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L’Afrique et le Moyen-Orient : un arc de crises

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Par   •  22 Décembre 2015  •  Analyse sectorielle  •  10 225 Mots (41 Pages)  •  1 388 Vues

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L’Afrique et le Moyen-Orient : un arc de crises

Intro :

  • Tt découpage géographique est construction humaine :  
  • Si on raisonne sur l’ensemble du continent  africain, on présume une unité au delà de la rupture du Sahara occidental   => on est dans une logique de continuité territoriale ascendante  orientée vers l’Europe
  • Conception dvlp par l’école de géopolitique américaine : middle-East  qui insiste sur une autre réalité : espace de mise en relation  dans un espace qui va du Maroc jusqu’en Afghanistan et les républiques d’Asie  centrales  et espace de liaison entre sous continent indien (extrême orient), Europe et Afrique noire  par le biais de l’interface que représente la méditerranée.
  • Middle-East :
  • Cet espace qui va du Maroc jusqu’à l’Afghanistan fait 9000 km de long et s’étend sur 13millions de km2  et compte 500 millions d’hab. et   20 états divers  (plus grand est l’Algérie et le plus petit Bahreïn) 
  • C’est un espace hétérogène aux différentes appellations : Maghreb  (anciennes colonies françaises), le levant (Égypte, Syrie et Lybie, Israël et Turquie actuelles  avec qui la France commerçait). on utilise plus communément proche et moyen orient crée par des diplomates britanniques au 19ème s.
  • Il faut distinguer Moyen orient  et proche orient :
  • Moyen Orient : Chypre, Liban, Syrie, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Oman, Yémen.
  • Proche-Orient : Liban, Syrie, Israël et Jordanie .Inclut dans le MO mais sans frontières officielles
  • Cet espace est un espace en tension  et de tension :
  • lieu de rencontre des 3 grandes religions monothéistes  qui se symbolise dans la ville de Jérusalem (mur des lamentations, lieu de vie des christ, lieu saint musulman) , même si c’est une aire culturelle majoritairement arabo-musulmane.
  • forte  croissance démographique (800 millions d’individus à l’horizon 2050) alors même que le relief et climat ne sont pas très favorables,  
  • Ressources naturelles diverses : gaz naturel, pétrole, uranium dans le désert Libyen, phosphate  au Maroc
  • Multiplicité des points de passage obligés : détroit de Ormuz,  Bâb el Mandeb, Bosphore et Dardanelles, canal de suez. ces points de passage (Bosphore et Dardanelles)  sont importants car conditionne l’accès de la flotte russe vers la méditerranée.
  • Espace de tensions po entre états souvent récents en terme de création po : frontières  contestées,  récentes tracées par des puissances extérieurs à l’Etat  comme aux Émirats Arabes unis crées dans une volonté britannique de contrôle de pétrole  => donc diversité de l’ancienneté des états (états anciens comme perse et d’autres récents)
  • Espace de rencontre entre aires de civilisation : Europe industrielle et tertiarisée, Asie orientale en taux de croissance éco importante, Afrique noire en réserve de dvlp . Donc lieu de convoitise
  • Question de l’hégémonie dans la région  attisée par les inégalités de dvlp éco : on est désormais dans une  logique d’opposition nord/ sud et non  plus dans une logique d’affrontement  est-ouest  comme dans la guerre froide (objet de convoitise entre USA et URSS)

  1. Les conséquences de la dislocation  de l’empire ottoman, « homme malade de l’Europe »
  1. Le Moyen-Orient, lieu des diversités
  • l’empire Ottoman se caractérise par une très grande diversité interne :
  1. diversité religieuse :
  • si l’Islam est la religion prépondérante, il n’y a pas d’unité à l’intérieur de cette communauté. Le courant majoritaire est le sunnisme. Toutefois ce courant n’est pas unifié. On peut distinguer entre 4 rites majeurs : malékisme en Afrique du Nord, Hanafisme en Asie, Hanbalisme en Arabie-Saoudite d’où découle le wahhabisme
  • la communauté chiite jugée hétérodoxe par le courant sunnite, s’en est séparé dès les premiers temps  e l’Islam au 7ème s. Le chiisme est lui-même divisé en plusieurs courants : duodécimain en Iran, Ismaélien, druze, alaouite. Le chiisme, depuis les années 1980 a acquis une dimension géopolitique essentielle en raison de la révolution islamique de 1979 en Iran et la mise en place de la République islamique
  • communauté chrétienne avec une extraordinaire diversité des Eglises. Ces communautés sont majoritairement localisées en Egypte (communauté copte), au Liban et en Syrie.
  1. diversité ethnolinguistique
  • arabe : à laquelle s’ajoute des langues antérieures comme l’araméen
  • perse : parlé en Iran et Afghanistan
  • turc : originaire de l’Asie centrale est la langue de l’administration de l’empire ottoman en concurrence avec le perse
  • A ces 3 groupes, il faut ajouter des minorités non négligeables comme les communautés kurde et juive. Cette dernière voit ses effectifs augmenter en Palestine avant même  la chute de l’empire ottoman en raison de l’essor du courant sioniste, manifestation d’un nationalisme européen parmi d’autres au 19ème s
  1. L’affirmation des impérialismes  et le lent démembrement de l’empire ottoman
  1. Jusqu’ à  la 1GM
  • L’empire ottoman occupe une position stratégique en contrôlant 3 points de passage obligés :
  • Bosphore et Dardanelles vitaux pour la Russie car il donne accès à la seule mer perpétuellement libre de glace de l’empire et permettent d’accéder à la Méditerranée
  • Isthme de suez valorisé par la construction du canal homonyme en 1869
  • Le détroit d’Ormuz  permet d’accéder au golfe arabo-persique
  • Tout cela explique que l’empire ottoman devient l’enjeu des rivalités impérialistes des grandes puissances européennes au 19ème s :
  • RU : il est indispensable d’assurer la sécurité des approvisionnements en particulier en provenance des Indes. Pour cela, il faut empêcher une très grande puissance russes de disposer de bases en Méditerranée, d’où la volonté britannique de contrôler la route qui fournit à Londres les matières premières destinées à son industrie et à l’alimentation de sa population. Dans cette optique, RU rachète en 1875 la partie du capital de la compagnie de Suez possédé par l’Egypte et occupe dans la seconde moitié du 19ème  les petits émirats du golfe arabo-persique  qui deviennent des protectorats (Oman, Koweït, Bahreïn)
  • En Asie continentale : se multiplient les rivalités entre les 3 grands Etats européens : Allemagne et France à l’intérieur de l’empire ottoman. A l’extérieur de l’Empire, on assiste à une rivalité anglo-russe  en Perse et en Afghanistan.
