Politique intérieure
Analyse sectorielle : Politique intérieure. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eldorado • 24 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 1 257 Mots (6 Pages) • 562 Vues
Politique intérieure
La Suède est aujourd’hui une monarchie parlementaire. Depuis l’adoption en 1974 d’une nouvelle Constitution, le roi Carl XVI Gustav a une fonction honorifique de chef de l’Etat. Le Parlement se compose d’une chambre unique de 349 sièges, dont les membres sont élus au suffrage direct et proportionnel pour quatre ans.
Alors que les sociaux-démocrates étaient au pouvoir depuis 1932 (hormis deux intermèdes libéraux ou conservateurs en 1976-82 et 1991-94), l’Alliance des partis de centre-droit menée par Fredrik Reinfeldt, chef de file du Parti Modéré, a remporté les élections législatives de 2006 (modérés, parti du centre, libéraux, chrétiens-démocrates). La victoire obtenue à l’issue des élections législatives de 2010 par la coalition sortante de centre droit a permis la première reconduction d’un gouvernement conservateur dans l’histoire contemporaine de la Suède.
Les élections législatives du 14 septembre 2014 ont vu la victoire des sociaux-démocrates (31,2%) après huit ans passés dans l’opposition. Le parti des Modérés du premier ministre sortant obtient 23% des voix. Le leader social-démocrate, Stefan Löfven, est devenu le 3 octobre premier ministre à la tête d’une coalition minoritaire associant son parti aux Verts, qui ont obtenu 7% des voix. L’extrême-droite (Démocrates de Suède), enregistre une progression historique en ralliant 13% des suffrages.
Ne disposant pas d’une majorité parlementaire, le gouvernement n’a pas réussi à faire adopter son projet de budget le 3 décembre 2014. Les Démocrates de Suède ont en effet choisi de voter le contre-projet de budget présenté par l’Alliance. Tirant les conséquences de cette crise politique, le premier ministre avait annoncé la tenue d’une élection législative anticipée pour le 22 mars 2015.
M. Löfven a toutefois renoncer à convoquer une élection en mars, suite à un accord conclu le 27 décembre 2014 entre les partis de gouvernement (sociaux-démocrates, verts, quatre partis de l’Alliance). Cet "accord de décembre" permet à un gouvernement minoritaire de continuer à gouverner, établissant ainsi un "cordon sanitaire" autour des Démocrates de Suède. Le premier ministre devrait donc pouvoir se maintenir au pouvoir jusqu’en 2018. L’accord prévoit également des discussions transpartisanes sur la défense, les retraites et l’énergie.
Aux élections européennes du 25 mai 2014, le parti social-démocrate était arrivé en tête (24,4%). Les modérés ont enregistré une défaite (13,6%), devancé par les Verts (15,3 %). L’extrême-droite (démocrates suédois, 9,7 %) sera représentée au Parlement européen pour la première fois, de même que l’Initiative féministe.
Situation économique
Le « modèle suédois », fondé sur la négociation entre partenaires sociaux, la prise en compte de leur importance par le gouvernement, la place déterminante des conventions collectives dans le droit du travail et un rôle fortement redistributeur de l’Etat, a été profondément affecté par la crise du début des années 90, caractérisée par l’effondrement d’une bulle immobilière, une hausse brutale du taux de chômage et des déficits publics importants.
Sous la direction de Carl Bildt, la Suède a adopté une série d’importantes réformes structurelles (réforme des retraites, libéralisation des services publics, gestion rigoureuse des finances publiques et entrée dans l’Union européenne en 1995) lui permettant de s’adapter à la mondialisation et d’afficher de bons résultats. Petite économie très ouverte avec une forte composante industrielle (Volvo, Saab, Electrolux, Ikea et Ericsson sont ainsi devenues des marques de renommée mondiale), la Suède a été fortement touchée par la crise économique en 2008 à cause de l’effondrement de la demande mondiale. En 2010, elle a en revanche bénéficié à plein du rebond de ses exportations, en partie grâce à l’effet retardé de la dépréciation de la couronne.
Compte tenu de son ouverture à l’international et de l’importance relative de la zone euro comme client, le pays reste dépendant de la conjoncture internationale et européenne et les soubresauts de l’économie mondiale ont durement touché les marchés financiers suédois. La résilience de l’économie
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