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La camargue

Fiche de lecture : La camargue. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Juillet 2019  •  Fiche de lecture  •  390 Mots (2 Pages)  •  569 Vues

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LA CAMARGUE

D’un fleuve capricieux et d’une mer soumise naquit une pure création de l’élément liquide. Une terre ? On hésite à employer ce vocable solide face à des paysages où la glèbe et les eaux intimement mêlées reflètent si bien le ciel que plus rien ne subsiste à certaines heures, hormis la symphonie des couleurs et de lumière.

La Camargue, c’est d’abord la blancheur de l’aube, l’azur et l’or des pleins soleils, l’opalescence des crépuscules, le gris inconsistant des jours d’automne. C’est le lien équivoque où la matière est comme dissoute, où l’insolite est quotidien.

Le temps d’un rêve, et le vent déplace une dune, le sol spongieux happe un animal perdu, le sel ronge les racines d’un arbre centenaire.

Placée sous le signe de l’eau, la Camargue lui est redevable de sa prospérité ou de sa ruine. C’est l’eau qui l’a faite ce qu’elle est. L’intervention des hommes y fut de tous temps éphémère et, à cause de cela peut-être, certains hommes s’en défient.

Jadis, ces terres basses étaient découpées en d’innombrables îlots par les bras du Rhône. Les crues fertilisaient le sol et le pays fréquemment inondé, était couvert de forêts.

R. DELORME

(Extrait de la Camargue)

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LA CAMARGUE

D’un fleuve capricieux et d’une mer soumise naquit une pure création de l’élément liquide. Une terre ? On hésite à employer ce vocable solide face à des paysages où la glèbe et les eaux intimement mêlées reflètent si bien le ciel que plus rien ne subsiste à certaines heures, hormis la symphonie des couleurs et de lumière.

La Camargue, c’est d’abord la blancheur de l’aube, l’azur et l’or des pleins soleils, l’opalescence des crépuscules, le gris inconsistant des jours d’automne. C’est le lien équivoque où la matière est comme dissoute, où l’insolite est quotidien.

Le temps d’un rêve, et le vent déplace une dune, le sol spongieux happe un animal perdu, le sel ronge les racines d’un arbre centenaire.

Placée sous le signe de l’eau, la Camargue lui est redevable de sa prospérité ou de sa ruine. C’est l’eau qui l’a faite ce qu’elle est. L’intervention des hommes y fut de tous temps éphémère et, à cause de cela peut-être, certains hommes s’en défient.

Jadis, ces terres basses étaient découpées en d’innombrables îlots par les bras du Rhône. Les crues fertilisaient le sol et le pays fréquemment inondé, était couvert de forêts.

R. DELORME

(Extrait de la Camargue)

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