Exposé Tibet

                                        COLLE GEO : LE TIBET

        Le Tibet, territoire de l'Ouest chinois, couvre a lui seul quelque 2,4 millions de km carrés, soit le ¼ de la superficie de la République populaire, mais 'en porte qu'à peine 1 pour cent de sa population. Cette région de montagne et hauts plateaux dispose de nombreuses ressources à la fois minière mais aussi énergétique, ce qui pourrait favoriser son ouverture à la mondialisation d'autant plus favorisée par sa position géographique dans la mesure où elle constitue une sorte de tampon entre les deux géants asiatique. Pourtant la main mise chinoise ne permet pas ce développement au contraire elle entraîne l'apparition de tentions qui tendent peu à peu a prendre une importance internationale. En effet, le Tibet a aujourd'hui le statut de Région autonome de la République populaire de Chine, avec pour capitale Lhassa. Ce territoire correspond en fait à une partie seulement du Tibet historique, les provinces de Quighai et Shishuan ayant un statut différent. En tant que Région autonome, le Tibet bénéficie, en théorie, d'une liberté culturelle dans le respect de ses coutumes et de sa langue, d'une administration et d'un gouvernement propres avec, à sa tête, un dirigeant tibétain. Une Assemblée populaire détient le pouvoir de légiférer pour traiter les affaires locales, et peut même suspendre l'application de lois ou règlements venant de l'Etat central si elle considère qu'elle est contraire aux réalités locales.Dans la réalité, l'autonomie du Tibet n'est pas respectée, comme en témoigne l'intervention armée de la Chine, en mars 2008, dans la Région ou encore l'immolation de certains tibétains. Ces différents événements témoigne de la situation alarmante face à la présence chinoise au Tibet qui ne cesse de s’accroître et vient mettre en danger une culture, un mode de vie propre aux tibétains qui tend à disparaître au profit de la culture chinoise. .
                En quoi la présence au Tibet constitue un avantage pour le continent chinois ?

1. Un avantage géographique

        Le Tibet est limitrophe avec l'Inde, le Boutan, le Népal et la Birmanie. Par cette affirmation, on peut voir que le Tibet est la région de contact entre la Chine et l'Asie de l'Ouest, mais c'est aussi une muraille naturelle pour la Chine.

                A. Le Tibet historique qui suscite l'attrait des grandes puissances

Tout d'abord, il est primordial de distinguer avant propos le Tibet dit historique et le Tibet connu aujourd'hui en tant de région autonome. On a coutume de parler du Tibet en confondant l'actuelle région autonome du Tibet avec la réalité géographique et historique tibétaine, qui est pourtant deux fois plus étendue que la seule région autonome. Les périphéries du Tibet ont petit à petit étés incorporée dans la structure administrative de la Chine, dans les provinces du Gansu, du Sichuan, du Yunnan et surtout du Qinghai. Ces territoires comptent quelque trois milliards de Tibétains. C'est au sein du Tibet central, avec Lhassa, que la région autonome du Tibet a été déclaré le 9 septembre 1965 sous contrôle militaire chinois.

Constante de l'histoire du Tibet, le territoire devint, à la fin du XIXe siècle, un enjeu stratégique pour une nouvelle puissance. La Grande-Bretagne, qui s'était imposée en Inde, considérait en effet le Tibet comme une zone à contrôler pour consolider son pouvoir en Asie.  Pourtant le paysage géopolitique asiatique change à la fin des années 1940. Le Tibet, toujours au centre des enjeux de ses puissants voisins, voit son sort scellé par deux événements majeurs : l'indépendance indienne et le désengagement dans la région de la Grande-Bretagne, mais surtout, en 1949, l'instauration de la République populaire de Chine.

 Dès lors, le Tibet est envahi par la Chine maoïste en 1951 obligeant le Dalaï-lama à s'enfuir en 1959.  1965 marque la création de la Région Autonome du Tibet qui ne comprend que le Tibet central et occidental. A partir de 1966, le Tibet, comme la Chine, est balayé par la Révolution culturelle; presque toutes ses institutions culturelles et religieuses sont systématiquement détruites à la dynamite, démolies à main nue ou saccagées par de jeunes fanatiques, les moines et les dissidents sont torturés. Dès la proclamation de la République populaire, le gouvernement chinois a conscience de l'importance du Tibet, elle justifie sa présence au Tibet par deux arguments : premièrement, le Tibet a toujours fait partie intégrante de la Chine et deuxièmement, le Tibet avait une économie et un mode de vie "sous-développé" et avait donc besoin d'être "libéré".

                B. « Le toit du monde » en marge de l’État-nation chinois

La région autonome du Tibet couvre 1,2 millions de km carrés et porte 2,8 millions d'habitants, dont 90 pour cent de Tibétains et 10 pour cent de Chinois. Le Tibet peut se diviser en trois ensembles :         -le haut Tibet est situé entre 4 000 et 6 000 m d'altitude. Les conditions climatiques font de         cet ensemble, un des milieux les plus répulsifs de la planète : le froid aggravé par les vents,         maintient la température moyenne annuelle au dessous de 10 degrés, avec des minima a -40         degrés, l'eau manque aussi dans cette région.

• Le Tibet Oriental est un contexte montagnard, dans ces conditions s'est développé tout un écosystème d'autant plus riche qu'il était jusque-là protégé par les difficultés d'accés. La faune est tout aussi somptueuse et variée, elle a été protégée par l'enclavement, il y reste des léopard des neiges, mais aussi des chevrotains.
  - Le Tibet méridional comprend la vallée du Brahmapoutre, ce fleuve s'étend sur 1 400km et est ainsi le plus haut fleuve du monde.

Le Tibet est principalement constitué d'un haut plateau, le plateau Tibétain, entouré de trois côtés par les plsu hauts massifs du monde, l'Himalaya au sud, le Karakoram à l'ouest et le massif du Kunlun au nord. C'est en ce sens que le Tibet est souvent appelé « le toit du monde », le Tibet a une altitude moyenne de 4200 mètres et son plus haut sommet, l'Everest, culmine à 8 848m.

 Le Tibet constitue une marge de l'Etat chinois dans la mesure où elle ne bénéficie pas de l'ouverture chinoise dynamisée par les littoraux, pourtant cette région est primordiale pour la Chine car le « toit du monde » permet à la Chine de développer sa puissance militaire. Le Tibet était jusqu'en 1949 un paisible état-tampon entre l'Inde et la Chine. Il abrite aujourd'hui trois cent mille soldats et un quart des missiles nucléaires chinois. La Chine procède à des essais nucléaires à Lop Nor, située au nord de la Région Autonome du Tibet.
La présence militaire chinoise comprend :
- entre 3 et 500 000 hommes, dont 200 000 (15 divisions) sont cantonnés en permanence dans la Région Autonome du Tibet. 
- dix-sept stations de radars secrètes ; quatorze aérodromes militaires. 
- cinq bases de missiles : Kongpo Nyitri, Powo Tamo, Rudok, Golmud et Nagchuka. 
                

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