Mouvement 15-M

En interne, la crise a exposé un pays parcouru par de multiples manques Au début du chômage et de la stagnation économique il faut ajouter les ombres qui, l'une après l'autre, ont atteint les institutions principales du pays. La monarchie, les partis politiques, le pouvoir juridique, la banque d'Espagne, les communautés autonomes, le système financier : cela donne l'impression qu'aucune de ces institutions, dont certaines ont été et sont la clé de voûte du régime démocratique né de la constitution de 1978, a échappé à l'usure et à la perte de confiance des citoyens.

Cette usure dans l'efficacité et la légitimité ajoute un élément d'incertitude puisqu'il est inévitable de se questionner, à quel point que le dépassement de cette crise exige une révision en profondeur, une refondation de certaines de ces institutions et, le plus important, les relacions entre elles, plus caractérisées par les conflits d’intérêts, le manque de transparence et la réduction de capacité de contrôle des citoyens que par l'efficacité politique et démocratique. Mépriser le mouvement 15-M est une erreur puisque ce mouvement n'est pas révolutionnaire mais profondément démocratique, puisque son message central est simple et vrai : cette démocratie ne fonctionne pas comment elle dit fonctionner et non plus comment elle devrait fonctionner.

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