L'urbanisation En France

L’URBANISATION EN FRANCE

Au XX ième siècle, la plupart des français habitent dans les villes. Ce processus d’urbanisation s’est accéléré ces dernières décennies en raison de l’intensité de la périurbanisation jusqu’à ce que 5 Français sur 6 résident dans l’aire urbaine ou dans sa périphérie. La ville, petite ou grande, dense ou agrandie constitue l’habitacle quotidien de la majorité des Français : beaucoup s’y logent, ou quand ils n’y habitent pas, y viennent pour travailler, se divertir ou consommer. Simultanément, les villes s’étendent au détriment des campagnes qui dépendent désormais des villes sur le plan économique, culturel et fonctionnel. La mondialisation et le capitalisme nouveau raffermissent le pouvoir des grandes villes qui deviennent les lieux dynamiques du développement économique à partir desquels sont redistribuées les richesses.

La question urbaine se pose sous un nouveau jour. L’urbanisation n’est pas le résultat d’exode rural mais progresse par étalement. L’étalement résidentiel et celui des emplois favorisent à étendre les espaces urbanisés et leur donne une structure nouvelle. En conséquence, les villes recèlent aujourd’hui une grande diversité d’espaces urbains (centre historique, péricentres, banlieues, nouvelles centralités, espaces périurbains) qui forment autant de « milieux » différents et habités. L’opposition rural/urbain paraît à bien des titres démodée, dépassée par les processus de péri- et de rurbanisation qui relient les grandes métropoles aux campagnes les plus enclavées. De vastes régions urbaines, polycentriques intègrent des villes petites et moyennes et des communes rurales émergentes.

A l’échelle nationale, la mondialisation renforce la dynamique des grandes villes. De leur place dans la France d’aujourd’hui dépendent des questions de développement économique et de compétitivité des territoires des grandes métropoles. L’étalement urbain et les mobilités accentuent les inégalités socio-spatiales au point que l’opposition ville/campagne perd de sa pertinence. La connexion des espaces ruraux aux aires urbaines abolit les frontières entre les villes et la campagne et rend difficile leur fixation. Cet étalement se concrétise par les pavillons, modèles résidentiels de la classe moyenne et ouvrière qui a accédé à la maison individuelle rendue possible grâce à la politique de soutien de cette classe, à la démocratisation de l’automobile et à l’infrastructure de la communication.

La périurbanisation devient depuis quelques décennies une des formes modernes de l’urbanisation dans les pays industrialisés. La France s’inscrit dans ce processus à partir de 1975 et ralentit les espaces agglomérés pour une extension spatiale sous une forme desserrée. C’est ainsi que la forte densité de la population urbaine se rassemble autour de Paris et de l’Ile de France, des grandes métropoles, comme Lyon et Marseille- Aix-en-Provence, le long des grands axes de communication et des régions littorales.

La mondialisation et les transformations économiques de la France ont favorisé la métropolisation du territoire. C’est la capitale qui possède un système urbain caractérisé par la suprématie parisienne en terme démographique ( 11,8 millions d’habitants) et en poids

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