  • Il s’agit de la poursuite de ce qu’on appelle le « grand jeu » pour le contrôle de l’Asie centrale. Afghanistan devient une zone tampon entre les empires coloniaux russe et britannique. La perse voit son indépendance éco lui échapper car des pans entiers de son éco ( pêche, tabac et douane) sont affermés à des entreprises européennes, en particulier britanniques/ En outre, les puissances européennes s’intéressent aux ressources en hydrocarbures que l’on vient d’y trouver avec une réelle rivalité germano-britannique
  • Provinces du Maghreb : sont directement conquises par les puissances européennes. La 1ère d’entre elles étant l’Algérie. L’intervention française suscite peu d’opposition de la part de l’empire ottoman lointain et affaibli mais provoque un mvmt de résistance national. Le Maroc et la Tunisie ont un statut de protectorat. Les tensions mises en place par la France deviendront source de tensions non négligeables  
  1. L’effondrement consécutif à la fin de la 1GM
  • L’empire ottoman se trouve en guerre contre la triple entente (France, RU, Russie). Le RU multiplie les offres contradictoires de partition concernant l’empire ottoman dans le but de l’affaiblir :
  • 1915 : RU promet  au chérif de la Mecque un état arabe indépendant à la fin de la guerre si les populations arabes se soulèvent contre l’empire ottoman
  • En 1917, lord Balfour promet à la communauté juive l’installation d’un foyer national juif en Palestine
  • En 1916, la France passe les accords Sykes-Picot qui prévoit le partage entre les 2 alliés de la même région promise aux arabes et aux juifs  (France disposerait du Liban et Syrie / RU  obtiendrait Mésopotamie tt en assurant le maintien de l’ordre de l’Egypte jusqu’au golfe arabo-persique)
  • Le sort de la Turquie qui , en droit international prend la succession de l’empire ottoman est réglé par le traité de Sèvres ( 1920) et traité de Lausanne ( 1923). A l’exception de ses territoires en Europe pour contrôler tout accès par la force de l’URSS à la Méditerranée, la Turquie perd tt ses territoires autres que ceux situés sur le plateau anatolien où s’installe la nouvelle capitale Ankara.
  • Sur la base des accords de Sykes-Picot, la France reçoit en mandat de la SDN le Liban et la Syrie en 1920 pour les préparer à l’indépendance. La Syrie n’a jamais accepté cette partition car elle y perd une bonne partie de son ouverture sur la Méditerranée .
  • Le RU crée un royaume irakien qui obtient une indépendance de façade en 1923 ainsi qu’un royaume de Transjordanie et laisse parallèlement se dvlp un foyer de peuplement juif en Palestine. Il contrôle ainsi tous les territoires situés entre Méditerranée et golfe arabo-persique. Seul lui échappe le royaume d’Arabie Saoudite.
  • Synthèse :
  • On assiste donc à une véritable balkanisation  de la région mise en œuvre par les grandes puissances européennes qui poursuivent des buts géopolitiques avec le contrôle des routes maritimes et des ressources pétrolières.
  • Ce découpage est imposé à une population arabe qui n’en veut pas et qui aspire à la  réalisation d’un grand état arabe syrien englobant Transjordanie, Palestine, Irak et Syrie.
  • Le monde arabe perd entre la fin du 19ème et les années 1920, l’occasion de refaire son unité  perdue depuis les califats du Moyen-âge.
  •  Les conflits sont désormais  amenés à se dérouler sur un découpage territorial imposé par des puissances extérieures à la région. Les conflits interarabes qui ont eu lieu après la fin de la 2GM ont tous leurs racines dans la donne territoriale mise en place après la fin de la 1GM par les européens.
  • Le retrait des européens, dans le cadre du processus de décolonisation, ne règle pas le problème ce d’autant plus que très régulièrement les frontières ont été fixées de manière imprécise en particulier dans les zones désertiques peu peuplées.
  1. Les indépendances et leurs conséquences : des conflits non réglés :
  1. La situation dans les mandats
  • A l’issu de la 1ère guerre israélo-arabe, consécutive à la proclamation de l’Etat d’Israël par Ben Gourion, l’Etat palestinien disparait de la carte, absorbé par la Transjordanie qui devient le royaume de Jordanie  et par l’Egypte.
  • Lorsque le RU abandonne ses protectorats dans le golfe arabo-persique  dans les années  60, il suscite le mécontentement de l’Irak voisin qui considère que le Koweït n’est nullement un état indépendant mais une province de l’Etat irakien. Le refus irakien de cet état proclamé par le RU  explique l’invasion du Koweït par Saddam Hussein et le déclenchement de la 1ère guerre du golfe
  • Certaines décolonisations se font de manière particulièrement tendues : c’est pour éviter de se retrouver trop longuement dans une position d’interposition entre Palestiniens et Juifs impossible à tenir que les britanniques, suite à l’attentat contre l’Hôtel King David en Israël , transfèrent le dossier palestinien à l’ONU avant de se retirer .
  1. Les problèmes non résolus en Afrique du Nord
  1. Lybie :
  • Le problème pendant au moment de l’indépendance en 1951 est celui de la bande d’Aozou, longtemps réclamée par la Lybie au Tchad. C’est une région saharienne désertique riche en uranium et se caractérisant par un peuplement en continuité de part et d’autre de la frontière, à savoir des nomades musulmans.
  • Le conflit autour de la bande d’Aozou éclate dans les années 1980. Il est résolu par la force suite à une intervention militaire française en 1987 qui vient en aide à l’Etat tchadien. La Libye et le Tchad accepte alors un règlement du contentieux par la Cour internationale de Justice à la Haye qui donne raison au Tchad.
  • Il est toutefois à craindre que les lignes de clivage ne soient amenées à rejouer dans le futur proche car l’instabilité libyenne actuelle est propice à tt contestation dans une région qui a vu transiter les mercenaires recrutés par Kadhafi au moment de la guerre civile qui a conduit à sa chute. Cette région est désormais sur-militarisée avec des groupes djihadistes fondamentalistes.
  1. Maroc / Algérie : Sahara
  •  Maroc et Tunisie obtiennent leur indépendance  « arrachée » avec l’affirmation d’un nationalisme alors que l’Algérie  obtient son indépendance suite à un long et cruel conflit de huit ans ( 1954-1962) qui est tout à la fois un conflit franco-algérien mais également inter-algérien
  •  les conséquences  territoriales de ce conflit en Algérie dans lequel le Maroc et la Tunisie sont intervenus en apportant leur soutien au FLN, ne sont pas négligeables :
  • L’Algérie conserve le Sahara que la France voulait continuer à contrôler en raison des ressources en hydrocarbures et de son rôle dans les 1er essais nucléaires français
  • Le Maroc revendique des territoires autour de Tindouf et de Bechar en vertu des droits ancestraux.
  • L’Algérie est soutenue par l’OUA (organisation de l’Unité Africaine)  qui applique le principe d’intangibilité des frontières issues de la colonisation, retenu au moment de la grande vague des indépendances coloniales pour éviter d’ouvrir la boîte de pandore des modifications frontalières et des revendications territoriales.
  • Cela débouche sur la guerre des sables en 1963  qui est le 1er conflit entre Maroc et Algérie autour des frontières au niveau de Tindouf. La frontière n’est toujours pas complètement bornée.
  • Cela permet de mieux comprendre les tensions et les rivalités autour de l’ex Sahara espagnol : le départ des espagnols en 1975 attise les revendications algériennes et marocaines pour des raisons de po intérieure, pour des raisons éco en raison des ressources halieutiques et minières (phosphate) de la région. Suite à la marche verte lancée en 1975 par les autorités marocaines, 350000 marocains  s’installent dans la région appelée « provinces du sud marocain » ou «  Sahara occ ».Cette marche verte suscite l’indignation de la Mauritanie et l’Algérie favorable au maintien des frontières issues de la colonisation
  • Une partie de la population sahraouie de cette région se lance dans une guerre de guérilla contre la présence marocaine et réclame son indépendance. Cette guerre est menée par le Front Polisario soutenu par les autorités algériennes. Les autorités marocaines répliquent en menant une lutte armée contre ce mvmt , en menant une   active et couteuse po de dvlp  éco dans la région et en construisant un mur de séparation qui isole les parties éco utiles de la région
  • Depuis les années 80, on assiste à une alternance de périodes de réchauffement avec les autorités algériennes et d’autres de reprise de tensions. Ces dernières l’emportent car les frontières entre les 2 états sont hermétiquement closes dans la région depuis 1994.
  • L’essor du terrorisme islamiste dans les régions voisines contribue également à renforcer la dimension stratégique d’une région dont il semblerait que les autorités marocaines seraient prêtes à accepter  une forme d’autonomie dans le cadre d’une structure fédérale à définir.
