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Les séismes et le risque sismique

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Par   •  9 Mai 2015  •  Cours  •  2 225 Mots (9 Pages)  •  673 Vues

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es SÉISMES et MOUVEMENTS de TERRAIN :

TOME 1 : CONCLUSIONS du RAPPORTEUR

TITRE I - Les SÉISMES et le RISQUE SISMIQUE

2 - le risque sismique en France métropolitaine et dans les dom-tom 31

2.1 - La France métropolitaine 31

2.2 - Les Petites Antilles : départements de Guadeloupe et de Martinique 35

2.3 - Autres départements et territoires d'outre-mer 38

2 - Le risque sismique en France métropolitaine et dans les DOM-TOM

La France n'est pas classée dans les pays sismiques. Le dernier événement mortel dû à un séisme remonte à 1909. Mais le séisme du 14 décembre 1994 près de Bonneville est venu pour rappeler que cet aléa existe.

2.1 - la France métropolitaine

Comparée à la Grèce et à la Turquie, la France métropolitaine est une région à sismicité moyenne. Les séismes qui s'y produisent sont eux aussi la conséquence du rapprochement entre l'Afrique et l'Eurasie et sont donc de type intra-plaques.

Les Alpes et la Provence

L'évolution tectonique des Alpes est très complexe, mais on y retrouve, comme dans toutes les chaînes de collision, déplacements frontaux et chevauchements, déplacements latéraux et rotations. On observe, au Nord, une bande sismique de 50 km de large au front des massifs cristallins externes (Mont-Blanc, Aiguilles Rouges, Belledonne) depuis Chamonix jusqu'au Sud de Valence. Au Sud, de même orientation, le long de la vallée de la Durance, un alignement s'étend depuis Pertuis-en-Provence au Sud-Ouest jusqu'en Ubaye au Nord-Est. Actuellement peu actif dans sa partie occidentale, il a pourtant été dans le passé le siège de séismes assez forts au voisinage de Manosque (1708, 1812, 1913). De même, un peu plus à l'Ouest, entre Pertuis et Lambesc se trouve la région de la Trévaresse où s'est produit le séisme du 11 juin 1909 de magnitude 6.2, faisant une quarantaine de morts et endommageant de nombreux bourgs tels que ceux de Rognes et de Vernègues où on peut encore voir quelques vestiges. Toute cette zone provençale est peut-être actuellement le site de ce qu'on appelle une lacune sismique. C'est donc une région qui doit faire l'objet d'une surveillance particulière, d'autant plus que la densité de population a considérablement augmenté depuis la dernière guerre.

Au Sud de cette ligne, jusqu'à la Méditerranée, de Marseille jusqu'à Cannes, la sismicité est nulle. S'y font cependant ressentir tes séismes dont les foyers sont situés plus à l'Est, à partir de Nice en direction de l'Italie (par exemple, séisme de Ligurie du 23 février 1887 qui a causé de nombreuses destructions à Menton) où se situerait la limite des plaques Afrique et Europe qui remonte vers le Nord en suivant la bordure occidentale de la vallée du Pô. Sur cette limite se greffe une autre ligne sismique qui s'étend dans le golfe de Gênes sur près de 100 km et dont les séismes sont souvent ressentis en Provence-Côte-d'Azur. A l'Est, si le Queyras et l'Ubaye ont une activité assez régulière et importante, on observe également une activité

notable dans les régions internes des Alpes, en particulier dans le Briançonnais.

Il reste le cas particulier du séisme nissart du 20 juillet 1564 qui a fortement affecté l'arrière pays niçois et qu'on situe entre les vallées de la Tinée et de la Vésubie, quelques kilomètres à l'Ouest de Roquebillière. Fortement ressenti sur 2 500 km2, responsable de 800 à 900 morts et de la destruction d'une dizaine de localités, on peut se poser la question de savoir si sa magnitude fut très importante (> 6) et si les effets destructeurs n'ont pas été dus essentiellement à des glissements de terrain qui peuvent être considérés comme des effets secondaires, parfois redoutables dans des régions montagneuses comme les Alpes. Un autre séisme important, estimé à 6.5, fut ressenti à Nice en 1887, peut-on en déduire pour autant une période de retour ?

La vallée du Rhône

A l'Ouest des Alpes, depuis Valence jusqu'en Provence occidentale, en bordure du Massif Central, la moyenne vallée du Rhône est une zone de rift d'âge oligo-miocène (autour de 25 millions d'années), d'où l'existence d'un alignement de séismes depuis le Tricastin jusqu'à Cavaillon et Nîmes. Plusieurs séismes y ont atteint l'intensité VIII en 1772-1773, 1873 et 1901, dans la région de Montélimar. Un intérêt particulier a été porté à ces séismes par suite de l'installation de centrales nucléaires dans cette zone.

Les Pyrénées

La chaîne des Pyrénées est le résultat d'un grand coulissage qui s'est produit il y a 100 millions d'années le long de la faille nord-pyrénéenne, déplaçant l'Espagne vers l'Est, suivi par un déplacement vers le Nord de cette dernière. La sismicité y est très active, assez homogène le long de son axe, avec quelques zones de concentration : Arette, Arudy (Ms=5,4 en 1980), la Bigorre, Bagnères-de-Luchon et le massif de la Maladetta, Andorre. En Roussillon, l'activité est actuellement réduite mais il n'en a pas toujours été ainsi. Le séisme de Catalogne de 1428 y a fait de gros dégâts. Est-ce aussi lacune sismique ?

Le fossé rhénan et l'Auvergne

Comme dans la vallée du Rhône, nous sommes ici dans deux régions en extension avec des rifts intra-continentaux d'âge oligocène associés à du volcanisme (Kaiserstuhl à l'Est de Colmar ; volcans d'Auvergne dont certains ont moins de 10 000 ans). Leur sismicité n'est actuellement pas très importante mais dans le passé, de fortes secousses les ont ébranlées : la plus importante fut le séisme de Bâle de 1356 (intensité X, plusieurs centaines de morts). En Auvergne, deux séismes d'intensité VIII se sont produits en 1477 et 1490 un peu à l'Ouest de Clermont-Ferrand. Depuis quelques années, on observe cependant une certaine activité dans le Livradois.

Massif armoricain, Massif central occidental, Vosges

Ces massifs correspondent à l'ancienne chaîne hercynienne (300 millions d'années). On y observe une sismicité régulière

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