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Agriculture et productivité.

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Par   •  6 Décembre 2014  •  Cours  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  747 Vues

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Agriculture et productivité[modifier | modifier le code]

En fonction des moyens mobilisés on peut avoir une productivité physique par unité de main-d'œuvre (UTH, pour unité de travail humain) ou une productivité physique par unité physique ou économique exploitée (productivité par hectare de surface agricole, par unité de surface dans un bâtiment d'élevage ou dans une serre, par quantité de capital immobilisé). En fait la productivité est une notion inhérente au système technique utilisé, ce qui impose de le définir préalablement. Ainsi, à rebours de la productivité des systèmes agricoles intensifs conventionnels, Michel Griffon2 met en avant une productivité qui est le résultat de moyens écologiques mis en œuvre, il développe dans ce sens l'idée d'agricultures écologiquement intensives fondées sur la mobilisation de technologies ayant globalement un effet positif sur l'environnement. Dans cette approche on pourra consulter aussi l'article Micro-agriculture biointensive.

La productivité physique ne doit pas être confondue avec la productivité en valeur fondée sur la valeur de la production rapportée aux moyens économiques engagés même si les deux se recoupent et encore moins avec la rentabilité.

En fonction des moyens mis en œuvre et surtout de l'importance de la main d'œuvre engagée, l'agriculture intensive peut se rencontrer dans deux systèmes opposés :

l'agriculture traditionnelle d'une part,

l'agriculture moderne d'autre part.

Aux origines de l'intensification : systèmes agricoles traditionnels et intensification[modifier | modifier le code]

Un trait essentiel des systèmes agricoles traditionnels et intensifs est l'importance du travail humain (nombre d'UTH engagées par unité foncière). La ressource rare est le foncier. La main-d'œuvre est abondante et/ou faiblement rémunérée. Ceci se traduit par une productivité élevée du foncier et une productivité faible de l'UTH.

Cas de l'agriculture chinoise[modifier | modifier le code]

Le système agricole traditionnel chinois est intensif (forte productivité par unité foncière), son caractère traditionnel historique s'exprimant dans l'importance de la main d'œuvre engagée au sein de très petites ou de microexploitations. En 1957, on comptait 130 millions d'exploitations familiales, avec en moyenne 6 personnes et 1,7 hectare par famille. En 1958, elles furent transformées en 26000 communes populaires, puis, 3 ans après, en 6 millions d'équipes de production. Après les réformes engagées en 1978, les paysans ont repris le contrôle de leurs terres. On compte aujourd'hui 250 millions d'exploitations familiales employant, en moyenne, 1,4 personne sur moins d'un demi-hectare3.

Ce système est aujourd'hui déstabilisé par l'industrialisation et l'attractivité urbaine qui en résulte comme cela s'est produit dans le passé dans les pays développés occidentaux. Parallèlement, on constate le développement à grande vitesse d'une agriculture moderne intensive, notamment dans le secteur de l'élevage industriel (porcs et volailles).

On doit à des travaux de recherche d'économistes et historiens d'avoir montré l'ancienneté et les conditions de l'émergence de ce système qui a accompagné et permis une expansion démographique, en particulier le travail réalisé par Li Bozhong sur la révolution agricole à l'époque des Tang (618-906) rapporté par Michel Cartier4. À l'inverse d'autres systèmes agricoles traditionnels, le système agricole chinois n'a jamais été autarcique mais au contraire fortement inclus dans une économie d'échange et lié à une multiactivité. Tout cela a contribué à faire de la Chine la première économie mondiale en termes de PNB jusque vers 1850, position qu'elle est en train de retrouver3.

Culture de riz en terrasses, avant plantation, dans le Yunnan (Chine)

Les facteurs principaux de cette intensification agricole ont été :

la priorité aux cultures

l'utilisation intensive du fumier

le recours massif à l'irrigation

Les réseaux d'irrigation exigeaient une main d'œuvre très importante tant pour la construction des ouvrages que pour leur entretien. Cette intensification découle de ce que la Chine ne compte que 10,1 % de sa surface en terres arables soit 0,08 ha par habitant alors que ce pourcentage est 27,8 % en Europe avec 0,26 ha de terre arable par habitant et 52,7 % en France avec 0, 46 ha par habitant, (valeurs pour 19963).

Aujourd'hui 52 % des terres arables sont irriguées en Chine contre 10 % aux États-Unis3.

Agriculture moderne et intensification[modifier | modifier le code]

La notion d'agriculture moderne n'implique

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