  • Cet exemple montre bien la surimposition d’un conflit contemporain sur une situation remontant à la colonisation mais également, dans la longue durée, à la ph
  • ase précoloniale avec en arrière plan la question de la signification de frontière dans des zones aux populations nomades peu nombreuses
  1. Les 3 espaces de cristallisation de conflits à enjeux mondiaux
  1. Israël : la terre trop promise
  1. La Palestine avant la création d’Israël : le temps des 1ères revendications et tensions :
  • Dates clés :
  • 70 : la destruction du Temple de Jérusalem  marque le début du phénomène de la diaspora. La  Communauté juive se soulève contre les Romains (païens) qu’ils considèrent comme impurs. Rome décide de lutter contre ce mvmt religieux en dispersant  la communauté juive présente à Jérusalem en Palestine. De la nait :
  • Une communauté juive  d’Afrique  du Nord et d’Asie : communauté séfarade présente actuellement en Espagne et au Maroc
  • communauté juive d’Europe : Ashkénaze en Europe centrale.
  • Elles ont vécu de manière diff : rapport diff entre chrétiens et juives ashkénaze d’une part  et entre musulmans et les séfarades d’autre part.
  • Fin 19ème :  affirmation d’un nationalisme au sein de la communauté juive d’Europe porté par Théodore Herzl qui lance en 1897  le mouvement de sionisme qui a pour but la création d’un état juif en Palestine. Ce sionisme se renforce  par la poussée des antisémitismes en Europe (affaire Dreyfus, Pogroms en Russie)  qui  reposent sur des arguments religieux, racial et éco.  Herzl avance 4 arguments  essentiellement religieux pour justifier la création d’un état juif : (discours idéologique)
  • Existence d’un peuple juif
  • Impossibilité du peuple juif d’être assimilé dans les sociétés dans lesquelles il vit
  • Droit à la terre promise par Dieu
  • Inexistence en Palestine d’un autre peuple qui a un droit sur cette terre en Palestine
  • Début 20ème : Ce courant connait un succès  et explique la déclaration de Lord Balfour (ministre britannique des affaires étrangères) en 1917 qui se dit  favorable à  la création d’un foyer de peuplement juif en Palestine. A partir  de là, on voit arriver en Palestine, mandat britannique,  dès 1920  des juifs d’Europe dotés de capitaux qui achètent les meilleurs terres, les terres irriguées. Cela attise les tensions entre juifs et palestiniens. Résultat, en 1938, les britanniques ferment les vannes de l’immigration juive au vu de l’explosion des tensions entre les 2 communautés.
  • En 1945 : les états européens laissent partir les juifs européens vers la Palestine sous la pression de la mauvaise conscience de la 2GM. Les états occ  décident de la création de 2 états : état palestinien et état israélien. Or,  Cela débouche en 1948 sur la création d’un seul état israélien. But des juifs : création d’un état qui serait un havre de paix  mais qui s’est caractérisé dans la réalité par une vraie précarité du fait de l’hostilité des états arabes qui refuse la création de l’Etat d’Israël. Par ailleurs, Israël n’accueille que 20% de la population juive mondiale (qui reste importante aux USA).
  1. La proclamation de l’indépendance :
  • En 1947 : Israël compte 600 milles juifs et 1.2 millions d’arabes. Toutefois ceux sont  les juifs  qui possèdent  13% des terres qui représentent  60% des  terres irriguées. Le RU décide de céder l’affaire d’Israël  à l’ONU  qui décide d’un plan de partage du territoire en  un état juif qui représente 56% du territoire et un état arabe qui représente 44%. Et Jérusalem obtient le statut de ville internationale.
  • Le RU a annoncé qu’il se retiré le 15 mai 1948, Ben Gourion  proclame la création de l’état d’Israël .Les états arabes environnants déclarent instantanément la guerre à Israël. Celle-ci dure jusqu’au début de 1949 et se conclut par la victoire israélienne car :
  • Israël est soutenue à la fois par USA et URSS dans un contexte de guerre froide : l’URSS  est fasciné par les Kibboutz (coopératives de mise en valeur du territoire communautaire) et voit dans l’état d’Israël un  état socialiste capable d’évoluer vers le communisme. Les USA soutiennent au vu du poids du lobby juif influent politiquement aux USA. Par ailleurs, USA y voit un intérêt stratégique
  • Israël  profite de cette victoire pour conquérir les ¾ des territoires qui auraient dû constituer l’état palestinien. La bande de Gaza a été annexée par  l’Egypte et la Cisjordanie actuelle passe au royaume de Transjordanie qui devient le royaume de Jordanie. Par conséquent, il n y a pas de création d’état palestinien. => pays arabes n‘ont pas permis  la création d’un état palestinien
  • Pour la population palestinienne, c’est la Nakba : les palestiniens fuient  en grand nombre la domination israélienne  pour trouver asile dans les pays voisins (750 000 fuient vers la Jordanie, la bande de Gaza, Syrie, Liban) . les causes de ce départ sont très controversées :
  • les arabes soutiennent que les israéliens ont usé de moyen de pression pour les inciter à s’enfuir abandonnant ainsi leurs terres aux immigrants juifs.
  •  Les israéliens affirment que les arabes se sont enfuis de leur propre chef.  Or en 1948, les israéliens ont recours à la terreur pour obliger des palestiniens à partir : le massacre de Deir Yassin
  • Ces réfugiés réclament le droit au retour qu’Israël refuse (contraire au droit international) au vu de leur nombre important qui mettrait fin à l’hégémonie de la population juive dans la région
  • Etat d’Israël  se déclare comme état institutionnellement  démocratique. Toutefois, si les citoyens arabes (qui ont citoyenneté –passeport israélien- non nationalité juive) ont officiellement les mm droits que les populations juives, ils restent marginalisés (ils représentent 20% de la population) 
  • En outre, cette population se caractérise aussi par une  hétérogénéité au sein mm de la communauté juive : sépharade, ashkénaze, juifs  éthiopiens, juifs  de l’URSS  après chute du bloc soviétique. Le rapport de ces différentes branches à la religion est différent aussi : juifs détachés de la religion et d’autres très pratiquants et orthodoxes. Les niveaux de vie sont tt aussi différents. 

3-  Les guerres pour le maintien de l’état d’Israël :

  • Guerre d’Octobre 1956 :
  • Israël est associé en octobre 1956 à l’expédition franco-anglaise organisée au lendemain de la nationalisation  du canal de suez par l’Egypte. Le Sinaï est occupé et le canal est atteint par l’armée israélienne. Mais sous la pression de Moscou et Washington, la France et RU se retirent et Israël quitte Sinaï
  • La guerre des 6 jours et les territoires occupés ( du 5 au 11 juin 1967) 
  • Suite au refus de l’Égypte de laisser les bateaux israéliens passer par le golfe d’Akaba,  Israël déclare la guerre à l’Égypte  et l’emporte car les divisions entre états arabes non pas permis une action unifiée face au Tsahal (armée israélienne). 
  • Résultat : plateau du Golan  syrien (château d’eau de la région) , Sinaï, Jérusalem-est, Cisjordanie et bande de gaza  sont annexée par Israël .Les palestiniens connaissent un 2ème exode massif.et Israël se place désormais en position dominante face à son environnement arabe.
  •  Cela  choque  l’opinion mondiale. La  condamnation de la France et de l’URSS et débouche sur la rédaction de la résolution 242 de l’ONU qui invite à revenir à l’état antérieur à la guerre de 6 jours mais ne peut aller plus loin car l’USA oppose leur droit de veto.
