La Guerre De Corée
Rapports de Stage : La Guerre De Corée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rickert • 12 Mai 2015 • 5 598 Mots (23 Pages) • 908 Vues
Lorsqu’en 1950, les Nations Unies ont sollicité l’envoi de troupes en Corée, la France a formé une unité de volontaires – le bataillon de Corée – qui allait s’illustrer aux côtés d’un régiment américain. Son chef, le général Ralph Monclar, connaissait les soldats et la guerre ; avec son homologue américain le colonel Paul Freeman, il créa une force irrésistible. Dès leur baptême du feu à Wonju et après les victoires de Twin Tunnels, Chipyong-ni et Heartbreak bridge, ils gagnèrent des citations qu’aucune autre unité n’avait GAGNÉES jusque-là. Les troupes françaises et américaines firent preuve d’une réelle volonté et d’une forte cohésion. Leur succès contre un ennemi habile en dépit des difficultés liées au climat et au terrain, servit de référence en matière de commandement au combat.
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Mots-clés :Corée, Etats-Unis
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1La guerre éclata dans la péninsule coréenne en juin 1950 quand l’armée nord-coréenne (NKPA) franchit le 38e parallèle et entra en Corée du Sud. Le général Douglas MacArthur, commandant l’ensemble des troupes américaines d’Asie de l’Est, prit immédiatement des mesures pour protéger les forces américaines présentes dans la région et s’en remit à Washington. Le président Truman, tenant COMPTE DE l’échec des puissances mondiales à empêcher la dernière guerre mondiale transféra des troupes américaines du Japon vers la péninsule coréenne et demanda aux Nations Unies de soutenir les efforts américains en sollicitant une assistance militaire de la part des États membres.
2Comme la guerre s’installait en Corée, les Nations Unies firent appel aux États membres pour qu’ils fournissent des troupes qui renforceraient celles des États-Unis. Bien que MacArthur ne préférât accepter que des forces terrestres entièrement équipées, le président Truman voulut que le monde perçut ce conflit comme de l’intérêt de l’ONU et ordonna que tout soutien provenant d’un État membre fût accepté.
3En France, le débat fut lancé sur la question d’envoyer ou non des troupes et, le cas échéant, sur la nature de ces dernières. Ce sujet était beaucoup plus épineux pour la France que pour les autres nations car ses troupes combattaient déjà une guérilla en Indochine. Néanmoins, pour sa première contribution, la France proposa sa frégate La Grandière moins d’un mois après l’invasion. Au COURANT du mois d’août, le gouvernement et les autorités militaires s’entretinrent sur ce sujet et décidèrent d’envoyer un bataillon d’infanterie. La solution la plus facile eût été d’envoyer un bataillon de l’armée d’active mais les besoins de la guerre d’Indochine et la disponibilité de volontaires conduisirent à la décision de former, spécialement pour ce conflit, une unité de volontaires.
4Détacher une unité de volontaires était une décision audacieuse. La France enverrait sur le terrain, sous le regard de la communauté internationale, une unité inexpérimentée. Ce serait la première opération militaire d’une telle envergure depuis le désastre de 1940 et sa défaite au COURS d’une bataille singulière. Une piètre performance anéantirait la réputation militaire de la France. Cependant, ces craintes s’avérèrent sans fondement, le bataillon français devint une unité légendaire dont les exploits rivalisèrent avec ceux des meilleures forces engagées en Corée.
5De tous milieux économiques et sociaux, les volontaires accoururent. Presque les trois quarts des officiers, la moitié des sous-officiers et un quart des soldats étaient issus de l’armée d’active tandis que d’autres étaient réservistes. Tous les volontaires DEVAIENT être citoyens français mais une vingtaine étaient des vétérans de la Légion étrangère qui avaient acquis la nationalité française. Plus de la moitié des volontaires avaient déjà combattu ; tous les hommes avaient, soit déjà vu un combat et l’avaient apprécié, soit ils en avaient entendu parler et espéraient l’apprécier. Et un journaliste d’écrire : « Ils vont au combat comme on va à l’autel. »
6Beaucoup de volontaires voulaient effacer le souvenir de 1940. Bien que beaucoup de soldats eussent obtenu des résultats médiocres lors des premiers combats de la dernière guerre, y compris les Américains, les Français, à l’esprit belliqueux, trouvèrent cette défaite particulièrement irritante. Beaucoup d’hommes ressentirent en 1950 un profond respect pour l’armée américaine et son rôle dans la libération de la France pendant la guerre mondiale et voulurent, de ce fait, se battre aux côtés des soldats américains et utiliser leur matériel. S’ajoutèrent ensuite toutes les motivations courantes qui ont incité les hommes à s’engager tout au long de l’histoire : une occasion romanesque de partir à l’aventure ; une opportunité de montrer ce dont on était capable et de tester ses limites ; l’envie de partir à l’étranger ; des règles laxistes en matière d’alcool et la fréquentation des femmes locales ; la possibilité de faire des économies ; et tout simplement l’envie de laisser derrière soi une vie monotone. Un certain nombre se porta volontaire pour cette noble raison : « Nous battre pour libérer un pays que nous ne connaissons même pas, à l’instar des jeunes Américains venus combattre pour nous pendant les deux guerres mondiales. »
7La constitution du bataillon lui conféra un caractère particulier, différent de celui des autres régiments de l’armée française. L’engagement refléta une résolution et une détermination fortes, et les diverses origines socio-économiques des engagés volontaires apportèrent des compétences civiles peu fréquentes dans l’armée d’active comme celles des interprètes ou des mécaniciens. Beaucoup d’hommes s’engagèrent à un niveau inférieur à celui pour lequel ils étaient qualifiés, conférant à ce régiment un potentiel unique. Le pari d’envoyer un bataillon fraîchement constitué pour servir dans le cadre d’une force internationale s’avéra fructueux.
8Le nom officiel de ce bataillon était Forces terrestres françaises de l’ONU, mais à l’usage, il devint le bataillon de Corée ou le bataillon français. Il était organisé de la même manière que les autres bataillons d’infanterie, mais comptait un nombre plus important d’hommes et de matériel puisqu’il devait intervenir indépendamment des autres
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