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Le point de vue de l'écrivain sur l'homme et le monde à travers le nettoyage traditionnel

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Par   •  11 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 106 Mots (5 Pages)  •  829 Vues

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Le regard de l’écrivain sur l’Homme et le monde grâce à un incipit traditionnel

Nombreux sont les incipit, depuis la naissance du roman, qui ont laissé percevoir les diverses visions de l’écrivain sur l’Homme et le monde qui l’entoure par l’utilisation d’un style traditionnel et coutumier. Les romanciers tels Flaubert, Zola et Maupassant au XIXe, ont développés en début de roman, des incipits que nous pourrions assimiler à des scènes d’expositions. Répondant à la fois au pourquoi et au comment, ces divers auteurs plongent le lecteur dans une description détaillé du contexte où ils prennent le plus grand soin à incérer et brosser les portraits de leurs personnages. C’est ainsi par exemple que Boule de suif correspond parfaitement à la notion de mise en contexte. En effet, écrivain pendant le mouvement naturaliste, Maupassant entame son incipit par un rappelle historique qui permet instantanément au lecteur de s’immerger dans le contexte du récit dès la toute première phrase: « Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d'armée en déroute avaient traversé la ville. »

De même, Zola, en 1877, fera transparaitre sa vision de l’Homme dans L’Assommoir avec un style tout aussi coutumier mais qui, à la différence de Maupassant proposera au lecteur un incipit « in media res », c'est-à-dire une ouverture qui plonge le lecteur dans le roman sans peindre les différents caractères de ses personnages ou de la situation : «Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin.» Le lecteur ne sait pas qui est Gervaise, qui est Lantier ni même dans quel cadre se place le récit. Ainsi, Zola instaure un incipit progressif qui divulgue petit à petit les questions auxquelles se pose le lecteur pour ne les lui révéler qu’au cours du récit. Muni d’un registre pathétique – venu du latin pathos qui signifie souffrance, l’écrivain immiscera, à sa manière, sa vision du monde dans cet incipit. Rappelons que dix ans après la publication de L’Assommoir, notre Prince du naturalisme s’engagera dans le journal L’Aurore avec sa critique intitulé J’Accuse, publiée à la suite de l’Affaire Dreyfus pour laquelle il sera condamné à l’exil. Peu être aura-t-il ici aussi souhaité profiler sa conception de l’Homme et/ou du monde.

Bien qu’une grande majorité des incipits de romans aient été construit sur une structure coutumière avec le même soin que Maupassant et Zola, de nouvelles formes originales se sont alors diffusé depuis le début du XXe siècle avec l’arrivée du surréalisme.

II. Le regard de l’écrivain sur l’Homme et le monde grâce à l’originalité de son incipit.

Avec l’arrivée du XXe siècle, l’incipit va se modifier, peu à peu, en un passage de roman à par entière. Ayant subit quelques changement suite à la première Guerre Mondial, la littérature se choisira comme nouvelles fondations le refus de toutes constructions logiques de l'esprit. C’est ainsi que Louis Aragon entreprend, dans son roman Aurélien, de casser la première approche de l’incipit. En lien direct avec la vision du monde, l’écrivain ouvre son récit par « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » Tant sur le point du font que de la forme, l’incipit se trouve revalorisé et offre à l’écrivain un espace plus vaste pour lui permettre d’aboutir à son dessein, libérer l'homme des morales qui le contraignent.

A la fois absurde de par son langage et sa structure originale, l’incipit ne séduit plus le lecteur par le charme de son contexte

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