  • Guerre de Kippour (6-20 octobre 1973) :
  • Lors de la  fête religieuse juive de Kippour, l’Egypte lance l’offensive pour laver l’affront de 1967. Cela se termine par  une demi-victoire égyptienne qui force Israël à négocier et qui débouche sur les accords du Camp David  en 1978 sous l’égide du président américain Carter : l’Egypte  reconnait l’état d’Israël et récupère en échange le Sinaï  et la bande de gaza. 
  • Cela a une conséquence géopo  lourde : l’Egypte devient alliée aux USA et rompt avec  l’URSS dans un contexte de guerre froide. Elle bénéficie de l’aide militaire américaine depuis.
  •  En outre, les pays arabes tentent l’arme énergétique pour faire céder les USA : c’est le 1er choc pétrolier qui est un échec po mais un succès éco car il permet la création des pétrodollars, leur accumulation et l’augmentation des cours du pétrole

  • Ces conflits ont généré des conflits dans un état voisin, le Liban :
  • Le Liban est  un état multiconfessionnel : chrétienté, sunnisme, chiisme, et autres branches.
  •  Les palestiniens se sert du Liban comme base arrière pour lancer des attaques contre l’état d’Israël. Ils peuvent être l’œuvre de l’OLP ou des mvmts terroristes soutenus par l’Iran dans les 1980  qui sont hostiles à Israël. Le Liban est donc déstabilisé par les interventions extérieures d’Israël et les mvmts terroristes.
  • Dans les débuts des années 80,  les chrétiens libanais ont profité de la présence du Tsahal  pour exterminer les palestiniens des camps de réfugiés libanais : c’est le massacre de Sabra et Chatila (l’armée israélienne les laisse  organiser le massacre). La condamnation internationale était forte et le premier ministre israélien a démissionné et des dirigeants ont été destitués de leurs fonctions par la Knesset (parlement israélien).
  • Caractéristiques de la po d’Israël :
  • Israël s’appuie sur les USA  notamment les gouvernements Républicains.
  • Israël  fait confiance aux dictatures arabes car elles les considèrent comme des  états stables qui  lui permettent une visibilité po. Elle se méfie donc du printemps arabes et des mvmts islamistes non prévisibles
  •  En termes de démographie : C’est la guerre des berceaux ou la bombe D entre les 2 communautés. Dans les frontières de la Palestine d’avant le plan de partage en 1948, on aura en 2020, 14.5millions d’habitants dont 8 millions d’arabe et 6.4 millions de juifs. cela pose pro car dans la longue durée, il  y aura problème de l’intégration de ces populations arabes  qu’Israël  devra prendre en charge  au vu l’absence de tt état palestinien. En effet, Israël a perdu la guerre des berceaux (6 enfants par femme pour Gaza et 2.9 par femme israélienne).

  1. La longue acceptation de l’idée de l’Etat palestinien ?
  1. Le mitage des territoires palestiniens par Israël :
  • La Résolution 242 de l’ONU de 1967  condamne l’annexion de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Pourtant, à partir des années 70, l’Israël continue de mener une po d’expansion et de colonisation dans cette région en annexant la bande de gaza, Cisjordanie et Jérusalem est. Cette po poursuit un but stratégique : assurer la sécurité de l’état israélien en contrôlant les points stratégiques.
  • La colonisation  change  d’objectif dans les années 80 et début 90 : pour des raisons démographiques liées à l’accueil des immigrants, Israël passe à une colonisation qui vise à assurer une installation à la population dans un territoire à l’origine peu étendu spatialement. Cette po a recours à des moyens peu respectueux (expropriation et vente forcée). Selon une enquête de l’ONU, 75% des terres cisjordanienne appartiennent à des juifs de l’Etat d’Israël. Ce qui rend le territoire palestinien non viable  car fragmenté d’où l’  impossibilité de créer un état palestinien
  1. Les luttes de l’OLP (organisation de la libération de la Palestine)
  • Créée en 1964, l’OLP a pour but la libération de la Palestine et la création d’un Etat palestinien unique dans les frontières du mandat britannique. La défaite de 1967 fait prendre conscience au mvmt palestinien qu’il doit désormais compter sur lui-même et qu’il a besoin de se doter d’une organisation sociale et po  capable de créer un mvmt homogène du peuple palestinien.
  • Les théories du Fatah s’imposent et l’OLP devient, petit à petit, un appareil quasi-étatique que Yasser Arafat contrôle à partir de 1969. En effet, il s’agit de renverser l’état d’Israël par l’action terroriste en s’appuyant sur 2 groupes : la diaspora et les palestiniens sur le territoire israélien.  L’OLP s’appuie sur une communauté qui aujourd’hui est forte de 11 millions d’individus dont 5 millions de réfugiés en dehors de la Cisjordanie et Gaza. 
  • Les rapports entre l’OLP et les états arabes deviennent de plus en plus  difficiles car ces derniers acceptent difficilement l’autonomie du mvmt palestinien. L’OLP est surtout en conflit ouvert avec le régime hachémite de Jordanie qui donne l’ordre de neutraliser les troupes de l’OLP. Résultat, dans les années 70 et 80,  des flux de palestiniens migrent vers le Liban et Beyrouth  qui deviennent désormais le principal centre de résistance. Se constitue alors au Liban un véritable pouvoir palestinien avec ses réseaux, banques et bureaucratie. L’argent afflue avec les aides des puissances pétrolières.
  • 1990-1991 : l’OLP fait le choix du camp de l’Irak de Saddam Hussein  lors de la guerre du Golfe. Par conséquent, le soutien financier des monarchies du golfe arabo-persique  cesse. Yasser Arafat s’exile en Tunisie. cela marque l’échec de l’action violente   de l’OLP et l’Entrée en action des populations palestiniennes :
  • L’Intifada ou « la guerre des pierres »  (1987-1993) crée un état d’esprit nouveau dans les Territoires occupés : les palestiniens qui affrontent directement l’armée israélienne ont le sentiment de détenir leur destin entre leurs mains. L’intifada et sa répression par les forces d’occupation ont provoqué une véritable prise de conscience de la question palestinienne aussi bien par une partie de la population d’Israël que par la communauté mondiale. Elle provoque aussi d’importants changements au sein de l’OLP en amenant l’organisation à une position de compromis avec Israël, qui d’ailleurs ne sera pas acceptée par le Hamas  précisément créé au début de l’Intifada.
  • Les Dirigeants palestiniens  se retrouvent sans alternatives car la lutte n’aboutit à rien de concret. Ils décident d’entrer dans une logique de négociations qui  conduit à une rencontre avec les  autorités israéliennes (général Rabin)  prêtent à négocier  et les  autorités américaines prêtent à jouer le rôle d’intermédiaire :
  • La position israélienne s’explique par le fait qu’une partie conséquente du budget de l’état  d’Israël est consacré aux dépenses militaires (20% du PIB en 1990), donc c’est une question de viabilité économique.
  • Du côté palestinien, les modes de lutte utilisés jusqu’à lors sans résultats.
  • Cela se conjugue avec volonté des USA de stabiliser la région. 
  • Des négociations commencent en 1993 et débouchent sur accords d’Oslo 1 en 1994 et Oslo 2 en 1995. De territoire occupé, on passe à territoire autonome avec un exécutif et un législatif. toutefois, la  structure du territoire reste très complexe.  
  1. La décennie d’Oslo : les espoirs des années 1990
  • L’accord Oslo 1 :   marque le début  de la période d’établissement d’une autorité transitoire palestinienne pendant une période transitoire n’excédant pas 5 ans. L’autonomie est proclamée pour la ville de Jéricho en Cisjordanie et pour la bande de Gaza à l’exception de 40% du territoire où se concentrent les colonies israéliennes.  Reconnaissance de l’Etat Israël par autorités palestiniennes, reconnaissance d’Israël à terme de l’existence d’un état palestinien.
