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L'Eglise Catholique Sous La Révolution Et L'Empire

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Par   •  4 Novembre 2014  •  1 736 Mots (7 Pages)  •  729 Vues

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INTRODUCTION

L’Eglise de Rome a été, depuis la période médiévale, le lien entre les puissances européennes mais aussi leur guide et surtout la source de pouvoirs de souverains européens. L’Eglise catholique est la plus vieille institution et regroupe l’ensemble des catholiques qu’ils soient croyants ou membres de la hiérarchie, où l’on trouve, au sommet, le souveraine pontife, le pape. La Révolution française est une période de l’histoire française couvrant les dix années entre 1789 (l’ouverture des Etats généraux) et 1799 (le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte). Elle est caractérisée par l’idéologie selon laquelle il faut abolir ce qui est ancien et appartient alors à l’Ancien Régime pour créer de nouvelles choses. L’Empire, qui sera ensuite appelé le Premier Empire, est le régime politique instauré en France de 1804 à 1814 puis réinstaurer du 20 mars 1815 au 7 juillet 1815, avec à sa tête l’empereur des français, Napoléon Bonaparte, dit Napoléon Ier. Afin de traiter le sujet nous essaierons de suivre les bornes chronologiques allant de 1789 (le début de la Révolution) à 1815 (la fin du Premier Empire) malgré quelques manques d’informations. Nous tenterons donc de répondre à la question : comment le régime politique mis en place (Révolution ou Premier Empire) modifie-t-il la place de l’Eglise dans l’Etat française ? Pour se faire, nous étudierons, dans une première partie, la lente réforme de l’Eglise catholique sous la Révolution jusqu’au changement radical de 1792 - 1793. Puis, dans une seconde partie, nous analyserons la « restauration » de l’Eglise catholique en France par le biais du Premier Empire.

I. La Révolution : la lente réformation de l’Eglise catholique à un changement brutal

A. L’Eglise au service de la Nation (1789 - 1791)

C’est sous le régime de la Révolution (1789 - 1799) que, pour la première fois, l’Eglise catholique va se détourner de Rome pour le bien de la nation française. En effet, il faut savoir que l’ordre du Clergé, qui regroupait les ecclésiastiques était un groupe très varié. On y trouvait aussi bien des grands et riches évêques comme de petits et pauvres curés. C’est dans les événements politiques de la Révolution qu’une première fracture au sein de l’Eglise même s’opère. Le « petit clergé » va rejoindre les idées du Tiers-Etats et vont former, ensemble, l’Assemblée nationale, qui apparaît le 17 juin 1789. Cette institution qui est avant tout politique, se révèle bousculer de façon moindre l’Eglise catholique et surtout la légitimité que cette Eglise donnait au roi. En effet, le roi est roi de pouvoir divin et détient ses pouvoirs de Dieu. Avec l’apparition de l’Assemblée nationale, qui va être reconnue par le roi (Louis XVI) le 9 juillet 1789, les pouvoirs du roi sont limités et apparaît une nouvelle forme de légitimité qui concurrence la légitimité religieuse : le vote (le pouvoir du peuple).

De plus, le 26 août 1789, l’Assemblée nationale constituante rédige la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en vu d’une future Constitution. Cette déclaration admet une liberté religieuse. De ce fait, le catholicisme n’est plus, de manière officielle, l’unique religion du royaume. Le royaume est donc divisé religieusement entre catholicisme, protestantisme et judaïsme (à partir du 28 janvier 1790). Tout comme les catholiques, les non-catholiques ont désormais la possibilité de voter mais également d’être éligible dans les fonctions administratives, civiles, militaires, etc. Nous pouvons également apporter la précision qu’entre 1789 et 1790, l’Etat, au nom de la Nation a saisit tous les biens de l’Eglise catholique française pour en faire propriété de la Nation et les revendre à des fins économiques.

Enfin, le 12 juillet 1790, apparaît la Constitution civile du Clergé qui va de nouveau diviser le Clergé français. Les révolutionnaires ne sont pas athées mais ils n’apprécient pas les riches membres de l’ancien ordre du Clergé. C’est pourquoi l’on demande aux ecclésiastiques de faire un serment de fidélité aux idées révolutionnaires et de détourner leur regard de Rome vers la Nation Française et, de ce fait, devenir salarié de l’Etat. La division s’opère simplement dans le fait qu’une partie du clergé va accepter de prêter serment, appeler alors clergé assermenté, et une autre partie va refuser de prêter serment et constituera le clergé réfractaire, considérés comme anti-révolutionnaires. Bien entendu, certains de ces contre-révolutionnaires ont fuis la France depuis 1789 afin de rejoindre l’Angleterre, l’Italie du Nord ou encore l’Allemagne pour aider à la restauration de la monarchie en France. Cependant, après juin 1791, et donc les événements de Varennes, la fuite va être considérée comme un délit. Le régime révolutionnaire va entrer dans une politique plus radicale à l’égard de l’Eglise catholique considérée comme appartenant à l’Ancien Régime.

B. L’ancienne religion pour l’Ancien Régime (1792 - 1793)

La Révolution a pour idéal d’effacer ce qui est ancien et qui se rattache donc à l’Ancien Régime et de créer des nouveautés. L’Eglise catholique ne fera pas exceptions aux idéaux révolutionnaires. En effet, dès la fin de la monarchie, le 21 janvier 1793, lors de l’exécution de Louis XVI, on commence à reconsidérer la place de l’Eglise catholique et par conclure qu’elle n’appartient pas à la Révolution mais à l’Ancien Régime et qu’elle doit disparaître avec ce dernier. S’en suit alors une politique de déchristianisation. Elle commence en septembre 1792 avec une volonté d’avancer vers une laïcisation de la société et donc à la destruction, la suppression de signes religieux. On peut noter

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