possède. Ainsi, pour satisfaire leurs clients du monde entier, les FTN sont à la recherche des meilleures opportunités en terme de production et de vente, et n’hésitent donc pas à adopter des stratégies mondiales. La géographie de la consommation et de la production de certains produits, comme la voiture, s’en trouve alors bouleversée.

Le document étudié est une carte à l’échelle mondiale avec une projection classique, Mercator, qui rend compte des espaces de production et de consommation de l’entreprise automobile japonaise Toyota, ainsi que les flux mondiaux. On peut remarquer que presque tous les territoires sont intégrés et notamment que la démarcation Nord/Sud que nous connaissons bien s’efface. Cette carte nous invite donc à nous interroger  sur la géographie du marché actuel de l’automobile et sur les différentes stratégies adoptées par la FTN Toyota dans le monde.

Ainsi, en quoi le secteur automobile est-il révélateur de ce phénomène de mondialisation économique ?

Nous verrons dans un premier temps comment l’organisation de la fabrication de la voiture Toyota nous permet de dire qu’il s’agit d’un produit mondialisé, puis quels aspects de sa  consommation appuient cette idée.

La production d’un produit commence d’abord par sa conception. L’entreprise Toyota étant originaire du Japon, c’est donc là-bas que sont pensés les futurs modèles automobiles, dans les centres de recherche et de développement, mais pas uniquement. En effet, on peut voir que l’espace européen et les Etats-Unis sont également très impliqués dans la création des nouveaux produits de l’entreprise, car ils regroupent les principaux technopôles du monde, comme la Silicon Valley dans la baie de San Francisco par exemple : il s’agit d’espaces qui rassemblent des entreprises du secteur des hautes technologies, des centres de recherche et des universités. Toutes ces activités étant en interrelation, cela produit une énergie bénéfique à l’industrie de l’innovation, ce qui se prête bien à la conception d’un nouveau modèle de voiture. Il s’agit donc ici de profiter de la présence des meilleurs ingénieurs et scientifiques de la planète, attirés par l'effervescence intellectuelle  de ces technopôles, pour rester à la pointe de la modernité.

Après la conception du produit vient la production. La production des pièces automobiles se fait principalement au Japon et en Asie, pour disposer d’une main d’œuvre abondante, à prix bas et docile, mais également en Europe (République Tchèque, Royaume-Uni, France) et en Amérique, avec des entreprises sous-traitantes, pour bénéficier de leur maîtrise technologique, ou encore se rapprocher des marchés de consommation.  Ainsi, si la voiture est « japonaise », elle est en réalité produite dans bien d’autres endroits que le Japon, même si celui-ci reste majoritaire : en effet,  on peut voir que c’est au Japon que se trouvent les principaux sites d’assemblage de véhicules : plus de 1040 milliers de voitures en 2009. Mais à nouveau, le Japon n’a pas l’exclusivité de la production, aussi trouve-t-on des sites d’assemblage un peu partout dans le monde, encore une fois majoritairement en Asie (435 000 en Chine et au Vietnam, 100 000 à Taïwan et en Indonésie...), en Europe et en Amérique (principalement au Canada (435 000) et aux Etats-Unis (635 000)), pour les mêmes raisons que précédemment.

Toyota peut ainsi profiter des caractéristiques et des avantages offerts par chacune des régions, et développe donc une stratégie fondée sur la concurrence et la complémentarité entre les différentes régions du globe. Par cette stratégie, elle fait pleinement usage de la Division Internationale du Travail (DIT), c’est-à-dire la participation de plusieurs pays aux différentes étapes de la fabrication d'un produit jusqu'à l'assemblage final. Elle tire ainsi bénéfice de ce que chaque territoire a de mieux à offrir : les pays du Nord, des pièces de haute qualité technologique et les pays du Sud, du travail rapide et faiblement rémunéré. C’est ce que l’on appelle Nouvelle Division Internationale du Travail (NDIT) : conception au Nord et production au Sud. Et même si certains espaces, comme l’Afrique ou

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