  • L’accord Oslo 2 : il prévoit la mise en place d’une autorité exécutive et d’un conseil palestinien. Du point de vue territorial, ces accords définissent 3 zones (zone A sous contrôle palestinien, zone B sous contrôle civil palestinien et contrôle militaire israélien, zone c sous contrôle israélien)
  • Toutefois,  Plusieurs questions sont en jeu  et conduisent à l’ échec d’Oslo:
  • La question des forces armées palestiniennes : autorités palestinienne prête à accepter une démilitarisation complète cad pas d’armée pour un état palestinien à naitre
  • Question des limites : Israël est prête a accepter les limites de 1973 de la résolution de 242  en gardant 5 à 10% du territoire pour sa défense  en échange elle céderait aux autorités palestiniennes des territoires de superficie équivalente
  • L’enjeu de Jérusalem est : réclamé comme capitale par les deux peuples
  • Les réfugiés : refus d’Israël d’accorder le   droit de retour aux réfugiés des années  1948 et 1949 de peur que le peuple juif ne devienne minoritaire  (cela va à l’encontre de tt les conventions internationales.
  1. La décennie perdue (depuis le début des années 2000)
  • Le fait palestinien est désormais reconnu. Mais pour les palestiniens, les résultats d’Oslo sont décevants  avec l’extension des implantations dans le Grand Jérusalem et le reste de la Cisjordanie. En 2001, au bout de 6 ans d’autonomie, le territoire palestinien est plus émietté que jamais et la situation éco des territoires s’est dégradée (60% des palestiniens ont un revenu inf à 2 dollars par jour)
  • Depuis 2000, au lendemain d’une visite provocatrice d’A. Sharon (parti de droite de l’état d’israélien) sur l’esplanade de la mosquée du dôme du rocher à Jérusalem, un nouveau soulèvement embrase le territoire.   . Cela marque le début de la 2ème intifada en 2000 née dans un contexte  de remise en cause de l’autorité palestinienne :
  • Autorités palestiniennes n’arrivent pas à assurer un dvlp éco des territoires palestiniens
  • A l’intérieur des autorités palestiniennes règnent un phénomène de corruption auquel est hostile la population car il conduit à l’augmentation des inégalités sociales
  • Plusieurs courants au sein de l’OLP : Fatah de Yasser Arafat, Hamas contre le choix de négociations d’Arafat. Donc 2 visions po qui s’affrontent : pour/ contre négociations.  
  • Reprise de la lutte violente entre Israël et Palestine. Israël met fin aux négociations. Après mort d’Arafat en 2004, le Hamas remporte les élections de 2006 et Mahmoud Abbas  prend la succession de Yasser Arafat. .Conséquence : Israël refuse  tt négociations et les autorités israéliennes commencent à administrer les territoires autonomes fragmentés  (Cisjordanie et gaza)
  • On a espéré une  amélioration de la situation avec l’arrivée d’Obama au pouvoir. Or le congrès américain est républicain  et donc favorable à l’état d’Israël. Ainsi, lorsque la Palestine veut adhérer à l’ONU en tant que membre, USA oppose son droit de veto. Toutefois, le vote à la  majorité permet à la   Palestine d’adhérer à l’UNESCO
  • Situation actuelle : Israël  est confrontée à plusieurs contradictions :
  • Po de colonisation  et en mm temps refus de prendre en charge les populations palestiniennes (à terme, question imminente : que faire des populations palestiniennes en croissance ?).
  • changement de la position stratégique des USA, dans une 40 d’années : majorité des communautés blacks et hispaniques au congrès qui vont empêcher les WASP qui soutiennent Israël d’imposer leur décision +   fin de l’enjeu du pétrole qui fait que la  région du MO perdra de son intérêt géopo.
  • Méfiance des états arabes face aux communautés palestiniennes (Syrie ne leur accorde pas la citoyenneté et le droit de vote)
  1. Le golfe arabo-persique : lieu stratégique majeur
  • Une Double frontières fragmente le golfe AP : entre monde arabe et monde persan d’une part  / monde sunnite et monde chiite d’autre part.  D’où l’appellation golfe arabo-persique.
  • C’est un lieu essentiel pour l’éco mondiale : il représente 30% de la production mondiale de pétrole et 54% des réserves mondiales de pétrole  (14% de la production mondiale de gaz naturel et 40% des réserves de gaz naturel).
  • Lieu de lutte entre 3 états autour de l’exercice de  l’hégémonie  régionale : Iran, Irak, Arabie-Saoudite. Or ces états présentent des caractéristiques :
  • Arabie-saoudite : légitimité repose sur le divin car contrôle les lieux saints de l’islam. Population majoritairement arabe et sunnite. Régime po monarchie absolue de droit divin. Islam  conservateur  wahhabisme. Région  pétrolière de l’AS est peuplée de La minorité chiite.
  • Iran : histoire et structure étatique multimillénaire. Le chiisme est la Religion d’état depuis le 16ème s , il est au cœur  de la construction de l’Etat iranien. Volonté de modernisation de l’état est  menée par la dynastie pahlavi au 20ème s et poursuivi actuellement  par les autorités po religieuses notamment dans le domaine de la tech. Ainsi, depuis années 1950, on assiste à une  volonté de s’inscrire dans la modernité occ  davantage dans la tech que dans les mœurs.
  • Irak : 
  • État arabe qui est une mosaïque de sunnite et de chiite et une population  kurde (présente aussi en Turquie,  Syrie, Iran). Champion du panarabisme, c’est un état laïc. Mais si l’unité arabe demeure l’objectif final de l’idéologie du parti Baath, l’épreuve du pouvoir conduit les dirigeants à donner la priorité à l’unité intérieure et au patriotisme irakien et l’Etat-Nation.
  • Toutefois, l’intervention USA en 2003 a revivifié les courants religieux po car tte alternative a été supprimée depuis l’effondrement du  parti Baas de Saddam Hussein qui portait le projet laïc panarabe.
  • L’Irak est engagé dans une po de modernisation comme l’Iran : en 1981, l’Irak est la 10ème puissance industrielle mondiale.
  • Or l’Irak a de nombreux contentieux avec les  états voisins :
  • avec Egypte et Syrie autour de la question du panarabisme
  • avec Turquie autour de la question kurde et le débit d’eau des fleuves du Tigre et de l’Euphrate qui naissent en Turquie
  • avec Iran  au sujet de la fixation des frontières avec des revendications dans 2 régions  Chatt el Arab (delta de l’Euphrate) et Khouzistan (appelé arabistan par Irak) qui est aussi une zone de production de pétrole)
  • avec le Koweït que l’Irak considère toujours comme une province irakienne et annexée par l’Irak en 1990.
  •   Dans cette région fragmentée, on a eu 3 conflits majeurs en qq années (guerre Iran-Irak, 1ère et 2ème guerre du golfe)
  1. La guerre Iran-Irak (1980-1988)
  1. Les raisons du conflit :
  • Les causes les plus immédiates reposent sur 2 éléments essentiels : conflits territoriaux et opposition idéologique
  • Conflits territoriaux autour du pétrole : autour de Chott el Arab qui est une rivière marécageuse sur la frontière irako-iranienne qui représente un réel enjeu pétrolier (sur rive gauche, se trouve un puissant terminal pétrolier et sur la rive droite irakienne se trouvent les gisements de Fao et Bassora) et le Khouzistan revendiqué par l’Irak mais rattaché à l’Iran, est une région où se localisent presque ts les gisements pétroliers  de l’Iran.
