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Charles De Gaulle, une vie d'engagements

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Par   •  10 Mars 2015  •  1 373 Mots (6 Pages)  •  2 767 Vues

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Charles De Gaulle, une vie d’engagements.

Charles de Gaulle (1890-1970) est un militaire, un homme politique qui apporta des changements à la France. Sa personnalité, ses choix, ses actes ont suscité adhésion et rejet. A sa mort, le mythe gaullien est né.

En quoi Charles de gaulle est-il un acteur, aux multiples facettes, de l’Histoire ?

Homme de guerre, homme de pouvoir et homme de lettre, Charles de Gaulle aura pour ambition de rendre toute sa grandeur à la France, « à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur » (Mémoires de guerre, Plon, 1954). Ses actions, sa politique, ses discours ou interventions donneront naissance au mythe gaullien parfois controversé.

Les Français reconnaissent d’abord en Charles de Gaulle une figure historique. Officier, Charles de Gaulle participe à la Grande Guerre (Première Guerre Mondiale). Dans les années 1930, il défend l’idée d’un corps professionnel de blindés. Charles de Gaulle avait tout fait pour prévenir, dès 1934, une défaite certaine de la France en cas de nouveau conflit. Dans son ouvrage Vers l’armée de métier, le Général fait un plaidoyer en faveur de la guerre de mouvement (c’est-à-dire se déplacer au gré des ennemis et ne pas attendre qu’ils viennent comme l’avait fait l’armée en 1914-1918 et le fera à nouveau en 1939-1945 ; défaite assurée) et d’une armée composée en majeure partie par des experts et des techniciens. Hors, cette vision de l’avenir n’avait eu que peu d’écho face à un Maréchal Pétain qui avait mené la Première Guerre Mondiale. En mai-juin 1940 (18 juin 1940 Appel de Londres à poursuivre le combat alors que le Maréchal Pétain vient de signer l’armistice avec l’Allemagne), il applique en partie ses théories et devient sous-secrétaire d’Etat à la Guerre, sa supériorité intellectuelle et tactique est enfin reconnue. Ceci est sa première légitimité.

Son engagement militaire se symbolise aussi par son rôle de rassembleur national qu’il a su imposer durant la Résistance ; sa descente des Champs-Elysées le 26 août 1944 lors de la Libération de Paris apparait comme l’aboutissement de son engagement. Devenu chef légitime de la France libre, unificateur de la Résistance, il préside le gouvernement provisoire qui rétablit la République (GPRF). A cet instant, il déclare « il y a des minutes qui dépassent chacune de nos vies ».

Ses engagements politiques découlent de cette même haute idée que le Général de Gaulle a de l’honneur et de la place, du rôle de la France au sein de la communauté internationale.

Quand la IVème République est instaurée en 1946, de Gaulle a pressenti l’instabilité ministérielle et l’impuissance gouvernementale. Dès 1947 il énonce le fait que la Constitution doit donner plus de pouvoir au Président de la République qui, celui-ci, doit se faire élire par le peuple et non coopté ou mis en place. Selon lui, seul le suffrage universel légitime un homme, donc des actions donc un gouvernement donc un Etat.

Face aux partis politiques, de Gaulle réclame en vain un renforcement du pouvoir exécutif (discours de Bayeux). Il pense qu’un président de la République ne doit pas appartenir à un parti politique ou être mis en place par un parti. Et ce afin de gouverner en toute liberté et uniquement pour le bien de la France et des Français. Adversaire résolu de la IVème République, il démissionne en 1946 et dénonce le « système » des partis qui paralyse le pouvoir. En 1947, il crée le Rassemblement du Peuple Français (RPF) mais ne parvient pas à faire modifier la Constitution. Après l’échec du RPF, il se retire en 1953 à Colombey-les-Deux-Eglises : c’est la « traversée du désert ». Son combat semble s’essouffler un temps avant que les circonstances ne lui permettent de réaliser son projet politique. En 1958, à l’occasion des évènements d’Algérie, il est rappelé au pouvoir, ses alliés politiques voient en lui l’homme providentiel capable de rétablir le prestige de la France. Lui-même ne manquera pas de rappeler son acte décisif du 18 juin 1940 et son action à la tête de la France libre. Sa prescience militaire renforce son rôle de sauveur de la nation française et justifie aux yeux des Français son aura et son rappel à la tête de la France en 1958.

Il

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