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Le Tourisme Au Québec 1960

Lettre type : Le Tourisme Au Québec 1960. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2013  •  Lettre type  •  2 132 Mots (9 Pages)  •  660 Vues

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Nous ne pouvons parler du tourisme au Québec sans mentionner le parc d’attractions Belmont (voir annexe p.20). Celui-ci fut ouvert en 1923, seulement quatre ans après la signature du traité de Versailles mettant fin à la Première Guerre Mondiale et après la fin de l’épidémie de grippe espagnole de 1919 qui a été un fléau pour le tourisme québécois. On peut en conclure que les Québécois avaient besoin d’une forme de distraction après ces années morbides. Durant ses premières années, entrer dans le parc ne coûtait que 10¢ pour les adultes et deux fois moins pour les enfants. Mais dès les années 1940, le coût de la vie ayant augmenté, le prix d’entrée au parc Belmont a fait de même. Non seulement il fallait payer plus cher pour être admis au parc (environ 10¢ de plus pour les adultes pour un grand total de 20¢), mais il fallait maintenant payer 10¢ pour chaque tour de manège que l’on désirait faire. C’est un peu comme le principe de certaines montagnes russes à La Ronde de nos jours. Excepté les manèges, une autre attraction faisait fureur auprès des touristes : la « Grosse Femme » était une statue de papier-mâché d’une hauteur de 1,52m qui riait sur une bande sonore. Cela peu sembler anodin, mais elle attirait beaucoup de visiteurs à elle seule.

Pour vous exprimer en chiffres à quel point le parc était populaire dans ses grandes années, le manège « Wild Mouse », l’un des plus moderne pour son époque, a généré des profits de 52 031.50$ en seize semaines lors de sa saison d’inauguration, en 1958, à coût de 25¢ par passagers par tour. L’année suivante, ce seul manège a eu 253 620 entrées de touristes, pour un total de 63 405.00$.

De plus, le tourisme du 20e siècle a été marqué par une autre sorte de parc : les parcs naturels. L’un des premiers à s’être développé a été le parc du Mont-Tremblant. Nous nous en parlerons plus en détails, mais il faut garder en tête que ce fut semblable pour plusieurs autres parcs naturels du Québec. Dès le début du siècle, l’arrivée du chemin de fer dans le Nord ouvre des régions aux touristes des villes, comme celle du Mont-Tremblant. Au départ, ces visiteurs sont surtout des chasseurs et pêcheurs qui ouvrent de petits clubs de chasse et pêche dans la région. Peu à peu, des centres de villégiature pour touristes ordinaires apparaissent. À la fin des années 20, il y a une dizaine d’hôtels aux lacs Tremblant (voir annexe 19), Ouimet et Mercier. Aux alentours de ces mêmes années, le revenu touristique surpasse les revenus provenant de la coupe forestière .

Le ski devient de plus en plus populaire sur cette montagne puisqu’elle est très adaptée à ce sport. Par exemple, comme le dit Denise Potvin :

En 1938, Joe Ryan, le premier propriétaire de la station de ski de Tremblant, allait changer à jamais le destin de la montagne Tremblante en la transformant en une station de ski réputée, le Mont-Tremblant Lodge. […]. En accord avec les autres membres de la firme, il entrevoit ses immenses possibilités et rêve d’une grande station, non seulement pour le ski, mais de villégiature quatre saisons.

Cela nous fait comprendre que le ski est devenu une activité de plus en plus importante pour les touristes venant du Québec ou non et que certains gens se sont impliqués d’une manière assez importante pour que le parc devienne un lieu touristique connu.

Justement, les sports attirent des touristes au Québec, mais c’est principalement le ski qui a le plus de succès dans la province francophone grâce à son relief adapté, et c’est donc de cette activité que nous parlerons. Autour de 1900, certaines personnes délaissent les traditionnelles raquettes pour aller pratiquer la nouvelle activité en développement qu’est le ski. Dès 1903, il y a suffisamment d’adeptes de ski pour créer le Montreal Ski Club, qui organise des expéditions dans plusieurs montagnes, dont dans la région de Saint-Agathe, ce qui a pour effet de bien développer le tourisme dans les environs.

Par contre, bien que le tourisme devienne peu à peu une activité populaire, il n’est pas accessible à tous. Au Québec, c’étaient surtout des familles anglophones qui étaient suffisamment aisées pour pouvoir partir en vacances. Les Francophones étaient généralement, à cette époque, trop pauvres pour jouir de ce privilège. Par ailleurs, on pouvait trouver dans le journal anglais Daily Star, très populaire chez les hommes d’affaires ou politiques, des annonces d’hôtels et de sites touristiques à la mode, ce qui démontre l’avancement de l’aspect touristique à cette époque, du moins chez les Québécois anglophones.

Un autre aspect du développement touristique durant la première moitié du XXe siècle est le début du tourisme automobile, autant au Québec qu’ailleurs dans les pays développés tel que les États-Unis. En effet, ce nouveau type de voyageurs apparaît dès 1908, lorsque Henry Ford et sa compagnie automobile sortent leur voiture « modèle T » (voir annexe p.24), qui est considérée à ce jour comme l’un des premiers véhicules dits de touristes, si l’on exclu le train et le bateau.

De plus, ces automobiles sont beaucoup plus abordables pour les classes moyennes québécoise et canadienne, ce qui ouvre les portes de lieux touristiques importants, tels les parcs nationaux et les centres de villégiature, à une importante quantité de visiteurs supplémentaires, puisqu’avant ces endroits étaient réservés aux riches voyageurs utilisant le train. Il faut aussi dire qu’après la Deuxième Guerre mondiale, les Québécois ont beaucoup plus d’argent à dépenser qu’auparavant, ce qui amplifie le phénomène du tourisme automobile.

Un autre événement qui a augmenté la popularité du tourisme en voiture a été l’implication du gouvernement, vis-à-vis les infrastructures. En effet, dès 1930, on inaugure au Québec le pont Havre (de nos jours appelé le pont Jacques-Cartier). Celui-ci s’ajoute au pont Victoria, et ensemble, ils favorisent les déplacements automobiles entre la métropole et la Rive-Sud et dans la même décennie, les ponts Honoré-Mercier (1934) et Charlemagne sont bâtis . De plus, la Ville de Montréal fait d’importants travaux d’infrastructure (pavage des rues, viaducs, etc.) ce qui améliore énormément le réseau routier. Si l’on combine ces facteurs, on assiste alors à la rapide augmentation des « touristes automobile » au Québec, majoritairement à Montréal et ses environs, et principalement

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