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Pékin

Fiche : Pékin. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2013  •  Fiche  •  1 526 Mots (7 Pages)  •  797 Vues

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Pekin

Tour à tour ignorée, tour à tour sacralisée Pékin fut longtemps tiraillée entre deux destins, celui de simple préfecture parmi d’autres à celui de centre de pouvoir impériale pluriséculaire.

En effet, long fut le chemin qui mena cette ville au rang de « capitale du nord » (Beijing). Longtemps éloignée des centre de décisions, plus reculé dans les terres aux abords du fleuve jaune Huang Hé. Ce n’est que très tardivement, lorsque l’on tient compte de l’ancienneté du site et de son activité humaine, qu’elle fut pour la première fois élevée au rang de capitale. Ici sera adoptée une approche historique des différentes étapes qui conduiront Pékin ; de capitale Mongole, à la place de second plan quelle occupera par intermittence, jusqu’à devenir la centre intellectuel et culturel d’un pays moderne qui aujourd’hui connait une expansion hors normes, à l’image de son histoire.

1) Naissance d’une capitale

(Certaines sources datent les débuts d’une activité humaine sur le site de l’actuel Pékin à l’ère du néolithique et plus tard, vers 5000 av. J.C les prémisses d’une dynastie celles des Xia, une fois encore sur ce point les sources peuvent divergées. Nous nous concentrerons donc sur une période relativement plus proche compris entre le XIème et le XXème siècle qui offre un meilleur crédit.)

Tout, ou presque commença en l’an 1115 de notre ère avec les Jürchen qui fondèrent la dynastie des Jin et choisirent Pékin comme capitale, celle-ci fut nommée Zhongdu (métropole centrale). Durant plus d’un siècle Zhongdu fut centre de décision politique et lieu hautement culturel et commerciale (rôle qu’elle ne quitta plus en ce qui concerne les derniers points) jusqu’à ce que Kubilaï Khan, petit fils de Gengis Khan, fondit sur la chine s’emparant à la fois de Pékin et avançant accessoirement sur l’actuelle Russie, il règne sur l’empire le plus étendue que l’humanité n’est jamais connue. Installant ses quartiers sur l’emplacement de l’ex-capitale Jin il la renomma Daïdu (Grande métropole) et donna naissance à la dynastie Yuan qui ne perdura pas plus de trente-quatre ans.

Toutefois s’il est une dynastie à qui la construction de l’immémoriale cité peut être attribuée, c’est celle des empereurs Ming (1368-1644) qui furent, il est important de le remarquer, le seul empire dynastique purement chinois. En effet renversant les mongoles, les Ming s’établirent sur l’ancien Daïdu rebaptisée Beiping (paix du nord) et devient une préfecture sous le contrôle de l’un des quatre fils de l’empereur. Elle n’accèdera cependant au statut de capitale que cinquante ans plus tard en 1421 et recevra le nom qu’on lui connait aujourd’hui encore Beijing (capitale du nord). Les Ming et notamment le 3ème empereur, Yong, sont à l’origine des constructions les plus emblématiques de la Chine impériale comme la grande muraille (dont les fondations sont attribuées à la dynastie Qin), destinée à protéger l’empire des peuples du nord. Egalement sous leur règne fut bâtie la cité interdite et le temple de la paix céleste, pierres angulaires de l’histoire du pays. Cette dynastie lança une politique d’urbanisme intensif et la géomancie aura une place importante dans l’édification des tracés de la ville et la conservera plusieurs siècle après eux. Effectivement on peut aujourd’hui encore remarquer la structure quadrillée de la cité cependant ébranlée par les constructions modernes.

Les Ming maintiendrons leurs positions jusqu’à la moitié du XVIIème siècle, date de l’effondrement de l’empire écrasée par les Qing, peuple Mandchous du nord qui y règnera en tant que dernière des dynasties chinoise atteignant l’aube du XXème siècle. Cette nouvelle domination non chinoise fut jalonnée de contradictions politiques ; comme la séparation ethnique dont ont été victime les chinois de Pékin cantonnés au sud de la cité formant ainsi un paradoxe vis-à-vis leur volonté affichée de liberté identitaire. Outre cet apartheid ils multiplièrent les pressions sur la population dans le but d’une unification culturelle calquée naturellement sur le model Mandchou. Dans ce climat impérialiste on trouvait des mesures telles que la coupe de cheveux traditionnelle Qing ; le front largement rasé et le port de la natte longue était fortement encouragé « Rasez vous la tête et vous la conserverait, refusez et vous la perdrait ». Le régime Mandchou fut également marqué par la volonté d’exploration ainsi plusieurs navires pouvaient êtres envoyés de par le monde non sans un esprit conquérant, toutefois ce fut surtout des rencontre diplomatiques qu’effectuèrent ceux-ci.

L’arrivée des puissances occidentales et japonaises marquèrent la fin d’une histoire dont le personnage principale n’était autre que la chine. La période de désordre qui en suivit, avec la révolution des

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