  • Opposition idéologique : l’arrivée au pouvoir de Khomeiny en 1979 ranime l’opposition idéologique entre les 2 régimes.( sunnisme vs chiisme /état  laïc vs état  islamiste )
  1.  Les  objectifs  des 2 états
  • Irak : obtenir le déplacement de la frontière sur la rive orientale de Chott al Arab pour assurer une meilleure protection de la Bassora, soustraire le détroit à une emprise iranienne exclusive, annexer l’Arabistan-Khourdistan. en outre, Saddam Hussein voulait devenir le leader de la nation arabe
  • Iran : réduire puissance irakienne, destituer Saddam Hussein. L’Iran comptait sur l’appui des chiites irakiens en mauvais termes avec le régime sunnite.
  1. Déroulement du conflit :
  • Invasion irakienne de l’Iran en 1980 et pénétration iranienne dans territoire irakien en 1982
  • Utilisation d’armes de destruction massive, et d’armes chimiques dans une guerre de tranchées.
  • Les grandes puissances ne sont pas intervenues dans le cadre de rivalités Est-Ouest mais en fonction de leurs intérêts :
  • Irak est soutenu par les pays occ, et les pays arabes pétroliers du golfe arabo-persique qui craignent une contagion chiite et déstabilisation régionale avec renforcement des minorités chiites dans les zones stratégiques et pétrolières de ces pays.
  • Iran reçoit des armes d’Israël  qui veut affaiblir son ennemi arabe irakien.
  1. Bilan :
  • Bilan catastrophique pour les 2 états : centaine de milliers de morts+  les 2 éco sont ravagées à cause des bombardements  des installations pétrolières et industrielles+ endettement irakien colossale évalué à 100 milliard de dollars que l’Irak ne peut pas  payer. Par ailleurs, il considère qu’il a protégé les pays arabes et occ au prix de son dvlp éco, d’où la volonté d’annexer le Koweït  qui lui permettrait de rembourser sa dette.
  1. La guerre du golfe ( 1990-1991)  et ses conséquences :
  • Aout 1990, annexion du Koweït par l’Irak.
  1. Nouveaux enjeux :
  • L’invasion du Koweït entraine une internationalisation du conflit qui donne lieu à la construction d’une coalition internationale sous la bannière de l’ONU mais animée en fait par les USA. La crise met en cause multiples enjeux régionaux et internationaux :
  • Le pétrole : en annexant le Koweït,  30% des réserves mondiales de pétrole seront entre les mains de Saddam Hussein ce qui est inacceptable pour les pays de la région  et de l’occ pour qui le leadership pétrolier doit revenir à un pays plus sûr comme l’Arabie Saoudite.=> menace des équilibres régionaux en terme d’hydrocarbure .
  • La prolifération d’armes de destruction massive dans la région : accélération des programmes chimiques au MO et de programmes nucléaires en Irak et Iran justifiée par l’existence d’un arsenal nucléaire israélien.
  • La sauvegarde de l’ordre régional : face à la montée de l’Irak qui déstabilise la région
  1. Position des grandes puissances :
  • USA : invasion intolérable car met en danger des enjeux pétroliers et financiers. C’est aussi le 1er conflit pst-guerre froide. Or, les USA sont attachés au nouvel ordre mondial et veulent préserver leurs intérêts majeurs notamment dans le MO
  • URSS : la crise met en évidence la volonté de Gorbatchev de consolider la confiance rétablie avec l’occ en raison des besoins impératifs de l’URSS en matière éco et financière. La coopération américano-soviétique  a été la principale nouveauté par rapport aux crises régionales précédentes.
  • Pour les pays de la région : c’est inacceptable : états du golfe  refusent l’hégémonie d’un seul état sur la région et une polarisation extrême de la région. Egypte craint une instabilité po régionale et est attachée au maintien du statut quo dans la région. Par ailleurs, le sort du régime égyptien est lié à la présence américaine d’où son alignement sur le po des USA.la Turquie est allié aux USA et veut mettre en évidence son rôle de pivot stratégique face à un MO instable d’autant plus que se pose la  question de l’eau et  de la communauté kurde. Iran au prix de sa neutralité exige un traité de paix reconnaissant tt les frontières de 1979 qui ont  marqué la   fin de la guerre Iran-Irak.
  • L’ONU applique une sanction graduelle, embargo sur personnes et produits, menace d’intervention militaire  et intervention  votée à l’unanimité. Cela débouche en 1991, sur l’opération « tempête du désert », qui marque la  naissance de la notion de guerre propre (missiles visent régions précises en évitant de toucher populations civiles).
  1. Nouvelle donne géopolitique :
  •  en mars 1991, l’équilibre de la région et équilibre mondiale est rompu :
  • Affirmation de la suprématie américaine : USA devient l’unique hyper puissance de 1991à 2001.la gestion des affaires du golfe et du conflit israélo-palestinien revient exclusivement aux USA. La guerre a été l’occasion d’une réorientation profonde des options stratégiques américaines : USA déplacent le  centre de gravité géopolitique du monde  en orientant leur effort militaire et leurs bases militaires de l’Europe  vers  le Moyen-Orient  
  • Division du monde arabe : Les états arabes ont manifesté leur impuissance à résoudre par eux-mêmes leurs problèmes.la perte d’indépendance du monde arabe est évidente. La guerre a été une vraie catastrophe financière (AS a payé  80 milliards de dollars aux USA pour faire la guerre à leur place, Koweït 135 milliards à cause des dégâts sur son territoire, Irak 300 milliards).  Saddam Hussein est maintenu en place car absence d’alternative (éviter implosion du pays : chiites regardent du coté de l’Iran, sunnites vers AS, kurdes vers indépendance). En outre,  on assiste à une  balkanisation de la région.
  1. La seconde guerre du golfe ( 2003-2012)
  1. Les causes du conflit :
  • L’élément déclencheur a été les attentats contre le World Street center en septembre 2001 qui ont représenté un choc car c’est la  1ère  fois que le territoire est violé depuis début 19ème s.
  • L’armée américaine intervient en 2003 en Irak :
  • Objectif politique : installer la démocratie dans un état de la région  MO  ce qui permettrait  par contagion de faire gagner la démocratie  dans l’ensemble de la  région.
  • objectif officieux : Bush père et bush fils sont des hommes du lobby du pétrole. Donc il y a  incontestablement la volonté de contrôler le marché d’hydrocarbures irakien. En effet,  Bush fils était le porte-parole des lobbies du pétrole et des armes. Donc, au delà du but d’installer la démocratie dans la région MO, il y a volonté de contrôler le pétrole irakien 
  • L’Intervention est justifiée par l’idée qu’Irak est doté d’un potentiel d’armes de destruction massive non conventionnelles  et que Saddam Hussein aurait soutenu Ben Laden.
  •  USA essaient de convaincre  l’ONU de rééditer l’intervention de 1991 mais aucune des preuves avancées n’est pertinente.
  • Toutefois les USA décident d’y aller sans l’aval de l’ONU. Cela marque le passage à nouveau du multilatéralisme à l’unilatéralisme.
  • Intervention militaire lourde de conséquences :
  • pour l’Europe : il y a division entre pays européens qui sont favorables à l’intervention et pays hostiles à l’intervention. C’est le discours de « vieille et nouvelle Europe » : vieille qui refuse l'intervention (Allemagne et France) et nouvelle qui intervient (RU, Espagne, Pologne).
  • Pour l’Irak : Saddam Hussein est renversé, condamné et exécuté. Il en résulte une balkanisation de l’Irak accompagnée de tensions intercommunautaires.
  • USA : se retrouvent face à une situation qu’ils n’arrivent pas à contrôler car ils n’arrivent pas à protéger les civils irakiens : 300 à 600 milles morts,  2 millions de déplacés à l‘intérieur du territoire et 2.5 millions de réfugiés dans une population de 28 millions. En outre,  des  attentats terroristes réguliers sont menés par l’une des  communautés chiites et sunnites contre l’autre  et les kurdes proclament leur sécession.
