L’acropole d’Athènes.
Étude de cas : L’acropole d’Athènes.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Décembre 2013 • Étude de cas • 2 835 Mots (12 Pages) • 983 Vues
L’acropole d’Athènes
I - L’acropole, un site au cœur de la ville
A - Situation géographique :
L’acropole d’Athènes, aussi appelée « la haute ville ou le rocher sacré » se situe au centre de la ville, sur un plateau rocheux d’environ 270m (sur l’axe Est-Ouest) sur 150m (sur l’axe Nord-Sud). L’acropole fut longuement considérée comme une forteresse naturelle de part sa situation géographique. Le site lui-même est réparti sur une surface réduite, d’un peu moins de 3Ha, sur un sol « mouvementé » (c'est-à-dire qu’aucune partie du sol n’est droite du fait qu’il n’a jamais été modifié par l’intervention humaine), entouré par des murs.
A l’origine, l’entrée dans l’acropole s’effectuait par l’est, côté où le soleil se lève, ce détail était sensé rappeler aux fidèles que le sommet de l’Olympe appartenait plus au ciel qu’à la terre. Un auteur anonyme nous dira de l’acropole d’Athènes que « s’il y a un lieu où existe la perfection, c’est bien là », en effet, tout le site est construit pour atteindre la perfection, il faut à tout prix se « diriger vers la voie sacrée ». Malgré un désordre apparent et une surabondance de monuments, l’Olympe se base sur une alternance judicieuse de symétrie et de géométrie, il s’agit de corriger l’optique pour donner une image de la perfection. Pour cela tous les édifices sont construits selon le principe du « nombre d’or », et la vue d’angle joue un rôle très important (Tout cela sera développé en dernière partie).
B - De l’Acropole mycénienne au « Siècle de Périclès » :
B – 1 : L’Acropole mycénienne :
L’Acropole d’Athènes fût probablement habitée dès 5000 avant J.-C bien qu’aucune trace datant de cette époque n’ait pu être récoltée sur la plateforme rocheuse. Seul un habitat du néolithique récent est attesté dans ses parages.
L’installation en Grèce de peuplades indo-européennes au IIe millénaire avant J.-C constituera sa population jusqu’à la fin de l’Antiquité. Au début, les traces d’occupation autour de l’Acropole ne sont pas flagrantes, seules quelques tombes et puits qui datent de l’Helladique ancien et moyen, sont retrouvés sur le flanc sud de l’Acropole. C’est sous la civilisation mycénienne (Helladique récent : 1550-1050) que l’Acropole commence à faire parler d’elle en devenant petit à petit une forteresse servant de refuge à la population en cas de siège. En effet, entre 1250 et 1200, une imposante muraille en appareil cyclopéen est construite autour du plateau rocheux, hormis à son côté sud, où sont prévu des travaux de terrassement pour un futur élargissement, mais qui accentueront fortement la déclivité du terrain, déjà conséquente ce qui en rendra l’accessibilité encore plus difficile.
L’existence d’un palais mycénien aujourd’hui disparu n’est pas à omettre et les cultes chthoniens perpétués dans la zone nord du plateau tendent à corroborer cette idée. Aussi, la présence d’un passage dérobé, aménagé dans une faille naturelle du rocher du coté de la façade nord-ouest et qui permet d’atteindre un puits situé à 25 mètres sous le niveau de la plateforme fortifiée, est une preuve d’avantage tangible qui montre une première phase d’aménagement de l’Acropole. Enfin, devant l’entrée principale située à l’ouest, un petit sanctuaire se dresse sur un sommet rocheux. Plus tard, on y trouvera l’emplacement du temple d’Athéna Nike.
B – 2 : L’Acropole géométrique et archaïque :
Durant l’époque géométrique (1100-700), souvent qualifiée d’obscure en raison du peu de témoignages laissés à cette époque, l’Acropole est réservée aux grands cultes de la cité. Les monuments symboles de la royauté disparaissent du plateau rocheux en même temps que le pouvoir politique, pour s’établir dans la basse ville. Les fondations d’un « Vieux Temple » prouvent l’existence d’un sanctuaire important. De plus, des fragments de chaudrons votifs furent trouvés sur l’Acropole.
Ainsi, la première phase de construction monumentale remonte au VIIe siècle, pendant l’époque archaïque. Durant cette période, la Cité se constitue. Le « Vieux temple » est entièrement reconstruit et agrandi en 600. Son fronton est, reçoit un nouveau décor sculpté qui souligne l’évolution des techniques et de l’esthétique. Durant la tyrannie de Pisistrate et de ses fils (560-510), l’Acropole redevient le siège du pouvoir politique. En revanche, une politique de grands travaux est menée. Le théâtre se développe au flanc sud de l’Acropole et la fête ancienne d’Athéna Polias (protectrice de la cité) devient une véritable fête nationale.
Plus tard, le plateau sacré se parera d’ex-voto de diverses sortes, notamment de statues de jeunes fille appelée Korés.
Aussi, les victoires d’Athènes valurent à sa déesse protectrice la dédicace d’un nouveau temple (temple d’Athéna Nikê), situé à l’entrée de l’Acropole.
Ce fut après la victoire de Marathon (490) que la construction du grand temple, le « Vieux Parthénon » est décidée mais que l’invasion perse incendia et dévasta en 480.
B – 3 L’Acropole au « Siècle de Périclès » :
Pendant plus de trente ans, l’Acropole a offert le spectacle d’un sanctuaire dévasté où ne subsistent que les propylées archaïques et une partie du « Vieux Temple » restaurés.
Cimon, l’adversaire politique de Périclès, fait ériger une statue colossale en bronze d’Athéna Promachos, haute de 16,40 mètres réalisée par Phidias, après sa victoire navale de l’Eurymédon, remportée en 467 sur les Perses. Mais c’est Périclès qui conçoit le projet de réaménager entièrement l’Acropole selon un plan d’ensemble, aidé de grands artistes et penseurs de génie. Afin de financer ce projet très couteux, Périclès utilise le tribut annuel payé par les cités de la ligue de Délos. Les grands travaux commencent vers 450 avec Phidias pour maître d’œuvre.
Ainsi, le Parthénon est mis en chantier et Ictinos en est l’architecte, tandis que Phidias est chargé du décor sculpté et de la statue colossale d’Athéna Parthénos, que l’édifice est destiné à abriter. Dès que les équipes de marbriers eurent fini leur travail au Parthénon, en 438, le deuxième élément du programme de Périclès fut mis en chantier. Un vaste porche, la nouvelle entrée des propylées, conçu par l’architecte Mnésiclès,
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