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La guerre de 39-45

Fiche de lecture : La guerre de 39-45. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Janvier 2014  •  Fiche de lecture  •  1 470 Mots (6 Pages)  •  764 Vues

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Chacun connaît l'ampleur de la catastrophe militaire et politique qui a marqué l'année 1940 en France. En effet, en à peine plus de six semaines, l'Armée française va s'effondrer et connaître la plus ample défaite de son histoire. Les soldats allemands vont alors déferler sur notre pays, tandis que la débâcle lancera sur les routes des civils affolés.

Les Français, abasourdis par l'anéantissement d'une armée qui en 1918, avait triomphé de l'Empire allemand et était considérée par tous comme la meilleure du monde, croient, pour la plupart, à une victoire définitive de l'Allemagne; ils ne forment plus qu'un seul voeu: que l'on arrête, le plus vite possible, le spectacle dramatique de la chute de leur pays.

Rejetant la IIIème République, à qui elle fait porter la responsabilité de la défaite, la majorité des Français voit, dans le Maréchal PETAIN, la seule personnalité susceptible de pouvoir mettre fin au désastre. D'autre part, en raison du choc traumatisant causé par ces évènements tragiques, les Français, profondément désorientés, adopteront une attitude résignée, confortée par la collaboration d'Etat prônée par le gouvernement de Vichy, et que l'on a appelée "l'attentisme". Comme le dit Henri MICHEL "...immense était le nombre des indécis...". A l'évidence, pour pouvoir simplement survivre, bien des Français doivent à contrecoeur accepter les compromis qu'engendrent toute occupation.

Face à une telle situation, le refus de l'armistice et la manifestation d'une volonté de résistance semblent bien relever de la gageure. Pourtant, un Général presque inconnu, Charles de GAULLE, lance depuis Londres, le 18 juin 1940, un appel resté célèbre mais que peu de personnes ont, à l'époque, entendu. Par cet appel, le futur chef de la France libre invite tous les Français à continuer le combat jusqu'à la victoire finale.

Passant des paroles aux actes, Charles de GAULLE va s'efforcer de constituer une armée nouvelle. Ainsi, naissent les Forces françaises libres, les F.F.L. Malgré des effectifs limités, cette troupe ardente va, notamment, se distinguer sur les champs de bataille africains, dans les premières années du conflit. Sa notoriété sera internationale, lorsque l'armée gaulliste livrera la célèbre bataille de Bir-Hakeim, qui retardera, notablement, l'armée allemande dans sa progression. Cette bataille vaudra aux F.F.L, ces propos inattendus de HITLER lui-même: "Les Français sont les meilleurs soldats d'Europe ... après nous. Bir-Hakeim en est la preuve."(1)

Mais une armée française existe également, dans la zone sud du territoire national.

En effet, les conditions de l'armistice de juin 1940 autorisent la conservation par la France d'une petite armée de 100 000 hommes, destinée en principe au maintien de l'ordre.

A l'insu des Allemands, voire même du gouvernement de Vichy, sa seule existence, sous la conduite de chefs patriotes, va permettre, alors que le service militaire obligatoire est supprimé, de préparer l'encadrement d'une future armée libératrice et d'entretenir une flamme qu'il ne faut à aucun prix laisser s'éteindre.

Au travers d'une vie normale en caserne et d'une instruction commune à toutes les armées du monde, l'armée d'armistice va mener une action clandestine comportant notamment le camouflage des armes, la constitution d'un fichier secret recensant les ressources humaines en vue d'une remobilisation.

Hélas! tous les plans échaffaudés par les chefs de cette armée se trouveront annihilés par la brutale invasion de la zone sud par les Allemands en novembre 1942, invasion à laquelle les autorités de Vichy ont donné l'ordre de ne pas s'opposer. L'ennemi mettra la main sur une grande partie des dépôts de matériel, patiemment constitués. Seuls, les fichiers de la "mobilisation secrète" ont, semble-t-il, été préservés.

(1) Armées d'aujourd'hui - n°170 du mois de mai 1992.

Toutefois, un Général combatif, Jean de LATTRE de TASSIGNY, commandant la 16ème division militaire, fidèle à son engagement de ne pas se laisser désarmer, décidera de passer outre aux ordres reçus et fera exécuter, à certains des éléments placés sous son autorité, divers mouvements visant à résister à l'invasion. En effet, il quittera Montpellier pour tenter de combattre plus au sud, le dos aux Pyrénées. Il sera arrêté à Saint-Pons, le 13 novembre, par les autorités de Vichy et incarcéré à Toulouse, le 16 novembre 1942. Détenu à Lyon puis à Riom, il s'évadera dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943 pour rejoindre ensuite Londres et Alger. Plus tard, il prendra le commandement de la 1ère Armée française.

Cette volonté de résistance manifestée par bien des cadres de l'armée d'armistice, ne manquera pas, par la suite, de porter ses fruits. De nombreux militaires vont entrer dans la résistance métropolitaine ou rejoindre l'Armée d'Afrique, au moment où celle-ci reprend le combat en 1942, au côté des Alliés et s'apprête à jouer un

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