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L'Afrique du Sud: de l'indépendance à nos jours.

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Par   •  2 Mars 2017  •  Fiche  •  2 097 Mots (9 Pages)  •  2 007 Vues

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L’ Afrique du sud,

de son indépendance à nos jours.

L' Afrique du Sud est un pays situé à l'extrémité australe du continent africain, il compte aujourd'hui environ 54 millions d'habitants avec une majorité de Noirs s'élevant à 80%.

Ancien pays colonial, l'Afrique du Sud a connu de nombreuses guerres, et ce n'est qu'en 1910 que l’État de l'Union d'Afrique du Sud fut bâti marquant ainsi la création et l'indépendance du pays, sous un régime de monarchie constitutionnelle. Le pays se voit donc dirigé par une population minoritaire d'Européens s'accordant de nombreux privilèges. Cependant en 1912 s'instaure tout de même un parti politique africain appelé « Le Congrès National Africain » (ANC) revendiquant une plus grande participation des populations noires aux affaires du pays.

Dès le début de l’indépendance s'installe une ségrégation raciale dans laquelle les Noirs subissent de nombreux propos racistes et des violences physiques, jugés comme appartenant à une race inférieure, les hommes et les femmes de couleur noire doivent être contraints à des lois discriminatoires qui n'existent même pas. Les coups et la maltraitance sont gratuits mais personne ne semble réagir.

Ce n'est qu'en 1942 à Johannesburg qu’apparaîssent les premières revendications à travers une répression non violente. Tous les hommes et femmes noirs sont invités à boycotter les lieux réservés essentiellement aux Blancs, mais aussi à s'unir pour marcher et chanter dans la rue sans enfreindre aucune lois, le but étant de se réunir pour avoir plus de force.

En 1943, Nelson Mandela, leader et fondateur de cette lutte, rejoint le Congrès National Africain qui incite aux actions de masse afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et contre la ségrégation raciale. Néanmoins depuis la fondation de l'Union d'Afrique du Sud le pays connaît une inflation ségrégationniste et discriminante.

Mai 1948, le parti National de Daniel François Malan remporte les élections générales et met en place une nouvelle politique de ségrégation connue sous le nom d'apartheid dans laquelle règne une « suprématie blanche sans concession » . La mise en place de cette nouvelle politique n’empêche pas les révoltes, au contraire elle ne fait que les accroître. C'est durant ce combat que Nelson Mandela rencontre sa femme Winnie qui le soutiendra, par la suite, dans sa lutte contre l'apartheid.

Le 21 mars 1960 a lieu le massacre de Sharpeville. Lors d'un rassemblement du Congrès panafricain, devant un poste de police, la population noire proteste contre la nouvelle loi obligeant les Noirs à posséder un laissez-passer sur eux sous peine d'être arrêtés ou déportés. Plusieurs policiers se sont mis à tirer sur des civiles sans défenses causant ainsi une soixantaine de morts et une centaine de blessés. L'ANC et la PAC sont par la suite interdits. Nelson Mandela et de nombreux autres brûlent leur passeport intérieur en signe de contestation. La stratégie non violente est alors abandonnée par Nelson Mandela, qui fonde par la suite Umkhonto we Sizwe, un réseau prônant l'action armée. Le 21 mai 1961 il lance avec succès une grève générale où les personnes restent à leur domicile, obligeant la police et l'armé à intervenir. Nelson Mandela décrit le passage à la lutte armée comme un dernier recours car jusqu'ici des années de lutte non violente contre l'apartheid n'ont apporté aucune avancée. Mandela favorise le sabotage qui «  n'entraîne aucune perte en vie humaine et ménage les meilleures chances aux relations interraciales » .

La lutte clandestine entraînera l'arrestation de Nelson Mandela et des autres membres du groupe faisant appel à un procès dans lequel Mandela sera reconnu coupable et condamné à la prison à perpétuité.

Lors de ses dix-huit années à la prison de Roben Island, Nelson Mandela poursuit sa lutte contre l'apartheid et semble renforcer sa volonté en dépit des conditions de vie très rudes et la poursuite de la ségrégation au sein même des prisonniers. Nelson Mandela est un prisonnier de la plus basse classe, il reçoit très peu de lettre, mange très peu, se lave à l'eau de mer froide, dort dans des cellules minuscules et effectue des travaux forcés dans les carrières de chaux avec des cadences éprouvantes. Malgré ces conditions, Mandela n'accepte aucun traitement de faveur et s’investit dans les actions de contestation comme des grèves de la faim, il essaye même d'analyser et de comprendre ce que perçoivent les gardiens Afrikaners, il profite de ces années pour apprendre l'histoire et la langue des Afrikaners permettant ainsi d'établir un dialogue.

Pendant ce temps le 6 décembre 1971, l'Assemblée générale des Nations Unies déclare l'apartheid crime contre l'humanité et le 16 juin 1976 éclatent les émeutes de Soweto, nouvelle étape dans la contestation et la répression. En septembre 1977,Steve Biko, fondateur du Mouvement de conscience noire meurt torturé en prison par la police. En octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies avec la résolution 417 «condamne vigoureusement le régime raciste sud-africain» et demande la libération de «toutes les personnes emprisonnées au titre des lois arbitraires sur la sûreté de l'État […] et pour leur opposition à l'apartheid.». En novembre, avec la résolution 418, il impose un embargo sur les ventes d'armes à destination de l'Afrique du Sud.

Nelson Mandela ainsi que d'autres militants sont placés en isolement carcéral, où radio et journaux sont interdits ou censurés. En 1979, il revoit, après quinze ans, sa deuxième

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