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Phedre

Commentaire de texte : Phedre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2013  •  Commentaire de texte  •  558 Mots (3 Pages)  •  765 Vues

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Biographie :

Les seuls renseignements dont on dispose au sujet du fabuliste Phèdre proviennent de lui-même, au travers de son œuvre. Né en Thrace, probablement dans la colonie romaine de Philippi, Phèdre vint comme esclave à Rome, sans qu'on sache dans quelles circonstances, peut-être encore tout jeune : les manuscrits le disent Augusti libertus ("affranchi d'Auguste"). Il eut en tout cas le moyen d'assurer sa propre formation intellectuelle, et bientôt le latin devient sa seconde langue maternelle. Rempli d'admiration pour les grands poètes de l'époque d'Auguste, animé de vives ambitions littéraires, il choisit un genre nouveau pour les Romains : les fables.

Sous le principat de Tibère, il publia ses deux premiers livres de Fables, mais sans doute donna-t-on à certaines d'entre elles une interprétation satirique sur l'actualité, ce qui eut pour conséquence d'attirer à l'auteur l'inimitié du puissant ministre Séjan, favori de Tibère. Son "prologue" du livre III veut être une justification publique : il nie toute intention ou signification cachée à ses apologues. Il est cependant possible qu'il ait été condamné pour délit ordinaire.

Dans "l'épilogue" du livre III, en fait, il s'adresse à Eutychus, personnage inconnu, difficilement identifiable au favori de Caligula, pour obtenir une absolution complète ; dans le quatrième et le cinquième livres, il ne fait plus d'allusion à ses mésaventures judiciaires et on en a déduit que sa supplique avait reçu un accueil favorable. Dans cet "épilogue", Phèdre affirme qu'il est languentis ævi, « très avancé en âge ». On ne sait rien d'autre : il semble qu'il ait encore écrit sous Claude.

Œuvre :

Phèdre a donc rédigé un recueil intitulé Phaedri Augusti Liberti Fabulae Æsopiae (Les Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d'Auguste). Il compte cinq livres qui contiennent cent vingt-trois fables versifiées. Chaque livre est précédé d'un prologue et suivi d'un épilogue à l'exception du livre I qui ne comporte pas d'épilogue.

Comme le titre du recueil l'indique, les Fables de Phèdre sont inspirées d'Ésope bien qu'il s'en détache : "Aesopus auctor quam materiam repperit, hanc ego poliui uersibus senariis" (Ésope qui a créé la fable en a trouvé la matière, moi j'ai poli celle-ci en vers sénaires) écrit-il dans le prologue du livre I.

Phèdre a fait preuve d'une relative inventivité, car seules quarante-sept pièces seraient directement empruntées à son prédécesseur Ésope. Qui plus est, Phèdre a opté pour le vers, là où Ésope avait choisi la prose. L'auteur latin met d'abord en scène des histoires d'animaux (qui inspireront Jean de La Fontaine), des personnages humains, lui-même, avant de s'en prendre à l'empereurTibère et à son favori Séjan, ce qui lui valut l'exil. Les autres pièces de vers proviennent de sources diverses et de créations originales. Certaines semblent même être tirées de faits divers réels.

En dépit des qualités formelles de ses fables, Phèdre n'a pas atteint la gloire littéraire à laquelle il aspirait. Il n'est

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