L'impérialisme en Afrique
Cours : L'impérialisme en Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jameskang • 30 Janvier 2018 • Cours • 2 271 Mots (10 Pages) • 2 415 Vues
IMPERIALISME EN AFRIQUE
May 13, 2010
I ntroduction.
La situation fluorescente des grands Empires et royaumes africains à l’instar du Mali, Songhaï, Ghana, a suscité l’intérêt des peuples voisins au point où dès le VIe siècle, l’Afrique entre en relation avec les arabo-islamiques ouvrant ainsi la porte à la colonisation islamique. De cette première rencontre avec le monde islamique, naitra dix siècles plus tard une autre rencontre avec les occidentaux. Ce premier contact avec les européens marque le début de la triste et sombre histoire des peuples africains qui dès le XVe siècle sont extirpés de leur terre sous le prétexte de vouloir « sauver leurs âmes». Quatre siècles après le début de la Traite Negriere, et une fois les grandes misères résolues en Europe, l’Afrique se voit attribuer un nouveau rôle dans son essor. Au début du 19e siècle, l’Afrique attire de plus en plus les regards du monde : c’est le début de l’impérialisme. On entend par impérialisme une doctrine qui préconise une domination politique, économique et culturelle des Etats forts sur les Etats dit « faibles » ou « sauvages ». Trois questions, à savoir comment en est-on arrivée à l’impérialisme (I) ? Comment s’est- elle déroulée(II) ? Et quelles en sont les conséquences (III) ? Nous guideront afin de présenter la situation d’ensemble de l’impérialisme en Afrique.
I. CAUSES
1) Sur le plan humanitaire et démographique
a. Causes humanitaires ou morales
Les européens impérialistes ont souvent évoqués les causes morales pour justifier leur agression et certains penseurs les ont encouragés (Voltaire : « c’est animal s’appelle un homme parce qu’il a le don de la parole et de la mémoire, un peu de ce qu’on appelle la raison et une espèce de visage », Hegel : « pour tout le temps pendant lequel il nous ait donné d’observer l’africain, nous le voyons dans l’état de sauvagerie et de barbarie, et aujourd’hui encore il est resté tel. Le nègre représente l’homme dans toute sa barbarie et son indiscipline »). Les européens prétendent être investis d’une « mission sacrée », celle de « civiliser les primitifs ». Il s’agit de supprimer les guerres intertribales et les razzias d’esclaves, apporter les bienfaits de la médecine aux indigènes et de rependre le christianisme. Ils parlent du « lourd fardeau de l’homme blanc ».
b. Causes démographiques
En liaison avec les progrès scientifiques et techniques, la population européenne connaît une croissance très rapide dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Or à partir de 1890, les Etats-Unis absorbent moins d’immigrants. Cette situation pousse donc les immigrants européens à s’intéresser aux terres africaines. C’est pour soutenir cette cause que GAMBETTA déclare : « le peuple étouffe sur le vieux continent ». Animés par toutes ces idées, les Européens se saisissent de l’Afrique et se la partagent après le congrès de Berlin de novembre 1884 à février 1885. Pour la France, il est surtout question de combler le déficit démographique face à l’Allemagne en cas de conflit.
2) Sur le plan politique et économique
a. Causes politiques
Tous les Etats impérialistes croient que l’expansion coloniale est un signe de prestige et de puissance. En outre, les Européens veulent créer des bases stratégiques un peu partout dans le monde, lesquelles serviront de point d’appui et de renfort en cas d’une éventuelle guerre et dans lesquelles les puissances européennes lèveront des armées coloniales à peu de frais. Exemple fait de la France dont Jules Ferry affirme que « la politique coloniale est fille de la politique intellectuelle ».
b. Causes économiques
C’est le fondement même de l’impérialisme car l’industrie exige non seulement les matières premières, mais aussi les débouchés pour les produits finis, or le protectionnisme douanier implanté en Europe (qui occasionnera la crise économique de 1881 à 1895), et la concurrence des nouveaux pays industrialisés va pousser les européens à conquérir les territoires hors d’Europe. Prospecter les possibilités de l’Afrique en plantations et mines, contrôler au besoin ses sources de productions et disposer d’un débouché humain le plus vaste possible pour la consommation tel sera de plus en plus la tendance des capitalistes européens. Ce n’est donc pas un hasard si les pays les industrialisés ont été les plus grandes puissances coloniales.
II. MANIFESTATIONS
1. Différentes phases ou étapes de l’expansion
Les principaux acteurs de l’expansion coloniale ont été les 3M (missionnaires, marchands et militaires) à travers qui les Etats occidentaux imposaient leur volonté. Cette expansion s’est faite en plusieurs étapes :
a. le temps des initiatives locales : 1850-1880
L’expansion coloniale a été pendant longtemps le fait d’initiatives isolées, les Etats répugnent à s’engager hormis quelques exceptions notables, comme la France, en Algérie dès 1830 et la grande Bretagne en nouvelle Zélande en 1840. La rivalité ancienne entre ces deux Etats conduit à privilégier la quête des points d’appui destinés avant tout à s’assurer le contrôle des mers. Les anglais présents au Cap et en inde contrôlent la route des indes et se trouve vers l’extrême Orient (Singapour 1819, Hong-Kong 1842). Les français renforcent leur présence en Afrique notamment en 1854 au Sénégal et dans le pacifique (nouvelle Calédonie 1853).
b. la « course au colonies » (1880 – 1914)
L’expansion coloniale change de nature vers 1880. Les rivalités entre grandes puissances, les difficultés économiques entrainées par la grande dépression suscitent l’adoption des politiques résolument colonialistes. Alors que les français mettent la main sur la Tunisie en 1881, les britanniques occupent l’Egypte en 1882 afin de contrôler la nouvelle route des Indes ouverte par le canal de Suez. De nouvelles puissances comme l’Allemagne et l’Italie revendiquent leur « place au soleil ». La conférence de Berlin de novembre marque l’accélération de la compétition et une vague colonisatrice submerge l’Afrique. Les grands bénéficiaires sont la France et la grande Bretagne qui conquièrent d’immenses territoires respectivement en Afrique occidentale et orientale.
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