  • Donc cette intervention qui avait pour but la démocratisation de la région a conduit plutôt à l’instabilité et la dislocation de la région.
  1. La réponse à cet état de fait :
  • USA  confient  à l’ONU  la gestion du territoire européen. Echec : haut représentant de l’ONU à l’Irak assassiné.
  • Usa organisent des élections en 2005. Il en résulte en 2006,  la création d’un Etat fédéral vu que la  notion même d’état centralisé est vouée à l’échec du fait des tensions intercommunautaires. On passe ainsi  à une confédération car les communautés refusent d’abandonner leur souverainetés (ex : Kurdistan irakien  dispose d’une rente pétrolière  qui lui permet d’être indépendant)
  • Obama annonce en 2009 le retrait des troupes en 2011 (effectif en 2011). L’Irak désormais doit se gérer lui-même au prix d’attentats répétés.
  • Actuellement, le président irakien est Jalal Talabani  qui est en fonction depuis 2005 et qui est d’origine Kurde.
  1. Les guerres en Afghanistan
  1. Les causes initiales
  • 19ème s, Afghanistan lieu tampon entre 2 empires : russe et britannique.
  • Volonté de la Russie de se rapprocher des mers libres de glace et des champs pétrolifères  au Sud
  • Impérialisme britannique en Inde  qui veut s’étendre vers le Nord
  • L’Afghanistan est ainsi le lieu de rencontre des  2 empires dont aucun  n’est capable de prendre le contrôle de l’Afghanistan organisé de manière tribale. Ils décident donc de créer un état tampon dirigé par un roi à l’autorité relative sur les chefs de tribus qui sont également chefs de guerre.
  • En 1979, dans un contexte de guerre froide et profitant  de l’affaiblissement relatif des USA  après fin des 30 glorieuses et guerre de Vietnam, l’URSS envahit l’Afghanistan pour soutenir les communistes arrivés au pouvoir à ce moment là et qui se heurtent aux réticences de la société irakienne.  Les USA ripostent et  interviennent par le biais de la CIA qui arment  et  forment les opposants contre le communisme dont Ben Laden. (impossibilité d’une intervention militaire à cause de la guerre Vietnam)
  • URSS se désengage progressivement de l’Afghanistan et se retire définitivement en 1991 pour plusieurs raisons :
  • Incapacité de l’URSS de briser la résistance du fait de la très grande mobilisation populaire au nom du Jihad + importance de l’aide occ relayée par le Pakistan qui est le sanctuaire de la résistance+ nature du terrain propice à la guérilla+ faiblesse logistique de l’armée soviétique
  • Volonté de Gorbatchev de faire des éco sur le budget de défense pour permettre la survie éco de l’URSS.
  • En effet, dans Cette guerre contre l’URSS  qui se fait selon le principe du Djihad (guerre sainte), les opposants au communisme se forment au Pakistan dans des écoles coraniques financés en partie par l’AS (islam rigoriste) : Cela débouche sur la formation du Taliban. 
  1. La victoire des talibans :
  •  Après la chute du régime en 1991, le pays est partagé entre seigneurs  puissants disposant de milices armées : on assiste à  une lutte  entre les communautés qui composent l’Afghanistan (avec domination de la communauté pachtouns) avec dans certaines régions, une  imbrication de ces communautés.
  • Dans ce climat d’instabilité, L’économie souterraine se nourrit de toutes sortes de trafic : l’Afghanistan est redevenu un maillon essentiel dans le trafic mondial de l’opium.
  • Face à ce morcellement, la victoire des mojahiddins ouvre en fait un nouveau chapitre de la guerre :
  • Avec l’appui de la population et le soutien du Pakistan, les Talibans s’emparent en qq années de la majorité du territoire.
  • Désormais, ils peuvent mettre en place un régime religieux ultra-fondamentaliste et se servent de l’Afghanistan comme base arrière dans la lutte contre les « infidèles ».
  • Ils  deviennent base arrière d’Al Qaida et  accueillent Ben Laden qui est soupçonné  d’avoir organisé les attentats contre les ambassades américaines au Kenya, Tanzanie et au Yémen et les attentats du 11 septembre 2001 contre le WTC qui entraînent l’intervention américaine et une réaction occ
  • Oussama Ben Laden : yéménite installé en Arabie Saoudite dont la famille fait  fortune dans le bâtiment et travaux publics  et qui multiplie les contrats avec le gvnment saoudien, ce qui la rapproche de  la famille royale Ibn Saoud. Ben Laden  reproche à Al Saoud d’avoir profané le territoire saint en accueillant des bases militaires USA durant la guerre du golfe. 
  1. Les réactions occ :
  • Institutions supranationales : Avec l’accord de l’ONU, l’OTAN intervient en Afghanistan. Une coalition internationale est mise en place  dans le cadre de l’OTAN. Les buts sont : pourchasser les talibans, écraser Al Qaida et mettre en place un régime de transition vers démocratie.
  • USA et pays Occ : En décembre 2001, le pays est globalement contrôlé par les troupes  occ mais les guerres de guérillas continuent. Les tentatives pour mettre en place les institutions démo échouent car la conception occ de l’état ne correspond pas au mode de fonctionnement tribal de la population. De ce fait, un état détenteur d’une autorité centrale est impossible. Le président  Hamid Karzaï (porté au pouvoir en 2004 par l’élection présidentielle voulue par Washington)  a du mal à s’imposer car les talibans se servent de base d’islam rigoriste au Pakistan pour continuer leur action.
  • Les négociations po ne débouchent sur rien. On assiste,  au début du 21ème s,  à une reprise  du « grand jeu »  dans la région avec addition de nouveaux acteurs :
  • Pakistan : veut étendre son influence sur l’Afghanistan
  • Inde : souhaite que ce soit une région stabilisée et  veut faire de l’Afghanistan un allié contre son ennemi pakistanais
  • Russie : hostile au talibans et cherche à lutter contre le trafic de l’opium.
  • Chine : est intéressée par les ressources naturelles afghanes (minerais rares et un peu de pétrole)
  • Iran :   veut démonter  le trafic de l’opium+ l’Iran chiite déteste les talibans sunnites.
  • Donc l’Afghanistan se trouve encore une fois au cœur de tensions et d’enjeux
  • Conclusion :
  •  ces conflits ont un cout exorbitant et représentent  des sommes non investies dans le dvlp éco : la part du PIB  que ces états  d’Afrique du nord et du MO investissent  dans la défense et les dépenses d’armement est tjrs sup à 5%. (Pour les états du golfe, les dépenses en armement est de 121 milliards de dollars en 2010/ 12% du PIB de l’AS).
  • Cet argent  n’a pas d’effet d’entrainement sur les éco de ces pays car ces sommes vont à l‘étranger vu qu’il n y a pas d’industrie d’armement dans ces pays.
  • Cout des destructions important : 400 et 500 milliards de dollars lors de la 1G du golfe + Pour l’Egypte, les 4 guerres de 48 à 73 ont couté 250 milliards de dollars à l’Egypte, d’où volonté de signer la paix avec Israël  + Les mieux formés sont nommés  dans le militaire non le civil.
  1. Lier les populations du Proche Orient :
  1. Entre affirmation de l’état nation et panarabisme
  1. l’impossible Etat-Nation ?
  • Après la 1GM, l’EN d’imitation européenne se substitue à l’Etat multiconfessionnel et multinational de l’époque ottomane. Ce concept se greffe donc sur des réalités culturelles autres.
