En quoi peut-on dire que la Russie est un « géant » de l’énergie ?
Dissertation : En quoi peut-on dire que la Russie est un « géant » de l’énergie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pierre.asl72 • 25 Janvier 2020 • Dissertation • 1 150 Mots (5 Pages) • 751 Vues
Histoire-Géographie
En quoi peut-on dire que la Russie est un « géant » de l’énergie ?
Nous pouvons dire que la Russie est un « géant » de l’énergie car elle possède presque toutes les sources d’énergies possibles et en grande quantité. En effet, d’après la carte Des ressources difficiles à exploiter et du tableau Place de la Russie dans les classement mondiaux, dans le sol russe, on peut trouver de la houille, du lignite (charbon), du pétrole brut, du gaz naturel et du nucléaire. En 2013, la Russie était le second producteur mondial de pétrole avec « 525 millions de tonnes », le second producteur mondial de gaz naturel avec « 671 milliards de m3 », sans oublier que cette même année, elle fut sixième producteur mondial de charbon et troisième producteur mondial de nucléaire. Ces ressources énergétiques sont tellement abondantes que la Russie en exporte une grande partie, tout en gardant ce qui faut pour ses habitants. Le document Gazprom, dixième société pétro-gazière nous explique que cette société est la principale société pétro-gazière russe. Comme l’indique le titre, c’est la dixième plus importante société de sa catégorie au niveau mondial. Cette société emploie près de 400 000 salariés et possède 1/10 du PIB russe (des richesses de la Russie). En plus de fournir le quart du gaz consommé dans l’Union Européenne, Gazprom contrôle environ 20% des ressources mondiales de gaz. Son réseau d’oléoducs longs de 150 000 kilomètres permet d’exporter du pétrole en Asie et en Europe, de même que pour ses gazoducs (voir la carte de la photo Salle de contrôle au quartier général de Gazprom).
En quoi le fait de disposer de ressources énergétiques abondantes est-il un atout pour la Russie ?
Le fait de disposer de ressources énergétiques abondantes est un atout pour la Russie pour de nombreuses raisons. Comme l’affiche Gazprom, l’arme de la Russie, publiée en 2008, le montre, la Russie se sert de ses ressources énergétiques comme moyen de pression, ainsi elle est de position de force dans certaines situations et obtient toujours ce qu’elle veut auprès des pays dépendants de ses exportations d’énergies. On apprend que la société Gazprom est détenue à plus de 50% par l’Etat et dans l’article Gazprom, dixième société pétro-gazière, A. Billette écrit que « sa proximité avec les dirigeants du pays est telle que les intérêts de l’entreprise et ceux de l’Etat semblent se confondre ». Les enjeux énergétiques et politiques sont donc liés et indissociables : en cas de problème politique, l’Etat peut s’appuyer sur Gazprom et faire diminuer les exportations de ressources énergétiques ; à l’inverse, en cas de problème dans ou avec la société, cette dernière peut compter sur le soutien de l’Etat. Dans ce même article, on nous dit que « la Russie est en position monopole dans de nombreux pays de l’Est », cette phrase insiste encore sur l’importance de la Russie en Ukraine ou en Biélorussie. La Russie utilise donc ses ressources énergétiques pour renforcer son poids, voire son impact, diplomatique et économique dans les autres pays.
Quelles sont les contraintes liées à l’exploitation des ressources énergétiques en Russie ?
Les contraintes liées à l’exploitation des ressources énergétiques en Russie sont variées. Tout d’abord, on remarque sur la carte Des ressources difficiles à exploiter que les principaux gisements d’énergies se situent dans le Nord du pays et sont donc isolés. Ce qui est un problème majeur car, les gisements étant loin des agglomérations où la demande se situe, les coûts de l’exportation augmentent. Autre contrainte : « la Russie doit exploiter des ressources de plus en plus lointaines, dans des espaces de plus en plus contraignants », en effet, les extractions sont de plus en plus compliquées : les futurs gisements se situent au niveau de « sols gelés en permanence » et de « banquises d’été » sans oublier les futurs gisements russes off-shores dans l’océan Glacial Arctique. Dans le texte Les conditions d’exploitation à Novy Ourengoï on apprend que si ces espaces sont très peu peuplés, c’est à cause de la température qui peut atteindre les -60°C : « le froid mort la peau, brûle les yeux, hache la respiration ». Les conditions de travail des salariés sont donc très difficiles. En plus, les auteurs de cet article, M. Nexon et K. Swarovskaya, décrivent l’environnement autour des gisements comme un « endroit perdu », un « immense désert blanc, cotonneux et plat » ou encore comme une « contrée hostile ». L’hiver de 280 jours y est « interminable ». De plus, les neiges de juin et les moustiques les fois où il fait plutôt chaud ne rendent pas l’endroit attirant. C’est pourquoi les salariés de ces gisements sont payés « le double de ceux pratiqués ailleurs en Russie ». Les « 150 000 kilomètres d’oléoducs » sont à entretenir régulièrement, ce qui est donc un autre coût pour Gazprom ou la Russie. Pour exporter ses ressources énergétiques à ses voisins d’Europe, la Russie fait passer des gazoducs et oléoducs dans des pays comme l’Ukraine ou la Biélorussie, où elle doit surement payer une taxe. La Russie cherche donc à construire des tunnels d’oléoducs et de gazoducs afin de contourner ces pays mais ces installations ont également un prix.
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