Le Grand Schisme De L'église
Mémoire : Le Grand Schisme De L'église. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cha1997 • 12 Mai 2013 • 650 Mots (3 Pages) • 1 055 Vues
Le schisme de 1054 est l’appellation traditionnelle en histoire du christianisme pour la séparation entre les Églises d’Orient et d’Occident. Il s'agit cependant d'une construction historiographique, selon laquelle cette séparation correspond aux exclusions réciproques entre un légat du Pape et le Patriarche de Constantinople en 1054. Quelques temps plus tard, le pape Léon IX enverra une ambassade auprès de l'empereur byzantin. Le pape souhaite alors obtenir une aide militaire contre les Normands qui deviennent très menaçants en Italie du Sud. Le 14 de la même année, le légat pontifical excommunie le patriarche, mais menacés par la population byzantine les ambassadeurs pontificaux doivent s'enfuir. Puis le 24 juillet Michel Cérulaire obtient des chefs des chrétiens orientaux l'excommunication des envoyés du pape. S’il y a bien eu, d’une part, rupture progressive entre la papauté et le patriarcat de Constantinople et d’autre part, des anathèmes prononcés entre le légat du pape Humbert de Moyen moutier et le Patriarche Michel Cérulaire en 1054, cette dispute personnelle tomba immédiatement dans l’oubli et n’a pas pu avoir le rôle déterminant qui lui est souvent attribuée. Les problèmes d’unité entre Latins et Grecs sont effectifs bien avant 1054 et il ne commencera à être question d’un schisme que plusieurs siècles après.
Les divergences entre Latins et Grecs remontent à la différence entre empire romain d’Occident et empire d’Orient. À partir du VIIe siècle, les contentieux se sont accumulés à la faveur de différences culturelles. Les problèmes théologiques se sont mêlés aux enjeux d'une géopolitique complexe qui implique non seulement le Pape et le patriarche de Constantinople, mais aussi les empereurs byzantins, ainsi que les empereurs ottoniens puis carolingiens, les rois de France, les Arabes, les Lombards, les Normands, les Vénitiens et les Turcs. Parmi les principaux évènements qui ont jalonné les relations entre la papauté et le patriarche de Constantinople ou entre orientaux et occidentaux avant qu'il ne soit question de schisme, il est possible de mentionner, la décision de Charlemagne en 807 d'ajouter le filioque (débat théologique qui a eu lieu entre l'Église romaine et l'Église grecque, à propos du dogme de la Trinité) au credo malgré l'opposition du pape, la querelle entre la papauté et le patriarcat de Constantinople pour savoir sous quelle juridiction serait placée l'Église dans les territoires des Slaves et des Bulgares nouvellement convertis au christianisme, la prise de Constantinople par les croisés en 1204, la tenue du concile de Florence (1437-1441) qui tenta de régler les
différents entre Latins et Grecs, ou encore, la prise de Constantinople par les Turcs à la suite de laquelle le patriarche se trouva sous la juridiction du Sultan.
L'importance du schisme de 1054 ne semple pas avoir été perçue en Occident (d'autant que Léon IX et Michel Cérulaire mourront peu de temps après. Par contre en Orient la rupture accentue l'hostilité des Byzantins vis à vis des chrétiens occidentaux. La rupture ne sera réelle qu'en 1203-1204 avec la quatrième croisade. Alors les chevaliers chrétiens occidentaux s'emparent de Constantinople, la pillent et se partagent temporairement l'empire byzantin. Ils introduisent dans leurs
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