Mers et océans

Partie 1 : comprendre

Mers et océans : comme toute entité de la surface de la terre, ils possèdent des paysages, des faciès et disposent de ressources.

Chapitre 1 - Pourquoi Mers et Océans aux concours ?

La question des mers et océans est entrée récemment dans les programmes scolaires.

1. L’importance des espaces maritimes à l’échelle mondiale

→Les espaces maritimes couvrent 71 % de la Planète, soit 361 millions de km2 et 1,36 milliard de km3. Ce qui lui vaut le surnom de « planète bleue ».

→L’océan mondial est par convention partagé en cinq grands océans :

• L’Arctique au nord du globe, en partie englacé
• L’Atlantique
• Le Pacifique
• L’océan Indien fermé sur trois côtés
• L’Antarctique

Il faut ajouter les mers bordières et semi-fermées par des détroits, les mers intérieures comme la mer Noire.

→Un océan est une très vaste étendue d’eaux salées séparant les continents, comportant de grandes zones abyssales et peu de plateaux continentaux.

→Une mer est une vaste étendue d’eaux marines, individualisée des océans par un détroit ou un seuil sous-marin, l’extension plus importante du plateau continental et par une grande diversité de salinité. Trois types de mers : les mers bordières sont situées en marge des océans, au contact avec les continents ; les mers continentales ou semi-fermées sont davantage intégrées dans les terres continentales ; les mers fermées ou intracontinentales incluses dans les masses continentales sont des lacs salés.

→L’océan mondial désigne l’ensemble des mers et océans qui sont géographiquement liés, à l’exclusion donc des mers intracontinentales.

→Marin : ce qui est en lien avec le milieu naturel de la mer

→Maritime : activités liées à la navigation, au commerce et aux transports par la mer et tout ce qui y a trait.

→Océanicité : espace sur lequel s’exerce une influence climatique de l’océan.

→Maritimité : notion plus récente datant de 1990. Elle porte sur le rapport entre un groupe social et l’espace marin dans lequel il vit.

Les routes maritimes relient les grandes façades maritimes mondiales (Northern Range en Europe) équipées de puissants ports.

1. Une place croissante dans la gouvernance des espaces à différentes échelles

→La mondialisation entraîne une forte dépendance à la sécurisation des principaux axes maritimes mondiaux.

→La surveillance et la maîtrise des mers et des passages stratégiques sur les routes maritimes (détroits, canaux) constituent de + en + un enjeu géopolitique majeur.

→Les ressources potentielles des eaux et des fonds marins sont encore mal connues.

→Depuis 1990 : véritable « courses à la mer » afin de s’approprier des espaces maritimes de + en + larges. Tensions liées à la délimitation des ZEE.

→Les grands fonds sont déclarés « biens communs de l’humanité » depuis 1970 par les Nations unies.

→Face à la domination des Etats-Unis, on assiste à la croissance rapide des flottes de guerre des grands pays émergents.

→Entre 2009 et 2012, la moyenne des budgets navals des pays émergents augmente de 2,24%.

→US Navy : Le récent plan 2013-2042 prévoit ainsi une dépense annuelle moyenne de construction navale de 16,8 milliards de dollars.

→Près du tiers des stocks de pêche sont aujourd’hui épuisés ou surexploités.

1. Comment comprendre la question « Mers et océans » aux  concours ?

→Les espaces maritimes sont en proie à des questions environnementales, à des ressources de + en + exploitées et convoitées, à la naissance de cultures spécifiques.

Chapitre 2 – Mers et océans chez les géographes et dans la géographie

1. Connaître et employer les approches géographiques successives

1. Mers et océans : géographies physique et humaine

→Raisonnement géographique vidalien : la description débute la présentation et est suivie par un exposé des causes et des explications.

→La question de l’organisation de l’espace et des territoires reste essentielle. La 1ère privilégie la carte et le croquis comme modes d’expression. La 2nd relève des paysages et de leur description. Emploi d’une photographie pour appuyer la démonstration à l’oral s’avère judicieux.

→Mers et océans à l’heure des mutations accélérées de l’économie : depuis 20 ans, l’érosion des plages a été traitée comme un problème d’origine anthropique et le bilan est aujourd’hui mauvais : coût élevé des équipements et des interventions répétées, poursuite et généralisation du recul. L’érosion est d’origine naturelle : la mer prend d’assaut les plages. Il est temps de concevoir une politique de sauvegarde globale, concertée et intégrée.

1. Mers et océans : géographies sociale et humaniste

→Les territoires et les espaces sont des entités vécues, habitées, par des individus qui n’ont pas tous le statut d’aménageurs et de décideurs au sens institutionnel du terme.

→L’emploi du terme de « merritoire » pour toute réflexion territoriale sur le milieu maritime, qu’il soit côtier ou hauturier.

1. Faire appel à des travaux anciens ?

→L’expression « mer sournoise » semble encore légitime pour qualifier les conditions naturelles défavorables à l’exploitation des ressources et à la circulation, voire les épisodes temporaires de raréfaction de poissons pas toujours prévisibles. L’expression « mer obstacle » est attachée au coût pour « franchir la mer ».

1. Mers et océans : des entités socialisées et vécues

1. Les vécus maritimes quotidiens ou ponctuels : un intérêt géographique

→L’expérience des « travailleurs de la mer » :

• les modes de vie des pêcheurs, leurs pratiques et leurs vécus ont fait l’objet de travaux. Les pêcheurs de Boulogne-sur-mer opèrent selon plusieurs rythmes : les sorties peuvent durer une douzaine d’heures comme s’établir sur une semaine.
• Marins-pêcheurs français : profession qui compte 2 fois plus d’accidents de travail que les ouvriers du bâtiment. Les dangers relèvent des conditions météorologiques et des risques de collision.

→L’expérience maritime élargie aux habitants : Aux Bahamas, les habitudes alimentaires sont marquées par le conch, terme pour désigner les coquillages de mer. Ces pratiques peuvent se trouver reconnues par les instances internationales, par une inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le Japon reste d’ailleurs le 1er consommateur mondial de produits de la mer (près de 60 kg/an/hab.). Cependant, peu de « peuples de la mer » « tirent leur subsistance exclusivement de la mer ou de ses abords immédiats ».

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