  • Dans une perspective occ,  L’état nation peut être un facteur de cohésion car il y a plusieurs états nations dans la région notamment l’Iran et l’Egypte. Toutefois, les états actuels sont souvent le résultat de découpages issus de la colonisation et donc englobent  des populations différentes à l’instar de la  mosaïque syrienne ou libanaise
  • La question qui se pose est : est ce que la notion d’état nation peut être acceptée par des populations qui ont tjrs fonctionné différemment ? car :
  • Si dans un EN, tous les citoyens sont égaux et sont  dans une relation d’individus à états
  • ces pays ont une organisation sociale antérieure  qui met en relation la  communauté avec  l’état. Autrement dit, il n’y a pas  d’égalité juridique entre communautés.
  •  donc le modèle EN Occ est difficile à mettre en œuvre en raison des mentalités.
  •  Ainsi, ces pays essaient  plutôt de créer une nation ou de renforcer le sentiment de nation au sein de l’état. Dans ce cadre, sont engagés des po de modernisation illustrées par de grands projets dans lesquels s’identifient le  régime et son chef .Ces po ont pour but de dépasser les conflits intercommunautaires et se font régulièrement contre l’Occ (position paradoxale car on reprend à l’Occ sa technologie).Cela va de pair avec :
  • Dvlp économique
  • Aménagement du territoire  (dimension spatiale est essentielle dans le dispositif se l’EN)
  • Création d’une individualisation des rapports entre Etat et citoyen (éliminer les échelons intermédiaires)
  • Par ailleurs, Les EN mis en place sont souvent incarnés par de grands leaders qui assoient leur pouvoir en entreprenant d’ambitieuses po de modernisation  (Mustapha Kémal en Turquie, Reza Chah en Iran, Nasser en Egypte, Bourguiba en Tunisie, Saddam Hussein en Irak, Boumediene en Algérie et Kadhafi en Lybie)
  • Exemple :Iran [pic 1][pic 2]
  • en Perse (devenu Iran en 1935) le chah Reza se fixe lance une po de modernisation :[pic 3]
  • il s’efforce d’améliorer la situation de la femme e interdisant le port du Tchador
  • Les décennies 1960-1970, tt en confirmant le despotisme  d régime du Chah engagent le pays dans la voie de l’occidentalisation :
  • vaste réforme agraire  « révolution blanche » lancée en 1962
  • grands projets industriels accélérés grâce aux revenus du pétrole
  • le souverain exalte le passé anté-islamique du pays pour montrer que l’islam n’est pas sa seule racine
  • Il veut faire de l’Iran une grande puissance régionale[pic 4]
  • De plus, se greffe dessus la question du rapport à l’islam (laïcité-Algérie et Turquie de Mustapha Kamal-  ou lien étroit entre po et religieux –Maroc, AS-). La relation et l’interférence  entre Etat et Islam  est la plus nette en Iran qui se définit comme rép.  islamique car c’est  le pouvoir religieux qui définit qui a le droit d’être candidat à la présidentielle et à la députation. Le personnage qui compte le plus est le guide ayatollah Ali Khamenei qui définit les orientations.
  • Etat nation est concurrencé par  2  autres idéologies capables de faire cohésion : panarabisme et islamisme.  
  1. Arabisme et Panarabisme :
  • Arabisme : courant de pensée qui apparait au 19ème s en réaction au déclin  de l’empire ottoman. Il insiste sur l’unité de tt les arabophones, valorise  la grandeur de l’héritage arabo-musulman et évoque la grandeur arabe au moyen âge. L’arabisme reste un mouvement  des élites et ne traverse pas en profondeur les couches populaires touchés par le courant de l’islamisme.

 

  • Ce courant devient panarabe quand il bascule dans une dimension po avec l’idée d’unifier les populations arabes dans un état unique qui englobe  la péninsule arabique, et tt proche orient non turc. (Laurence d’Arabie britannique s’inscrit dans ce contexte là et a porté cette aspiration arabe). Toutefois, lors de la dislocation de l’empire ottoman au 20ème s, les britanniques et français se partagent les territoires non turques de l’empire et empêchent une unité du mvmt arabe.
  • Dans ce contexte, le parti Baath est créé en 1944 en Syrie par Michel Aflak et Salah Bitar .Son but est de  réaliser une unification po du monde arabe. Il conduit à la fusion de 2 états Syrie et Egypte à la fin des années 1950  qui  échoue car les 2 pays  poursuivent des buts différents et ont des relations différentes  à l’islam et des vécus différents.
  • Conclusion : il n y a pas d’unité du monde arabe (Egypte république, AS monarchie,…). Ainsi, le panarabisme est avant tout un discours visant à unifier plutôt qu’une réalité po qui n’aboutit pas. D’ailleurs, le  Seul parti po Baath qui existe tjrs est en Syrie.
  1. Islamisme, panislamisme, fondamentalisme :  
  • Islamisme : idéologie politico-sociale inspirée des valeurs traditionnelle en réponse au discrédit des idéologies Occ et qui proposent une lecture po de l’islam. Les sources de l’islamisme sont nombreuses : le wahhabisme en AS, les frères musulmans apparus en Egypte avec Hassan el-Banna, le foyer pakistanais avec Maulana Maududi qui définit l’islam comme une 3ème voie entre capitalisme et socialisme.

  • Les courants  islamistes apparaissent en réaction aux échecs des régimes qui ont mis en avant  un nationalisme laïc  (Algérie, Egypte, Irak actuel). Ils  sont l’émanation de groupes sociaux  heurtés par les po de modernisation. C’est aussi à comprendre dans le cadre  de populations en transition démographique que la croissance éco de ces états n’arrive pas à suivre (échec des po de dvlp qui n’arrivent pas à suivre la croissance démo). L’islamise va être vu comme un moyen de protection et de défense et de retour vers un avant plus protecteur, un passé ancien qui se définit par sa dimension religieuse et sa dénonciation de l’occidentalisation des éco et des mœurs dans les années 80.
  • L’islam devient donc la seule alternative po, car les partis uniques au pouvoir (militaire en Égypte  et FLN en Algérie, Baath en Syrie et Irak) ont rendu impossible l’émergence d’une alternative po  en éliminant tt opposition. C’est ainsi que des individus non intégrés socialement se retournent vers l’islam qui d’un  système religieux et moral devient en fait un système po : C’est la constitution de partis islamistes.
  • A partir de là, se dvlp des partis et courants  po qui vont s’appuyer sur un contenu religieux pour dvlp leurs visions éco, po et sociale.
  •  Ces courants peuvent se structurer autour de l’action caritative  à l’instar des frères musulmans égyptiens créés au début des années 1920 et le Hezbollah. C’est pour ca qu’ils sont considérés comme des menaces qui peuvent  renverser les pouvoirs en place qui les répriment (frères musulmans réprimés par les autorités militaires depuis l’instant qu’ils basculent dans le po).
  • D’autres partis vont pouvoir se constituer : En 1989, l’Algérie  bascule dans 10 ans de guerre civile entre islamistes –FIS- d’un côté, et le FLN de l’autre soutenu par les militaires.
  •  Quand ils accèdent au pouvoir, les islamistes considèrent que le défi à relever est celui de l’exercice du pouvoir et  de permettre la sortie de la crise et la misère sociale.
  • La seule alternative qui existe (et que craignent  les tunisiens) est que l’absence de résultats éco concrets  conduise à un renfermement sur la défense d’un islam pur dans sa pratique au quotidien : puritanisme. Le défi est donc de s’intégrer dans des cadres étatiques existants pour les transformer de l’intérieur afin de  trouver un socle acceptable par tt le monde. Donc l’islamisme  ou le panislamisme comme  facteur d’unité pose problème car l’ islam prend différentes  formes selon le pays où l’on se trouve.

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